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27/08/2011

La grande bouffe

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J’adore le cinéma, nos avons la chance d’avoir à 15 minutes de chez nous un complexe cinématographique important avec un parking immense, un nombre de salles impressionnant et en conséquence, un choix très large de films.

Il faut reconnaître que les salles sont confortables, qu’un grand comme moi n’est plus gêné comme autrefois pour caser ses jambes et que l’acoustique est parfait. Tout est fait pour passer un moment agréable.

On peut encore se permettre d’y aller tous les quatre une fois par mois, grâce aux tickets à prix réduits que j’ai au boulot car, force est de reconnaître, que le prix d’une entrée au cinéma est devenu onéreux, rappelez vous combien vous deviez payez il y a 20 ans.

Bref …

Il y a par contre une chose qui me dérange fortement et qui me fera passer à vos yeux pour un vieux ringard ou un éternel râleur mais je n’y peux rien, je trouve cela choquant. Les salles de cinéma sont devenues pour certaines une véritable salle de restaurant. Les boutiques situées dans les galeries d’accès aux salles proposent un choix digne d’un fast food, c’en est écœurant.

On voit des gens s’installer avec de véritables plateaux remplis de nourriture et de boissons donc, on en vient à se demander s’ils sont venus regarder un film ou s’ils sont là pour se gaver de sucreries ou autres.

Non contents de se gaver, ces personnes, tout le long du film, remuent des papiers, des plastiques, des boites, et parfois lorsqu’ils sont placés derrière vous, vous gratifient de bruits de mastication d’une rare discrétion (merci le pop corn).

Je sais que tout cela est un véritable business et que ce n’est pas près de s’arrêter, je sais aussi que cela correspond hélas à notre société de surconsommation et que ce n’est pas mon article qui va bouleverser les choses mais nous avons encore, pour le moment, le droit à l’expression, donc, je m’exprime.

Le cinéma est un art connu et reconnu et les véritables cinéphiles fréquentent les salles obscures par passion et amour pour cet art, ils ne sont là que pour se gaver de belles images et rêver pendant quelques heures. Pour les autres, ceux qui ne peuvent se passer de bouffer, il existe des fast foods ou des selfs, voire même certains restaurants où on trouve des grands écrans, ils pourront à loisir se remplir le ventre tout en jetant un œil distrait sur les images qui défilent sous ses yeux.

Il y a plus grave et bien plus sérieux comme sujet j’en convient, mais bon Dieu, ce que çà fait du bien de se lâcher.

22/08/2011

Le jardin de tante Zélie

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J’ai vécu pendant près de 18 ans dans la maison de mes parents à Bevillers, petit village de 500 habitants perdu au milieu des plaines du Cambrésis. Cette maison mes parents l’ont revendue il y a trois ans mais elle est encore présente dans mes souvenirs, je vous en reparlerai une autre fois.

A ma naissance, avant de racheter sa maison natale, mon père s’est installé avec ma mère dans la maison de sa tante Zélie et de son oncle Etienne dont une partie était alors habitée par mon arrière grand-mère. J’ai des bribes de souvenirs de cette période, même si certains sont un peu flous.

En revanche, lorsque ma grand tante et son mari s’y sont réinstallés, j’y allais fréquemment car je les aimais bien, Zélie, la sœur de ma grand-mère Mariette était toujours très gentille avec moi, son mari mon’onc Etienne aussi.
De la cour, derrière la maison, on pouvait accéder en traversant une grande remise au jardin. Ce jardin, je l’adorais. D’abord parce qu’à droite il y avait une grande volière remplie de poules, de pigeons, de tourterelles mais aussi de magnifiques faisans au plumage si chatoyant. Pour le gamin que j’étais, c’était un mini zoo. Sur la gauche ensuite s’étendait un immense jardin, fendu en deux par une petite allée qui lui donnait accès. En fermant les yeux et en y repensant, le premier souvenir est olfactif. Un mélange de fleurs, d’herbes, d’odeurs de fruits et de légumes m’envahit les narines et je ressens encore cette ivresse simple et naturelle qui me saisissait à l’époque.
Au bout de ce très grand jardin, se dressait un mur avec un portillon en bois, derrière lequel il y avait une grande pâture parsemée d’arbres fruitiers. C’était là qu’étaient élevés les moutons.

De cela aussi j’ai un souvenir vivace et plein d’odeurs, je me souviens des morceaux de laine de mouton accrochés aux troncs des arbres et de leur odeur si particulière qui ne me déplaisait pas, je suis né à la campagne et j’y étais habitué, c’était naturel pour moi.

En repensant à tout cela, j’ai l’impression, en fermant les yeux et en prenant le l’autobus de mes souvenirs de traverser à nouveau cet endroit et de respirer toutes ces odeurs. Je me sens alors bien, détendu, serein, comme le gamin que j’étais à ce moment là.

17:08 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)

20/08/2011

Réponse à Mr Canivet à propos de "Brassens selon Vitor Hublot"

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Monsieur,

 

Vous avez tout à fait le droit d’aimer ou de ne pas aimer un artiste ou une œuvre, c’est ce qui nous différencie les uns des autres.
Il y a cependant une chose pour laquelle je me dois de vous répondre, c’est lorsque vous qualifiez l’album de Vitor Hublot de « vraie merde ». Avoir de la culture consiste entre autres à respecter les gens qui créent, même si parfois on n’aime pas. Si demain j’ai envie de peindre La Joconde avec un nez rouge, pourquoi pas ? Ce n’est pas pour autant que je n’admire pas l’œuvre de Léonard de Vinci.
J’aurai très bien pu effacer votre commentaire mais par respect pour les lecteurs de mes écrits, je ne le fais pas. Ici, les gens ont le droit de s’exprimer dès l’instant où leurs propos ne deviennent pas insultants, vulgaires ou xénophobes.

Autre chose Monsieur, vous ne me connaissez pas et je ne vous connais pas, donc la bienséance consiste à être poli et à saluer les gens. Ce qui m’inquiète fortement, c’est que si vous refusez de saluer quelqu’un parce que ce qu’il aime ne vous plait pas, que faites vous s’il n’a pas les mêmes opinions politiques que les vôtres ?

Ayant reçu de mes parents une certaine éducation, je vous salue Monsieur et vous souhaite une bonne journée.

 

Christophe DEFOSSEZ

11/08/2011

And I love her

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Elle est partie se reposer au bord de la mer, dans sa famille avec notre plus jeune fils et ce depuis mardi matin. Moi, pour diverses raisons, je suis resté à la maison avec notre fille. Quand Sarah part passer l’après-midi chez sa copine, je suis seul à la maison, comme à cette époque où j’étais célibataire.

La grosse différence avec cette période de ma jeunesse c’est qu’aujourd’hui, alors qu’elle n’est partie que pour huit jours, je sens comme son absence me pèse et comme sa présence me manque.

Pour certaine choses, ceci du en grande partie à mon éducation, je suis tout en retenue et l’amour que j’ai pour elle n’est pas toujours expansif, en cela, je ne lui ressemble pas. Mais il n’est pas une journée sans que je pense à elle, et ces derniers jours plus que jamais.

C’est fou comme la personne avec qui on a décidé de passer le reste de sa vie prend à chaque instant de plus en plus d’importance à nos yeux, comme elle est un pilier, une bouée, comme elle devient une partie de nous même. L’expression « ma moitié » n’est pas très belle mais elle prend tout son sens lorsque c’est le cœur qui parle, lorsque c’est l’intérieur qui frémit de cette chose si forte qu’on appelle de l’amour.

C’est ce que je ressens aujourd’hui, plus que jamais. Elle me manque, et son absence se ressent dans chaque fibre de mon corps.

Alors si je ne suis pas toujours très habile dans mes paroles ou dans mes attitudes, si parfois je suis égoïste et pas toujours drôle, il y a une chose pour laquelle je ne me débrouille pas trop mal, c’est écrire. Je pense avoir cette facilité à poser sur le papier, avec des mots, ce qui vibre en moi, mes émotions, mes sentiments, mes douleurs et mes joies. Cela agit sur moi comme la meilleure des thérapies et j’aime laisser mon esprit se lâcher et mes doigts le suivre en tapant sur le clavier, souvent d’une seule traite, tout ce qui est en moi.

Alors oui, je le dis haut et fort, un peu comme vendredi dernier alors que sur scène je lui dédiais ce morceau qu’elle aime tant que je lui joue. Oui, je dis, je clame sans retenue, sans pudeur que je l’aime et qu’elle me manque.

01/08/2011

Wild Wild West

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Ce matin, en sortant de l’EPSM de St Venant, en attendant que le portail électrique s’ouvre, je regardais la maison de droite qui doit être vraisemblablement celle du gardien et en particulier ses grandes marches qui permettent l’accès à la porte d’entrée.

M’est revenu alors un souvenir que j’avais totalement remisé au fond de ma mémoire, quand je jouais sur les marches de la maison des grands parents d’un garçon qui s’appelait Charles-Henri. Nous jouions avec nos indiens et nos cow-boys en plastique, je vais y revenir tout à l’heure.

Je me souviens très bien de la maison et des grands parents de ce garçon que je n’ai pas revu depuis de nombreuses années. Nous nous entendions bien, j’aimais bien sa grand-mère et son grand-père très gentils avec moi. Ils ont quitté cette terre il y a bien longtemps et même si leurs visages sont flous dans ma tête, certaines images d’eux me reviennent à l’esprit. Il me semble que c’était il y a si longtemps dans une autre vie. A cette époque, les gamins comme nous, pouvions jouer dans notre rue qui était calme question circulation et dans laquelle beaucoup venaient rouler à vélo. C’est d’ailleurs à peu près à cette époque que j’ai fait une lourde chute sur le nez, lors d’une course de vélos.

Pour en revenir à ce que je racontais plus haut, il faut savoir qu’à l’époque, les seuls jouets que nous avions, mon frère et moi (et plus tard, mes frangines) c’était à Noël.

Pendant plusieurs années, mes parents, sachant ma passion pour les Westerns et l’Ouest Américain, m’offraient des indiens et des cow-boys en plastique de qualité. Les personnages étaient peints et j’avais pour jouer, des chevaux, des chariots et même une diligence. Pour créer une ville, on récupérait des vieilles boites à chaussure qui devenaient alors des saloons, des banques, des hôtels…

Dans la cour, chez mes parents, il y avait souvent des tas de sable que mon père utilisait pour faire des travaux et qui devenaient un terrain de jeu idéal pour les aventures que nous pouvions inventer.

Nous y jouions ensemble, mon frère et moi mais j’aimais aussi y jouer seul, créant mes histoires, les noms de mes personnages et imaginant les aventures les plus folles et les plus excitantes.

Pas de télé, pas d’ordinateur, pas de console de jeux, pas des milliers de jouets, juste quelques personnages en plastique et de l’imagination. Oh, je mentirais si je vous disais qu’on ne rêvait pas d’autres jouets et chaque année, mon frangin et moi on usait les pages jouets des catalogues de vente par correspondance (La redoute, les 3 suisses), on imaginait tout ce que l’on aurait pu faire avec tel ou tel jeu.

Des regrets ?
Non, absolument aucun, je me souviens avec plaisir de ces heures passées à jouer avec mes personnages et parfois j’aimerai redevenir un gamin et me replonger dans ces moments privilégiés de cette insouciante période qu’est l’enfance.

20:21 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)