19/12/2012
Les moutons
J’ai de nombreux souvenirs de mes années d’enfance et l’éphéméride de ce matin en a ravivé un qui date d’il y a bien longtemps.
Aussi loin que je me souvienne, nous avons toujours eu, à la maison, de nombreux animaux d’élevage : poules, lapins, pigeons mais aussi canards, dindes et dindons, pintades et même des oies. Mes parents ont eu (et ont toujours) cinq enfants et à la campagne, ces élevages étaient bien utiles pour nourrir les troupes.
Le calendrier de ce matin m’a rappelé que nous avons eu aussi, deux années de suite je crois, un mouton dans la pâture qui jouxtait le poulailler (celle là même où je tirais dans le cul des poules pour ceux qui ont lu cette anecdote).
Je me souviens que ma mère leur donnait un prénom et qu’il correspondait à leur jour d’arrivée. C’est ainsi que l’un d’entre eux fut baptisé Urbain.
Il gambadait dans son domaine et grandissait en dévorant l’herbe bien verte et bien grasse de son grand enclos.
Ce fut triste pour mon frère et moi que d’assister à son trépas, même si à l’époque, cela nous apparaissait comme le cours naturel des choses de la vie. Mon père n’a jamais aimé tuer les animaux mais nécessité faisait loi.
La petite anecdote, c’est qu’une de mes chansons préférées de mon amie Valentine, s’appelle « Les moutons »et qu’elle a été écrite par Jean-Christophe Urbain que j’ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs fois.
Hasard ou pas, les moutons et le prénom Urbain sont, dans mon existence, associés pour le pire, comme pour le meilleur…
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02/12/2012
Mes années 45 tours
Je devais avoir dans les 9/10 ans lorsque ma mère m’a montré un jour ses disques 45 tours. J’étais très impressionné car je n’imaginais pas ma mère écoutant de la musique et possédant des disques, cela me paraissait étrange et surprenant à la fois, ça m’a néanmoins rendu fier d’elle.
Il y avait des disques d’Aznavour, Enrico Macias, Edith Piaf, mais celui qui m’a le plus surpris celui de Paul Anka. Jamais je n’aurai imaginé ma mère écouter des disques en anglais.
A l’époque mes parents possédaient un tourne-disque « valise » avec une sorte de tour que l’on pouvait clipser au milieu du plateau et sur lequel on empilait les 45 tours. Cela permettait d’en écouter une dizaine à la suite car une fois le disque terminé, le bras se retirait et le disque suivant tombait sur le précédent et ainsi de suite jusqu’à la fin. A l’époque (je vous parle du début des années 70), c’était pour moi une technique géniale).
Qu’est ce j’ai pu en écouter des disques sur cet électrophone. Par la suite, lorsque j’ai eu mes propres 45 tours, j’installais dans ma chambre, le tourne disque, des documents divers, papiers, stylos, un faux micro, et je créais des émissions de radio imaginaires en faisant défiler les disques comme en « vrai ». Parfois aussi je mimais les artistes en faisant du play-back et en m’imaginant chanter à la télévision dans une émission de « variétés » comme elles existaient à l’époque.
C’est surtout le disque de Paul Anka, « Lonely boy » et « Sing, sing, sing » que j’ai quasiment usé car c’était le premier disque anglophone que je pouvais écouter (voir la photo en illustration). Je crois me souvenir que lors d’une soirée animée en classe de 6éme, j’ai chanté en play-back sur ce titre, c’était en 1975.
Aujourd’hui on ne se rend pas compte la chance que l’on a grâce aux CD et à Internet, la chance que l’on a de pouvoir trouver des centaines de chansons. L’informatique, permet aussi d’en stocker des quantités industrielles. Il ne faut pas oublier qu’il y a 40 années à peine, les chaînes stéréo faisaient leurs premières apparitions et que tout le monde n’avait pas les moyens de s’en procurer.
Sacré bon souvenir que cette époque où je commençais à découvrir la musique. La flamme m’animait déjà mais je n’imaginais pas qu’elle allait embraser mon esprit et mon âme de cette façon.
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