31/12/2010
Belle fin d'année !!!
A toutes et tous, je souhaite une belle fin d'année.
Merci pour votre fidélité. Vous êtes chaque mois plus nombreux et c'est ma grande fierté.
Bien amicalement,
Christophe.
15:54 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2010
"Faraway eyes"
Le soir du concert de Jil Caplan à Bruay La Buissière, nous nous sommes retrouvés à quelques uns, dans les loges, à discuter, à plaisanter en toute simplicité. Puis, est arrivé le moment où l'on a commencé à raconter des petites histoires qui nous étaient arrivées. Ce soir là, comme je me sentais particulièrement bien et détendu, j'ai raconté deux anecdotes assez personnelles que je n'avais jamais dites à personne.
Ce soir, je vous dévoile la première:
1978, j'ai 14 ans, je viens d'acquérir le 45 tours "Miss you / Faraway eyes" extrait de l''excellent album des Stones, "Some girls" ( j'ai acheté le 33tours plus tard), nous sommes en plein été et je me régale à la découverte de cette face B que j'adore. A l'époque, je possédais une guitare classique mais je ne savais même pas plaquer un accord.Comme il faisait chaud, j'ouvrais la fenêtre de la chambre que je partageais avec mon frère et qui donnais sur la rue et croyez moi si vous voulez, dès que je voyais arriver des filles du village, je passais "Faraway eyes" sur le tourne-disques, je prenais la guitare et je faisais semblant de chanter et jouer pour les impressionner.
Quelques années plus tard, j'ai su par une de ces filles qu'elles croyaient vraiment que je jouais de la gratte, comme quoi mon subterfuge avait fonctionné et que je n'étais pas trop mauvais comédien. Depuis, je me suis rattrapé, je joue et je chante vraiment, plus besoin de faire semblant et çà, c'est quand même bien plus cool.
Belle journée à vous tous !!!
07:11 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)
15/12/2010
C'est Brassens qu'on assassine ou le retour de la censure...
Il y a plusieurs semaines est sorti outre Quiévrain chez nos amis, voisins et cousins de Belgique, un CD des plus original, « Brassens selon Vitor Hublot ». J’ai la chance d’avoir ce disque qui m’a été offert par une amie chère.
Dans cet album, Vitor revisite à sa sauce, neuf titres de l’ami Georges. D’abord parce qu’il y a neuf interprètes différents : Jil Caplan, Stéphanie Coerten, Jacques Duvall, Gilles Verlant, Lou Deprijck,, Renaud Janson, Jef Bodart, Jean-Louis Sbille et Thierry Mondelaers, ensuite parce que si vous vous attendez à des versions ressemblant à celles de Maxime Le Forestier, vous êtes loin du compte. En effet, les titres sont revisités de façon plus qu’originale avec des sons très électros, c’est surprenant à la première écoute puis on s’y fait avec plaisir. J’irai même jusqu’à dire que les puristes pourraient être surpris, voire choqués.
Vitor Hublot avait entamé ce projet en 1987, il avait même sorti un single en Belgique qui a été boycotté. C’est lui qui a géré ce projet de A à Z, concept, musique, adaptations (déjà en 1986, il avait sorti un album avec des chansons traditionnelles selon le même principe, musique originale et interprète différent pour chaque titre). Ce genre d’initiative est à applaudir, c’est courageux, original car totalement en dehors des standards stéréotypés diffusés par les Major compagnies.
Seulement voilà, le drame c’est que cet album va hélas devenir une pièce de collection, la censure vient de frapper par le biais d’un neveu du chanteur disparu qui a fait interdire deux titres. Au début du troisième millénaire, dans une époque où tant de choses sont permises, où le sexe et la violence s’étalent sans pudeur sur les petits et grands écrans où certains artistes que je ne citerait pas tiennent dans leur chansons des propos allant parfois jusqu’à l’obscénité et l’appel à la haine raciale, on censure des textes qui, même s’ils ont gardés toute leur poésie et leur force, n’incitent pas à l’émeute ou à la débauche.
Il doit sacrément se retourner dans sa tombe l’ami Georges, lui l’anar, le défenseur des pauvres, des marginaux, le poète de la rue.
Il ne faut pas rester indifférent face à ce genre d’ineptie et même si vous avez l’impression d’être un pot de terre contre un pot de fer, il faut vous manifester.
Vitor a un profil sur Facebook :
http://www.facebook.com/profile.php?id=1653427500#!/profi...
et également une page spéciale sur l’album :
http://www.facebook.com/profile.php?id=1653427500#!/brass...
Allez le soutenir car il le mérite grandement. En plus vous verrez que c’est un homme charmant et plein d’humour.
Vive la musique, vive la culture et vivent ceux qui brandissent son étendard avec courage, volonté et talent !!!
19:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (4)
11/12/2010
Le père Noël est (toujours) une ordure !!!
A n’en pas douter, la magie de Noël, celle de mon enfance a bien foutue le camp. Le bon papa Noël, ce bon gros bonhomme tout vêtu de rouge que j’ai connu n’est plus. Son remplaçant a troqué l’habit rouge pour un costume bien coupé et sa hotte par un attaché case en peau de croco. Finis les rennes et le traîneau, aujourd’hui il se déplace de son appartement de Manhattan jusqu’à Wall Street en limousine avec chauffeur.
Aujourd’hui, Noël se résume à des chiffres, des pourcentages, et surtout des bénéfices, tout n’est plus qu’une histoire de fric.
Comment les enfants d’aujourd’hui ne peuvent ils pas être blasés par tous ces catalogues, par toutes ses publicités dont on les assomme. Je me souviens quand j’étais gamin, avec mon frère, le seul catalogue que nous regardions à la fin de l’année, c’était celui de « La Redoute » et les pages de jouets. Lui et moi nous rêvions tout haut en imaginant avoir tel ou tel jouet…une panoplie, une ville western pour nos cow-boys, une diligence, des colts en fer, des jeux de société… Bien souvent on ne trouvait pas, sous le sapin, ce dont on avait rêvé, mais nous étions toujours heureux, émerveillés par l’ambiance chaleureuse et excitante du matin de Noël.
Peut être suis-je aigri, il est vrai qu’à mon âge c’est compréhensible, la magie s’est estompée, c’est sûrement cela. Il n’empêche que la réalité est là, il suffit de passer dans les hypermarchés ces jours ci pour voir la cohue, les bousculades, l’énervement, le bruit, les cris des gamins avec lesquels on fait les achats de jouets (?).
Et puis maintenant, on trouve les jouets, les chocolats, la grande bouffe, des semaines avant les fêtes ; surtout il faut impérativement faire le chiffre d’affaires prévu. Les galettes des rois de janvier sont déjà en vente depuis 15 jours !!!
Monde de folie, monde de fric, monde de business à outrance où tout est utilisé, manipulé, arrangé pour ramener cela à l’argent et aux bénéfices.
Il y a plus de vingt ans, les comédiens de la troupe du Splendid avaient créé et interprété cette célèbre pièce de théâtre « Le père Noël est une ordure ». A n’en pas douter, malheureusement, le célèbre personnage l’est toujours, si ce n’est plus !!!
Peut être allez vous me trouver cynique et désabusé et vous aurez sûrement raison. Quoi qu’il en soit, réfléchissez y, observez bien autour de vous et vous verrez que ce que je vous ai écrit n’est pas faux.
07:12 Publié dans Pensées et réflexions | Lien permanent | Commentaires (0)
08/12/2010
Par une journée froide de décembre...
Le 8 décembre 1980, je me souviens de ce sinistre jour car il m’aura à jamais marqué, comme au fer rouge.
Aussi bizarrement que cela puisse paraître, c’est le 9 décembre au petit matin, alors que lycéen âgé de 16 ans, je prenais comme tous les jours mon café au « Mistral » un petit bistrot de Cambrai que j’ai appris la terrible nouvelle.
Assis au bar en sirotant mon jus, j’ai entendu à la radio du troquet, « Eight days a week », ce n’était pas le style habituel de la station de radio derrière le comptoir et çà m’a intrigué. Quelques secondes après la fin du morceau, l’animateur a alors annoncé la nouvelle : John lennon avait été assassiné la veille à New-York quelques heures auparavant.
C’est tout un monde d’illusions qui alors a basculé. Le militant pour la paix, l’adepte du peace and love, la seconde figure emblématique des Beatles, l’icône des sixties venait de succomber à la violence froide et inutile qu’il combattait. Né dans un monde dur et habitué très jeune à la rudesse de la vie, à la violence de la mort et de la tragédie, il ne pouvait, hélas, pas mourir comme tout le monde.
La peine qui m’a envahi à l’époque fut immense, tellement j’admirais cet homme. Aujourd’hui encore, trente ans plus tard, j’y repense avec la même émotion.
Je me souviens aussi du cours d’anglais de 11h à 12h où à la fin e ce dernier, toute la classe a écouté « Imagine », sans un mot, sans un bruit et lorsque la sonnerie de la fin du cours a retenti, personne ne s’est levé, laissant le morceau se terminer. Chacun s’est ensuite levé, très calmement, on sentait que quelque chose d’important venait de se produire et que les choses ne seraient plus comme avant.
Le gamin de la Merseyside a rejoint sa mère qu’il aimait tant, sa Julia et son ami Stu qui l’avait brutalement quitté à l’aube des années soixante.
A Liverpool, quelques heures après le drame, le téléphone a retenti et tante Mimi avant de décrocher s’est dit : « Mais qu’est ce qu’il a encore fait ? »
18:16 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)
07/12/2010
"Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé
Le 16 aout 1870, Alain de Monéys, jeune homme intelligent et respecté quitte la maison de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye dans le village voisin, il y arrive vers 14 heures.
Deux heures plus tard, une centaine de personnes déchaînée, des paysans, des notables, des femmes, des enfants, l’auront battu, lynché, torturé, écartelé, brûlé vif et même selon certains témoignages, mangé.
Dans ce livre, Jean Teulé retrace le martyre de ce jeune homme avec une précision et une minutie remarquable. Il n’en reste pas moins que ce récit est terriblement éprouvant, surtout quand on sait qu’il s’agit, non pas d’une fiction, mais d’un véritable « fait divers » survenu il y a 140 ans.
Ce livre, je l’ai lu en une soirée, le cœur battant plus fort au fur et à mesure de mon avancée et du tragique calvaire qu’a subit le jeune Alain. C’est d’autant plus choquant que les principaux meneurs de ce supplice étaient des amis d’enfance du jeune homme avec lesquels deux heures auparavant il discutait en toute amitié.
Comment un tel vent de folie meurtrière a pu embraser toute une foule qui au fil des minutes est devenue si brutalement hystérique et totalement inhumaine ?
Le contexte politique, la sécheresse, la crise que subissaient les paysans, les artisans, les commerçants, la ferveur patriotique anti-prussienne après la défaite de Reichshoffen, l’abrutissement dû à l’ivresse d’une grande partie des tortionnaires, tout cela va malheureusement et tragiquement sceller le destin d’Alain de Monéys.
J’ai mal dormi, mes rêves furent très agités car ce livre ne m’a pas laissé indemne. On a beau se dire que ce drame a eu lieu il y a longtemps, il ne faut pas oublier que la bête est toujours tapie dans le cœur des hommes et qu’elle guette, la moindre faille pour réveiller les haines, la violence et la xénophobie.
Hélas, l’histoire est témoin du comportement horrible des foules et des conséquences dramatiques que cela peut entraîner. Je ne vais pas citer tous les exemples mais les ratonnades, les purges d’après-guerre, les meurtres raciaux, les tragédies dans les stades, les massacres ethniques témoignent de ce que la foule peut avoir de dangereux et maléfique.
Prenons garde à la bête, ne nous voilons pas la face, elle est bien enfouie en nous, et les plus doux des hommes peuvent dans certaines circonstances se transformer en terrible tortionnaire. Alors chacun se doit d’y réfléchir pour empêcher que ce genre de tragédie ne se reproduise pas et pour étouffer cette haine et cette violence qui nous habite hélas tous.
18:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
02/12/2010
"Mort à crédit" de Louis Ferdinand Céline
Lettre ouverte à Monsieur Louis Ferdinand Céline,
Monsieur,
Où que vous soyez à l’heure où modestement et humblement je vous écris ces quelques mots, j’espère qu’ils vous parviendront.
Ce sont en effet des excuses que je dois publiquement vous adresser. Il y a plusieurs mois, je me suis attelé à la lecture de ce que l’on considère comme votre chef d’œuvre, « Voyage au bout de la nuit » qui je dois l’avouer ne m’a pas emballé plus que cela. Etais-je dans une période peu réceptive, je n’en sais rien, étais-je hermétique à votre façon d’écrire, peut être. Toujours est-il que je suis allé jusqu’au bout de l’œuvre non sans difficultés et que j’ai abandonné votre autre roman « Mort à crédit » après quelques pages, en me disant que définitivement, je n’accrochais pas à votre style.
Heureusement, cher Monsieur, vous avez parmi vos disciples, une fervente admiratrice et quand je dis fervente, le mot est plus que faible. J’ai la chance de compter parmi mes amis proches, cette charmante jeune femme fidèle parmi vos fidèles, mais comme je l’aime beaucoup, je n’avais jusqu’à il y a peu, jamais osé lui avouer ma déception après la lecture de votre roman.
Comme il s’agit d’une personne d’une grande culture et d’une grande ouverture d’esprit, j’ai fini par lui avouer. Loin de m’en vouloir, elle m’a alors parlé de vous de façon si passionnée et captivante que j’en suis resté suspendu à ses lèvres. Elle m’a ensuite vivement encouragé à lire « Mort à crédit », m’assurant qu’après une cinquantaine de pages un peu « difficiles » je serai sûrement emballé par votre histoire.
Dieu m’est témoin qu’elle avait fichtrement raison et que je viens, non sans regret de finir cette œuvre géniale. Je me suis plus que passionné pour cette histoire qui est celle de votre jeunesse, j’ai adoré votre style si particulier, le grain de folie que vous donnez aux situations, le relief que vous donnez aux personnages et aux lieux qu’ils fréquentent. Je comprends aujourd’hui pourquoi un grand écrivain comme Bukowski vous adorait tant et quelle a été votre influence dans son œuvre.
« Mort à crédit » me laissera une trace indélébile, ce quelque chose d’extraordinaire qui fait qu’un livre vous marque pour toute une vie.
J’aime aussi à penser que c’est une sorte de folie qui vous a poussé à dire, à écrire certaines choses et à agir comme vous avez pu le faire à une époque car il est impossible qu’un esprit aussi brillant et qu’auteur au talent si foisonnant puisse émettre de telles idées sans être visité par la déraison.
Alors permettez moi à nouveau de vous présenter mes excuses pour avoir quelque peu douté de vous et permettez moi également de vous appeler Maitre.
Un bien humble admirateur.
18:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)