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05/10/2012

Pop-corn et cirage.

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Au cours de l’année scolaire 1977/1978, j’étais pensionnaire au collège St Michel à Solesmes, dans le Cambrésis, j’avais 14 ans et je vivais déjà ma quatrième année d’internat. A l’époque, pas d’eau chaude pour se laver, nous dormions dans un grand dortoir avec des lits métalliques dont le sommier se composait de lames métalliques verticales surs lesquelles était posé un matelas que l’on qualifiera de moyennement confortable. A côté de chaque lit se trouvait une armoire sommaire, composée d’une petite penderie et de quelques étagères pour y « fourrer » notre linge de la semaine.

Je me souviens d’un jour où l’un de mes copains de l’époque me fit découvrir le pop-corn. Et oui, pour moi qui venait d’un petit village de la campagne, c’était une découverte car ce genre d’aliment ne circulait pas comme aujourd’hui.

C’était un de ces longs mercredi après-midi où ceux qui ne faisaient pas ou n’étaient pas doués pour le sport, passaient leur temps à glander dans les cours de récrés ou dans les grands halls des casiers.

Ce jour là, mon pote, non content de me faire goûter le pop-corn, m’en offrit une double poignée que je mis précieusement au fond de mes poches avant de pouvoir les poser sur une des tablettes de mon armoire dans le dortoir. A l’époque il nous était interdit d’avoir de la nourriture et ceux qui avaient des sucreries, les mangeaient, le soir, une fois les lumières éteintes.

Ce soir là, c’est ce que je m’apprêtais à faire, me léchant les babines d’avance. Ce que je n’avais pas vu, ni prévu, c’est que j’avais prestement mis les fameux pop-corn, près de ma boite à cirage ouverte, sans le voir…

Une fois les lumières éteintes, je fis alors glisser discrètement ma main dans mon armoire pour y prendre mon trésor et le dévorer goulûment. Ce que je n’avais pas vu, c’est qu’une partie des pop-corn avaient été en contact avec le cirage.

Je ne vous raconte pas ma réaction lorsque je mis ce mélange original en contact avec mes papilles gustatives, ce fut assez horrible. Le pire dans tout çà, c’est que je n’avais ni eau minérale, ni mouchoirs en papier, juste un mouchoir en tissu pour essayer d’enlever ce sale goût que j’ai gardé dur la langue toute la nuit.

Ce n’est que le lendemain matin, que j’ai pu enfin me laver les dents et me débarrasser de cette saveur dégoûtante qui ne m’avait pas quittée de la nuit.

La gourmandise est, dit on, un vilain défaut mais je vous assure que cette nuit là, je ne méritais pas çà. Aujourd’hui encore, lorsque j’y repense, j’ai l’impression d’avoir ce goût qui me revient dans la bouche.

Quoiqu’il en soit, je déconseille vivement cette recette, à moins bien sûr d’aimer le cirage…

19:43 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Mieux vaut les papilles au cirage que ce qui se faisait d'habitude...

Écrit par : jfb | 05/10/2012

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