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28/05/2009

La maison de mon enfance

Il y longtermps.jpgJe suis né à Cambrai, le 22 février 1964. Mes premiers pas je les ai fait dans la maison qu'un oncle et une tante avait prêtée a mes parents, à côté de chez mon arrière grand-mère. Rien de mieux pour illustrer ce propos que la photo ci contre où l'on m'aperçoit dans la cour de cette maison avec ma mère en arrière plan.

Le village dans lequel j'ai vécu longtemps, est planté au milieu du Cambrésis ,s'appelle BEVILLERS et compte environ 500 habitants. Quand j'ai eu 3 ans, nous sommes partis à une centaine de mètres à vol d'oiseau pour nous installer dans la maison natale de mon père, là où mon grand-père Alexandre exercait son métier de maréchal-ferrant avant sa disparition prématurée en 1962.

Cette maison, j'y ai vécu toute mon enfance et je me souviens très bien de ce à quoi elle ressemblait avant que mes parents ne fassent de gros travaux. Il y a eu l'arrivée de mon frère en décembre 1965, de mes soeurs jumelles en 1969 et enfin de la benjamine en 1971, ce qui a obligé mes parents à faire de grosses modifications. Du reste, je pense que je suis le seul de la fratrie qui se souvient de l'énorme lilas et du gros massif de fougères qui m'ont manqués quand il a fallu les faire disparaître au démarrage du "chantier".

Dans cette maison, j'ai plein de souvenirs, de jeux partagés avec mes soeurs, mon frère, avec les cousins et cousines qui venaient nous rendre visite. Je me souviens des étés ensoleillés où quand nous n'avions pas à aller faire des révisions chez la grand tante, institutrice à la retraite, nous inventions des jeux extraordinaires, nous construisions des cabanes, des tentes, des vaisseaux dans le grand jardin derrière la maison, près du poulailler.

Plus agé, c'est dans cette même maison, au dessus de "la forge" que mon frère et moi avons aménagé un grenier en "Night club". Nous y lisions, écoutions de la musique, nous y avons grillé nos premières cigarettes. C'est là aussi que nous avons gratté les premiers accords sur nos guitares électriques fraîchement achetées. A propos, la "forge", c'était l'atelier de mon père qui avait succédé à mon grand-père .Il n'y ferrait plus les chevaux bien sûr mais il y travaillait l'acier rougi par le feu pour préparer diverses formes métalliques destinées aux portes, portails ou marquises qu'il fabriquait à l'époque.

Je suis ensuite parti vivre à Lille, puis en région parisienne, je me suis marié puis je suis revenu dans la métropole Lilloise. Mon frère et ma plus jeune soeur sont partis à Angoulème, une des jumelles vit à Villeneuve d'Ascq et l'autre est restée dans le Cambrésis.

la maison est devenue trop grande, mes parents ont vieilli et on décidé il y a trois ans de la revendre pour s'installer dans du plus petit. J'ai respecté leur décision, mais il m'arrive de repasser (exprès) dans notre village pour revoir ces endroits où j'ai tant de souvenirs. Je vais même au cimetière pour me souvenir des gens de mon enfance qui ont disparu, pour certains, depuis longtemps (ne riez pas, j'ai toujours aimé fréquenter les cimetières).

C'est vrai, lors de mes passages là bas, je repense au passé et mes yeux se mouillent. Je n'y peut rien, je suis comme çà, je suis un brin nostalgique. mais la vie est ainsi faite et malheureusement, nous n'avons pas toujours le choix . Il reste néanmoins une chose que rien ni personne ne peut nous enlever, c'est la malle aux souvenirs que l'on transporte toute notre vie et qu'il est agréable d'ouvrir de temps en temps pour notre plus grand plaisir.

 

12:15 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (5)

Commentaires

Quand les parents se défont d'une maison, ils ne sont pas conscients du traumatisme généré chez les enfants ... Je vous en parle en connaissance de cause. La première maison, j'avais 6 ans et des copains de Conservatoire (je ne suis pas musicienne, ai seulement appris l'art dramatique pour ensuite l'exercer durant très peu de temps) habitent une rue plus loin, dans la ville de mon enfance. J'ai chaque fois un petit pincement au coeur en la revoyant (le moins souvent possible). La seconde maison plus petite mais où j'ai vécu jusqu'à ma majorité fut vendue en viager et j'ai quitté la ville pour venir à Paris où presque tout le monde vit comme un oiseau sur le branche. Par conséquent, je puis vous comprendre ... Là, je viens de découvrir votre blog et sans basse flatterie, vous lire est très agréable.

Écrit par : simone | 29/05/2009

... sur LA branche, bien sûr ! (sorry)

Écrit par : S2 | 29/05/2009

Mille mercis d'être venue me lire et d'y avoir déposé ce commentaire très interessant. Ecrire, c'est partager et vous l'avez merveilleusement fait.
Merci aussi de votre compliment qui m'encourage à poursuivre ce blog.
Vous êtes la bienvenue, revenez quand vous voulez.
Christophe.

Écrit par : Christophe à Simone | 29/05/2009

Je n'ai pas réussi à développer d'attachment aux lieux... 21 déménagements dans mes 21 premières années! Ceci explique cela... Mais j'ai refait un tour de France des lieux qui m'ont marqués, il y a 3 ans. De nombreux sentiments étaient attachés à chacun.

Écrit par : sdf de luxe | 30/05/2009

La maison de mon enfance.....Je ne peux pas retourner dans mon pays (!!!) sans passer devant même si, comme tu l'écris, cela fait toujours un peu mal mais c'est tellement bon la nostalgie quand elle permet de recharger les batteries.

Écrit par : JF | 30/05/2009

Les commentaires sont fermés.