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24/08/2009

La claque littéraire !!! (part 3) ou comment la Bukmania m'a frappée

bukowski 2.jpgPour la centième (et oui c'est déjà le centième article publié ici) j'ai l'immense honneur de vous parler de MONSIEUR Charles BUKOWSKI dont j'ai lu avec un énorme plaisir,huit de ses romans cet été. Dans l'ordre:

-Women

-Le postier

-Factotum

-Hollywood

-Pulp

-Journal d'un vieux dégueulasse

-Souvenirs d'un pas grand chose

-Contes de la folie ordinaire

Je ne ferais, ni ne me permettrais de faire une critique sur ces livres, simplement je vous dirais une seule chose, j'ai adoré !!! et je me jetterais sur un de ses autres bouquins dès que l'occasion se présentera à moi.

Que vous dire sinon que "Buk" alias Hank, alias Henry Chinaski, est né en 1920 en Allemagne. Emigré avec ses parents aux Etats Unis à l'âge de 3 ans, il subit le joug d'un père brutal et tyrannique qui le bat régulièrement sous les yeux passifs de sa mère. Adolescent, alors qu'il a dévellopé un corps musclé et puissant, c'est une violente furonculose qui, lui dévore la figure, les bras, le dos et le ventre. Il en gardera des cicatrices toute sa vie.

Vers l'age de 16 ans, alors qu'il rentre ivre chez ses parents, son père commence à le frapper, mais cette fois il lui rend les coups. Ce sera la dernière fois que son ainé porte la main sur lui. Il ne quitte pas pour autant la maison familiale et après avoir essayé de travailler dans une grande surface,il rentre à l'école de journalisme qu'il quittera au bout d'un an. Il découvre Hemmingway, John fante et Céline pour lequel il ne cache pas sa grande admiration .Il commence aussi à écrire poésies et nouvelles. Après que son père eu découvert ses premières nouvelles et ses dessins il les jette au milieu de la rue, ce qui rend Buk fou de rage et lui fait quitter le domicile familial pour toujours.

 Cette période Buk nous la raconte dans son autobiographie "Souvenirs d'un pas grand chose".

 Il s'adonne alors à l'alcool, seul moyen qu'il a trouvé pour éviter de sombrer dans la folie et l'état suicidaire. Il traîne de piaules en piaules, fait un tas de petits boulots, fréquente la pègre, les putes, la rue dans ce qu'elle a de plus sordide. Cette période durera près de dix ans. Il rencontre ensuite Jane son ainée se dix ans plus paumée et aussi alcoolique que lui avec laquelle il vivra  une décennie. Il rentre à la poste pour "bouffer" et y reste 3 ans mais malgré quelques publications, sa carrière d'écrivain ne "décolle" pas. Après avoir développé un grave ulcère, il se voit interdit de consommer à nouveau de l'alcool, c'est à cette période qu'il va se découvrir une autre passion, les courses hippiques. Jane ne s'arrêtant pas de boire, il romp avec elle.Il rencontre alors une riche héritière texane (mais celà il l'ignorait)qu'il épousera et avec laquelle il vivra une période tumultueuse de 2 ans. Divorcé et désabusé, il rentre à Los Angelès ou il réintègre la poste pour 12 ans. Il a aussi repris de plus belle sa consommation massive d'alcool.

De cette période naîtront plusieurs romans, l'excellent "Postier" mais aussi "Factotum" et "Women".

Ce n'est qu'en 1964 (grande année) que ses premières nouvelles vont paraitre dans un journal underground, "The Outsider". Ses écrits paraissent avec ceux des écrivains de la beat génération (Ginsberg, Burroughs et Kerouac) mais Bukowski refusera toujours d'être associé à ce mouvement.  

Sa carrière d'écrivain démarre réellement alors qu'il va avoir cinquante ans. Toutes ces nouvelles feront l'objet d'un recueil, publié par Lawrence Ferlinghetti sous le titre "Journal d'un vieux dégeulasse". Il rencontre ensuite une jeune hippie de 25 ans,Linda Lee, sa cadette avec laquelle il vivra jusqu'à sa mort. Elle va lui faire gagner comme il le dit lui même, 10 années de plus en le mettant au "régime" (alimentaire et en lui demandant de ne plus boire que du vin).

Buk s'éteint le 9 mars 1994, plus tôt que ce qu'il avait prévu (dans ses écrits il dit souvent qu'il va vivre jusqu'à 80 ans).

Sacré écrivain qui peut choquer, je le concède volontiers. "Women", paru en 1977 roman dans lequel il raconte toutes ses aventures féminines, est quasi pornographique. C'est le premier que j'ai lu, mais curieusement le livre se lit très facilement. "Le postier" raconte sa période de facteur, c'est excellent, ironique, grincant et plein d'humour. "Hollywood" raconte l'histoire de la création d'un film sur une partie de la vie d'Henry Chinasky qui vit avec sa femme Sarah (il s'agit du film "Barfly" de Barbet Schroeder, Sarah c'est Linda Lee et Chinasky c'est Buk). "Pulp" est un polar rocambolesque dédié à la littérature de gare. C'est déjanté mais drôle et loin d'être dénué de bon sens.

En clair et en résumé, j'ai adoré lire ces livres. Bukowski est choquant, dérangeant, cynique mais il est aussi drôle, attachant et cette carapace qu'il s'est forgée cache parfois autre chose que la haine et le dégout qu'il a pour les autres et pour lui même.

Depuis que la passion de la lecture m'a prise il y a 35 ans, avec des hauts et des bas, j'ai parfois découvert des auteurs qui m'ont entrainés dans de longues heures passionnées à dévorer leurs oeuvres. Charles Bukowski est de ceux là et quoi qu'on en pense où qu'on en dise, il restera un écrivain majeur du 20ème siècle.

A l'heure ou je termine ces lignes (il est 8 heures du matin) j'imagine que tu es déjà assis au comptoir du "Devil's bar" en train de siffler tes premières bières. A la tienne Buk !!!                     

08:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

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