26/04/2010
"Le samouraï" de Jean-Pierre Melville
De ce film que j'avais vu adolescent, je ne me souvenais que du côté calme et froid du personnage qu'interprétait Alain Delon et surtout de la façon dont il coiffait son chapeau et en lissait les bords pour bien le mettre en position.
Ce film, j'ai eu envie de le revoir et c'est samedi en fin d'après-midi, après une journée harassante que je l'ai tranquillement regardé.
Je ne suis pas un fan absolu de Delon, l'homme est parfois agaçant mais il faut reconnaître qu'il ne manque pas de talent et c'est le cas dans ce film. D'abord un grand réalisteur, Jean-Pierre Melville, ensuite le scénario bien ficelé d'un polar bien noir et une photographie bien en adéquation avec le sujet. Il suffit de voir la toute première scène ou Jef Costello est allongé en train de fumer dans une chambre aux murs gris et sinistres. Le ton est donné avant que l'histoire démarre. Delon campe un jeune tueur, solitaire et froid comme un samouraï, organisé, méthodique au regard bleu acier et à l'allure impeccable.
L'histoire est simple, tueur à gages, Jef Costello remplit son contrat en exécutant sa cible. Arrêté par le commissaire de la criminelle (François Périer) il réussit à s'en sortir entre autres grâçe au témoignage de Jane Lagrange, sa maîtresse (Nathalie Delon). Mais le commissaire est tenace et ses commanditaires ne sont pas satisfaits, Costello va devoir la jouer fine pour passer au travers des mailles du filet que ses adversaires lui tendent...
Ce film sorti en 1967 est considéré comme une des meilleures réalisations de Melville, si tant est que l'on puisse qualifier ou classifier l'oeuvre de ce grand cinéaste, trop tôt disparu.
05:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
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