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23/03/2011

La grande faucheuse

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Longtemps, gamin, j’ai joué à la guerre, aux indiens et aux cow-boys, aux chevaliers, aux pirates, j’ai vécu mille morts, des douloureuses, des stupides, des héroïques, des tragiques, des belles et des moins belles. Du haut de l’insouciance de l’enfance, la mort ne me faisait pas peur, c’était un jeu, rien d’autre. Je là savais triste mais elle ne me touchait pas plus que cela.

 

Les années ont passées, j’ai grandi, mûri,je me suis trouvé confronté à la dure réalité de l’existence, à la violence, la maladie et la mort, la vraie, pas celle des jeux d’enfance, celle qui frappe autour de soi, brutalement, sans discernement. Si c’est çà l’âge de raison, c’est bien triste car c’est le moment où l’on se rend compte que l’être humain est fragile et faible et que les rocs, mêmes les plus solides, peuvent en quelques mois disparaître.

 

Alors, oui, je le dis sans honte, j’ai peur, l’idée de la mort me tiens éveillé parfois au beau milieu de la nuit et j’essaye tant bien que mal de chasser ces pensées sombres de mon esprit.  Mourir en soi ne m’effraie pas, non. Ce qui me terrorise, en revanche, c’est l’idée de disparaître dans le néant, de n’être plus rien, de ne plus penser, de ne plus réfléchir, de ne plus aimer, de ne plus jouir de la vie. Alors je me bats pour penser à autre chose, pour faire fuir au plus vite ces pensées qui m’obsèdent. Parfois aussi, la disparition de mes proches me terrorise, je n’ose pas imaginer la vie sans eux et là aussi je fais vite le vide dans ma tête.

 

Ceci explique cela, c’est sans doute une des raisons de l’énergie qui m’habite, de la passion que je mets dans les choses que j’aime, de cette jouissance que j’ai de choses parfois anodines et toutes simples. Parfois, apprécier un paysage, un coin de ciel bleu, se réjouir d’un beau sourire ou d’un doux regard, des mots d’amitiés ou d’amour, tout cela m’aide à m’accrocher à la flamme de vie qui brûle en moi. Je me dis aussi que je vais vivre vieux, que je ne suis qu’à la moitié de mon existence et cela aussi me permet de tenir.

 

Voila, si certaines ou certains peuvent penser que je suis parfois un peu trop exalté ou un peu trop expansif, elles ou ils pourront peut être maintenant connaître mieux une des raisons, une des causes profondes de cette façon d’être.

Oui j’aime la vie, oui je la croque à pleine dents, même si elle plante dans mon âme ses crocs acérés plus souvent qu’il ne le faut et parfois si profondément que la guérison est lente. Oui j’aime cette chienne de vie et j’essaye de partager cet optimisme autour de moi et avec vous toutes et vous tous qui me faites le plaisir de me lire.

 

 

Commentaires

"Chouette" réflexion. L'idée de la mort ne me fait pas peur, c'est plutôt la perspective de la dépendance et des altérations physiques et psychiques que je crains. Bon j'ai le temps j'ai encore 30 ans, mais depuis le lycée il s'est écoulé plus de 10 ans qui sont passés à une vitesse folle.

Écrit par : jaimeraler | 30/03/2011

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