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29/04/2012

Premier croissant

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Je viens d’en parler avec Béatrice, mon épouse en prenant notre petit déjeuner dominical. Je me souviens de mon premier croissant.

Vous allez me dire qu’il y a des choses plus importantes et certainement moins banales qu’une simple histoire de croissant et je vous répondrai que oui. Cependant, pour l’enfant que j’ai été, c’est un souvenir particulier.

 

Je devais être âgé de 11 ou 12 ans, à cette époque mon père travaillait comme magasinier chez un concessionnaire de caravanes. Je ne me souviens plus pourquoi ni comment mais toujours est il qu’un samedi matin, tôt, nous nous sommes retrouvés dans un café de la place de Cambrai, mon frère, mon père, le fils de son patron et moi. Avec les tasses de chocolat et de café on nous a amené chacun un croissant. C’était la première fois que j’en mangeais un et je me souviens encore de cette sensation agréable dans ma bouche et de la réaction de mes papilles gustatives.

Il faut dire que je suis issu d’une famille modeste, d’une fratrie de cinq enfants, que nous vivions au village et que le dimanche, le petit déjeuner se composait de tartines grillées beurrées et d’un bol de chocolat (la semaine c’était café au lait et tartines normales). Autant vous dire que nous n’avions pas l’habitude du tout des viennoiseries. D’ailleurs, au village, il n’y avait plus de boulanger depuis des lustres, c’était celui d’un village voisin qui passait en camionnette chaque jour et qui déposait la commande de pain sur l’appui de fenêtre en façade de la maison.

 

Pour terminer mon histoire, je crois me souvenir que mon frère et moi en aurions bien dévoré un second ce jour là mais nous avions été éduqué d’une certaine façon et lorsque le patron de mon père nous a demandé si nous en voulions un autre, nous avons poliment refusé.
Je me rappelle parfaitement que notre père nous a dit peu après que nous aurions du en profiter, car pour une fois,il n’était pas grippe sou comme d’habitude.

C’était comme çà que çà se passait à une certaine époque, çà fera rire certainement les plus jeunes mais nous avions été appris comme cela et il n’était pas question à cette âge là de déroger à la règle. C’est venu quelques années plus tard.

 

 

10:58 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0)

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