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02/12/2010

"Mort à crédit" de Louis Ferdinand Céline

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Lettre ouverte à Monsieur Louis Ferdinand Céline,

 Monsieur,

Où que vous soyez à l’heure où modestement et humblement je vous écris ces quelques mots, j’espère qu’ils vous parviendront.

Ce sont en effet des excuses que je dois publiquement vous adresser. Il y a plusieurs mois, je me suis attelé à la lecture de ce que l’on considère comme votre chef d’œuvre, « Voyage au bout de la nuit » qui je dois l’avouer ne m’a pas emballé plus que cela. Etais-je dans une période peu réceptive, je n’en sais rien, étais-je hermétique à votre façon d’écrire, peut être. Toujours est-il que je suis allé jusqu’au bout de l’œuvre non sans difficultés et que j’ai abandonné votre autre roman « Mort à crédit » après quelques pages, en me disant que définitivement, je n’accrochais pas à votre style.

Heureusement, cher Monsieur, vous avez parmi vos disciples, une fervente admiratrice et quand je dis fervente, le mot est plus que faible.  J’ai la chance de compter parmi mes amis proches, cette charmante jeune femme fidèle parmi vos fidèles, mais comme je l’aime beaucoup, je n’avais jusqu’à il y a peu, jamais osé lui avouer ma déception après la lecture de votre roman.

Comme il s’agit d’une personne d’une grande culture et d’une grande ouverture d’esprit, j’ai fini par lui avouer. Loin de m’en vouloir, elle m’a alors parlé de vous de façon si passionnée et captivante que j’en suis resté suspendu à ses lèvres. Elle m’a ensuite vivement encouragé à lire « Mort à crédit », m’assurant qu’après une cinquantaine de pages un peu « difficiles » je serai sûrement emballé par votre histoire.

Dieu m’est témoin qu’elle avait fichtrement raison et que je viens, non sans regret de finir cette œuvre géniale. Je me suis plus que passionné pour cette histoire qui est celle de votre jeunesse, j’ai adoré votre style si particulier, le grain de folie que vous donnez aux situations, le relief que vous donnez aux personnages et aux lieux qu’ils fréquentent. Je comprends aujourd’hui pourquoi un grand écrivain comme Bukowski vous adorait tant et quelle a été votre influence dans son œuvre.

 « Mort à crédit » me laissera une trace indélébile, ce quelque chose d’extraordinaire qui fait qu’un livre vous marque pour toute une vie.

J’aime aussi à penser que c’est une sorte de folie qui vous a poussé à dire, à écrire certaines choses et à agir comme vous avez pu le faire à une époque car il est impossible qu’un esprit aussi brillant et qu’auteur au talent si foisonnant puisse émettre de telles idées sans être visité par la déraison.

Alors permettez moi à nouveau de vous présenter mes excuses pour avoir quelque peu douté de vous et permettez moi également de vous appeler Maitre.

Un bien humble admirateur.

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18:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Excuses acceptées !

Écrit par : Louis Ferdinand | 19/12/2010

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