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20/08/2011

Réponse à Mr Canivet à propos de "Brassens selon Vitor Hublot"

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Monsieur,

 

Vous avez tout à fait le droit d’aimer ou de ne pas aimer un artiste ou une œuvre, c’est ce qui nous différencie les uns des autres.
Il y a cependant une chose pour laquelle je me dois de vous répondre, c’est lorsque vous qualifiez l’album de Vitor Hublot de « vraie merde ». Avoir de la culture consiste entre autres à respecter les gens qui créent, même si parfois on n’aime pas. Si demain j’ai envie de peindre La Joconde avec un nez rouge, pourquoi pas ? Ce n’est pas pour autant que je n’admire pas l’œuvre de Léonard de Vinci.
J’aurai très bien pu effacer votre commentaire mais par respect pour les lecteurs de mes écrits, je ne le fais pas. Ici, les gens ont le droit de s’exprimer dès l’instant où leurs propos ne deviennent pas insultants, vulgaires ou xénophobes.

Autre chose Monsieur, vous ne me connaissez pas et je ne vous connais pas, donc la bienséance consiste à être poli et à saluer les gens. Ce qui m’inquiète fortement, c’est que si vous refusez de saluer quelqu’un parce que ce qu’il aime ne vous plait pas, que faites vous s’il n’a pas les mêmes opinions politiques que les vôtres ?

Ayant reçu de mes parents une certaine éducation, je vous salue Monsieur et vous souhaite une bonne journée.

 

Christophe DEFOSSEZ

Commentaires

Je me dois (et je vous dois) de réagir pour revenir sur mom commentaire de l'autre jour concernant l'album de Vitor Hublot et je mesure ce que mes propos ont pu avoir de blessant et de discourtois (pour le moins). Je vous assure que je suis habituellement quelqu'un de poli car mes parents comme les vôtres m'ont donné "une certaine éducation". Pour vous parler bien franc, l'écoute de ce disque apporté par un ami lors d'une soirée "un peu arrosée" m'a conduit à écrire ce commentaire d'une façon impulsive et sous le coup de la colère. Colère? oui, car entendons-nous bien je déteste ce disque aujourd'hui autant qu'hier et je trouve que sur de telles "musiques" il est impossible de goûter la poesie de Brassens mais derriere ce disque que je réprouve j'avais omis que des gens avaient peut-être donné beaucoup d'eux-même et cela je le respecte, de plus c'est une bien mauvaise façon de défendre Brassens (a-t-il besoin d'être defendu) car lui-même était un modèle de politesse envers les autres. Je voudrais ajouter que si je n'aime pas un plat je peux toujours en choisir un autre sans aller casser la gueule au cuisinier... Il n'est pas forcément facile de reconnaître que l'on a dit des conneries mais dans ce cas je vous suis reconnaissant de me l'avoir fait remarqué et je vous prie de bien vouloir, cette fois et dorénavant, acccepter mes salutations
Philippe Canivet

Écrit par : philippe canivet | 21/08/2011

Philippe, ton mépris n'avait aucun intérêt par contre là, bravo ! Je m'attends à avoir des réactions agréssives mais je m'en tape, Brassens n'était pas qu'un doux poête, c'était aussi un anarchiste, provocateur, libertaire, y a du rock dans son esprit. Certains proches de l'univers Brassens ont compris ma démarche, je dis pas qu'ils adorent...:) mais ils acceptent l'intérêt de la chose. Beaucoup de gens dans le rock aiment Brassens, bref, le placer dans ce cadre ne me semble pas scandaleux mais logique... maintenant, ceux qui n'aiment pas mes cadres ne sont pas obligés de visiter l'expo... évidement
Vitor H.

Écrit par : vitor Hublot | 25/08/2011

Vitor Hublot
Je vous remercie de m'avoir répondu en personne et me réjouis de cette réconciliation sinon artistique du moins amicale, moi qui vous ai si méchament et bêtement invectivé. Brassens seulement un doux poète, non, bien sûr...Le personnage est plus riche que ça; un anarchiste? Là je crois que ça devient plus compliqué, l'anarchie de Brassens n'est pas celle de Ferre, elle n'est pas revendicatrice, elle n'est pas militante, elle est d'humeur, elle est instintive, il avait lui-même du mal à l'expliquer (comme on peut le voir dans ses interviews) pour moi elle est simplement ce que les hommes pourrais faire pour vivre ensemble en harmonie. Et surtout, elle est individualiste. Individualiste, chez Brassens, ne veux pas dire égoiste, mais pour changer le monde il faut d'abord se changer soi-même. L'anarchie, chez Brassens, est un concept un peu abstrait, dont il avait un peu de mal à se dépatouiller malgré sa vision du monde et des autres d'une redoutable accuité. Brassens un provocateur? Je n'ai personnellement jamais rien trouvé de vraiment provoquant chez lui mais dans le contexte des années cinquante , evidement, Brassens etait un pavé dan la mare, une mare de mièvreries, il faut bien le reconnaitre; aujourd'hui, cela semble peu de chose...De toute façon si Brassens sortait aujourd'hui, il serait noyé dans la masse et personne ne crierait au scandale comme à l'époque. Je suis persuadé cependant que Brassens n'a jamais joué le jeu de la provocation pure et simple même si parfois il a su donné quelques coups de griffes... Mais toujours avec ce fond de bienveillance. Un libertaire, là, oui sans aucun doutes. Quant à l'esprit "rock" de Brassens, c'est un concept auquel j'ai du mal à adherer , et à vrai dire cela me semble un fourre- tout où toutes les dérives sont permises et c'est là que je ne vous suis plus... , mais ce n'est que ma vision , je ne suis pas le gardien du temple Brassens.
Plus de trente ans apres sa disparition, l'oeuvre de brassens est là et je ne saurais dire si elle n'appartient à personne ou si elle appartient à tout le monde. A chacun de savoir en retirer ce qu'il faut pour devenir meilleur. Tout y est, y compris la tolerance... Je tiens à rajouter, au risque d'être un peu long veuillez me le pardonner, que le retrait d'un disque ou d'un livre, est une chose grave dans une démocratie je ne dis pas cela pour me faire pardonner vous savez que je n'aime pas votre disque
Et comme disait Ferrat: "Depuis le temps que nous entendons pire..."
S'il vous plait, prenez cela comme un clin d'oeil
Bien à vous,
Philippe Canivet

Écrit par : philippe canivet | 28/08/2011

Comme il est agréable de voir qu'il y a des gens qui savent reconnaitre qu'ils sont allés trop loin et qui s'en excusent, c'est une belle preuve d'intelligence.
Je suis heureux de constater que cette "affaire" se termine de façon élégante.
Merci de vous être expliqués entre gentlemen.
Philippe, vos commentaires futurs seront les bienvenus et Vitor, mes amitiés (je te rappelle qu'on doit se faire une frite un de ces 4 !!!).

Écrit par : Christophe | 28/08/2011

oups le 28 aout... ben si Philippe est dans le coin, on se mangent une frite à trois une fois ! bon, le rock est devenu un fourre-tout mais l'esprit est celui de liberté, de provocation qu'avait Brassens. Oui provocation Philippe, imagine le occupé d'écrire Fernande... il devait être mort de rire à l'idée du scandale que ce morceau allait provoquer et il y en a bien d'autres... 20 morceaux censurés à l'époque. S'expliquer sur l'anarchie ne devait pas être facile pour lui, c'est un adepte de vivre et laisser vivre, à l'époque l'anarchie était surtout considérée comme révolutionnaire et ça, il ne l'était pas d'ou sans doute la difficulté de s'expliquer clairement. bon désolé pour la réponse tardive mais pas mal de choses à faire avec la sortie du cd de l'année...:) et j'avais oublié cette page...l'age que voulez-vous :) Vitor H.

Écrit par : vitor Hublot | 09/09/2011

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