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20/11/2010

"Little red rooster"


http://www.youtube.com/watch?v=OfJVeHKVcE8
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Si vous ne le saviez pas encore, j’ai vécu toute mon enfance à la campagne, dans un petit village perdu au milieu des champs, dans le cambrésis.

Il y a quelques jours, une amie me demandait si j’avais eu des animaux familiers lorsque j’étais jeune. Oui et non, car même si nous avions un chien à la maison (j’en ai parlé un jour sur mon blog) et que nous étions entourés d’animaux, on ne peut pas les désigner comme des animaux familiers au sens où les gens de la ville les considèrent.

En effet, aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu autour de moi des animaux que mes parents, ma grand-mère, mes grand-tantes, mes grands-oncles élevaient dans des poulaillers, des basse cours ou des pâtures (c’est comme cela que l’on désigne un pré dans ma région). 

Poules, coqs, pintades, dindes et dindons, canards, oies, pigeons, lapins et même des moutons, j’en ai connu des centaines qui sont passés par notre maison.

Lorsque j’ai été en âge de le faire, à chaque vacance, mon père m’avait confié la tâche de m’en occuper, de les nourrir, de nettoyer les poulaillers, les clapiers, de remettre de la paille fraîche. Cela prenait du temps, il fallait aller tirer de l’eau au robinet de la cour avec des gros arrosoirs métalliques (c’est que ça boit les bêtes), remplir les mangeoires, tout cela pour abreuver et nourrir ces nombreux animaux.

Et puis il faut dire une chose qui peut paraître cruelle à certains mais lorsque l’on naît dedans, on n’y fait pas attention et il arrive un moment où il faut tuer ces animaux pour les manger. C’est mon père qui s’en chargeait, moi je ne l’ai jamais fait. Il ne faut pas croire qu’il le faisait le fait de gaieté de cœur ou qu’on l’assistait en bondissant de joie, ce n’est jamais agréable à faire, mais c’était comme çà, çà faisait partie des choses du quotidien, des gestes qui se transmettaient depuis la nuit des temps, de générations en générations.

Les gens de la campagne ne sont pas tous des rustres, loin s’en faut, mais là plupart de leurs enfants, comme moi, ont quitté le village pour aller chercher du travail dans les villes. Il n’empêche que je ne renie ni mes origines, ni ce que j’ai vécu dans mon enfance, je dirai même que parfois j’y pense avec nostalgie, j’ai cette impression que c’est à la fois proche et loin derrière moi.

Voilà encore une petite tranche de mon passé, de mes souvenirs que je vous livre, en espérant ne pas vous avoir trop ennuyés.

PS: J'ai intitulé mon article "Little red rooster" parce que c'est un morceau de Rythm n' blues de Wowlin Wolf repris également par les Stones à leurs débuts et que d'une certaine façon on pourrait aussi m'appeler Red rooster  ;-)

 

 

 

09:34 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)

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