08/11/2009
Jil Caplan "Avant qu'il ne soit trop tard" L'album + l'interview exclusive !!!
Hello amis amateurs de musique et fans de Jil Caplan.
Je vais vous parler du troisième et avant dernier album que la chanteuse a réalisé avec Jay Alanski (il faudra attendre 2007 et l'album "Derrière la porte" pour que le duo se reforme). A ma grande joie, la grande artiste, a très gentiment accepté de répondre à quelques une de mes questions à propos de l'album.
Là nous sommes en 1992 et Jil caplan est encore toute auréolée de l'énorme succès de son précédent album "La charmeuse de serpents". La "gamine" devient une femme, c'est une jeune maman mais avec toujours autant de talent et d'énergie comme le prouve ce troisième opus de grande qualité.
La présence de Jay est encore très forte sur cet album même si Jil Caplan a écrit les paroles de deux titres, "La grande malle (I)" et "La nouvelle ville". Sur cet album, vous découvrirez d'excellents titres comme le morceau qui ouvre l'album "La frontière" suivi du non moins très bon "Les deux bras arrachés" deux chansons qui sont encore dans la lignée de ceux de "La charmeuse de serpents".
"Avant qu'il ne soit trop tard" est une chanson en duo avec Jay Alanski, c'est une très belle chanson. J'ai la chance qu'un ami me fasse découvrir une version "live" où la chanteuse l'interprète seule accompagnée d'un piano, je ne vous dit qu'un mot, sublime !!!
J'aime bien le "concept" de "La grande malle" avec trois volumes, en plus dans le désordre (I, III puis II), qui sont un peu les pilliers de l'album. trois excellents titres dont nous reparlerons plus bas. La chanteuse m'a confié que pour le N° III, ils avaient envie elle et Jay de faire un clin d'oeil à Crosby,Stills & Nash avec guitares acoustiques et choeurs car je cite: "On écoutait beaucoup "Marrakesh express" (NDLR: titre de l'excellent premier album éponyme du groupe avant que Neil Young ne les rejoignent plus tard)
Vous pourrez apprécier les très bons "La nouvelle ville" et son très beau texte, "L'amour souterrain" "Esclave" ainsi que trois autres morceaux que j'apprécie tout particulièrement, "Je t'ai devant les yeux" une chanson empreinte d'une sensualité profonde qui ne laisse pas indifférent, "Je n'tai pas dit assez" et le surprenant mais génial "Convalescence" qui a été écrit parce que je cite ce que Jil Caplan m'a confié :"On avait envie d'un morceau instrumental assez barré, avec des choeurs qui tournent en boucle...Jay l'a enregistré dans la foulée.Je l'adore". Moi aussi , il y a là dedans un son très rock progressif qui me plait tout particulièrement.
Fort de ces deux anecdotes qu'elle m'avait confiées et piqué par la curiosité, je lui ai donc soumis, comme je vous le disais en préambule, un petit questionnaire. Qui mieux que Jil Caplan elle même pour nous parler de cet album. C'est donc en exclusivité sur "J'aime...je déteste", pour vous et rien que pour vous:
-Ch: La présence de Jay est encore très importante dans l'album, tout est de lui sauf les textes de "La nouvelle ville" et "La grande malle III". N'avais tu pas envie d'en écrire plus ou était ce dans l'ordre des choses à l'époque ?
-JC: En fait, ce sont les seuls textes que j'avais écrits et que je trouvais bien...D'ailleurs initialement, l'idée de la grande malle était de Jay et j'ai écrit le texte avant lui, mais comme il compose vite et que les textes jaillissent en même temps, c'était difficile de lutter.
-Ch: 1993, c'est l'année de naissance de mon fils ainé, en ce qui te concerne, si je ne me trompe pas, tu es une jeune maman depuis un an. Est ce que ça a modifié ta façon de travailler ?
-JC: Un enfant modifie un certain style de vie, mais pas de façon de travailler. Et puis un enregistrement, une tournée, ont une durée limitée dans le temps, c'est donc plus une question d'organisation qu'autre chose...
-Ch: Savais tu à ce moment là, que tu ne travaillerais plus avec Jay sur tes prochains albums ?
-JC: Évidemment non...heureusement qu'on ne sait pas ce genre de choses avant qu'elles n'arrivent ! (NDLR: la réponse est un peu sèche mais j'avoue que la question était aussi un peu bébête...)
-Ch: Pourquoi ce titre "Avant qu'il ne soit trop tard" personnellement je l'aurai appelé "La grande malle" (de quoi se mêle t-il celui là, c'est vrai non ?)
-JC: C'est Jay qui adorait ce titre "avant qu'il ne soit trop tard". Mais j'étais assez d'accord avec lui.
-Ch: A propos de "La grande malle I", on ressent une envie dans ton texte, une envie forte de tout bouger. Etait ce ton état d'esprit à l'époque ?
-JC: Absolument. J'avais une grande envie de tout changer, tout bouger dans ma vie. Mais je ne savais pas que ça allait bouger à ce point ! A la sortie de l'album, j'ai déménagé, arrêté de travailler avec Jay,et le père de Boris et moi avons décidé de nous séparer. Ca faisait beaucoup...
-Ch: Une dernière question, "La nouvelle ville" est un texte magnifique. Ce n'est pas possible d'écrire de si belles choses sans qu'elles viennent du plus profond du coeur ou des tripes. Etait ce là aussi des sentiments personnels ?
-JC: Exact. Mais avec du recul,je le trouve un peu donneur de leçons. Comme tous les textes de ce disque, bien écrits mais un chouia moralisateur... C'était ma période bouddhiste.
_______________________________________________________________________________________________________
Je tiens ici à remercier chaleureusement Valentine (alias Jil Caplan) pour la gentillesse dont elle a fait preuve pour répondre au "journaliste amateur" que je suis et surtout d'avoir pris un peu de son temps dans un planning chargé .
Mille mercis !!!
Ch.
_______________________________________________________________________________________________________
07:32 Publié dans Jil Caplan | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.