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28/07/2011

Lire, lire et encore lire !!!

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Pendant plus de 15 ans, j’ai très peu lu, essentiellement à cause de l’alcool. Moi qui depuis l’âge de 10 ans avait découvert le plaisir de lire, voilà que je lisais un livre de temps en temps, seulement quand je n’avais pas la tête embrumée. Au début c’était épisodique mais sur la fin, malade, j’étais devenu alcoolique, je ne lisais plus du tout.

 

Heureusement mon épouse m’a vertement secoué, m’a même menacé et il y aura 6 ans fin août que j’ai totalement cessé de boire une goutte d’alcool.

Depuis, la passion de lire est revenue et depuis 2 ans, celle qui est devenue ma chère amie, m’a fait découvrir des auteurs et des univers que je ne connaissais pas, pour mon plus grand plaisir et pour ma plus grande joie.

 

Aujourd’hui, je lis dès que j’ai un peu de temps ; la semaine, le soir, je ne regarde jamais la télé, je m’endors chaque soir après avoir lu. Dans la journée, si j’ai un peu de temps, hop, je lis le livre en cours, c’est une vraie drogue. Lorsque j’ouvre un nouveau livre, un frisson de plaisir me parcourt l’échine, c’est un moment de pur bonheur.

En plus, j’achète des livres que j’ai envie de dévorer alors que j’en ai encore tout plein d’avance ; qui plus est, je me mets une pression supplémentaire en empruntant aussi des livres à la médiathèque.

Par exemple, j’ai plus d’une quinzaine de bouquins qui n’attendent qu’une chose, que je les dévore, mais j’ai encore envie d’en avoir d’autres et ce soir j’ai emprunté un recueil de nouvelles de William Faulkner que je ne connais que de nom. Comme en plus, j’ai  l’impression que çà va me plaire, je vais ressentir le besoin et l’envie de m’attaquer aux  grands classiques de cet auteur américain (mon amie de Paname, j'attend tes conseils).

 

J’enrage, je suis au désespoir, mais la vieillesse sera mon amie car si je vis vieux, je pourrai lire encore longtemps, tant que mes yeux ne seront pas trop fatigués. Une de mes grandes angoisses est de savoir que je partirai un jour sans avoir lu tout ce que je désire.

Il me reste une solution, jouer au loto, gagner bien sûr et à l’instar des pharaons de Égypte ancienne, me construire un grand tombeau rempli de milliers de livres.

A partir de là, j’aurai toute l’éternité pour me délecter de mes chers bouquins…

08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/07/2011

Putain de corde !!!

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Comme je l’ai raconté récemment, je n’ai jamais baigné dans la culture sportive et c’est depuis peu, conscient de l’importance de s’entretenir un peu, que je m’y suis mis de façon régulière.

Quand je suis rentré au collège en classe de sixième, j’ai découvert la joie du sport à l’école. Mon premier prof de sport était plutôt taciturne et ne donnait pas envie d’aimer à se dépenser physiquement, surtout qu’à 10 ans, j’étais peu robuste. Pour être tranquille, il nous faisait faire des tours de piste autour du terrain et pire, des tours de cross autour de l’école. C’était particulièrement joyeux en hiver quand on devait courir dans la boue.

Parfois on faisait des exercices en salle, des abdominaux (quelle torture), du saut  à l’élastique, activité dans laquelle je n’étais pas mauvais et, à mon grand désespoir, du grimper à la corde.

Voilà une discipline que je détestais, quand le prof  se dirigeait vers la salle prévue à cet effet, j’angoissais d’avance. Il n’y a rien à faire, je n’y arrivais pas, j’atteignais tant bien que mal le tiers de la corde et je me laissais lourdement retomber. Je ne réussissais pas à enrouler la corde avec une jambe comme certains, très doués, le faisaient et souvent cette saleté de corde me brûlait la jambe quand je me laissais glisser pour redescendre.

Je me souviens d’une fois alors que j’étais humilié par le prof qui me harcelait pour grimper et qui se moquait  de ma gaucherie que j’ai piqué un coup de colère, de rage face à tant de méchanceté et de connerie. J’ai attrapé la corde à deux mains et j’ai grimpé jusqu’en haut à la force des bras. Épuisé, en descendant, je me suis lâché en retombant lourdement, me faisant mal au dos.

Je déteste par-dessus tout ces soi disant pédagogues en survêt et en baskets qui ne font que dégoûter les jeunes de faire du sport, ces compétiteurs qui ne s’intéressent qu’à ceux qui sont doués.

L’esprit sportif c’est bien sûr la combativité mais c’est aussi la pédagogie, l’esprit d’équipe, l’entraide, le soutien. Je reste convaincu qu’avec plus de finesse et de meilleures méthodes d’enseignement on pourrait donner le goût du sport à ceux qui sont moins capables, c’est juste une question de bon sens, oui, de bon sens.

19/07/2011

Orage...oh des espoirs !!!

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C’était il y a maintenant un certain nombre d’années, j’étais encore un adolescent et cette année là, je participais à un camp d’ados en Gironde, je devais avoir 15 ans.

Avec une bande ce copains nous nous étions découvert la passion de la marche et nous avions décidé avec un « mono » qui partageait cela avec nous de partir en camping plusieurs jours et plutôt que de le faire en vélo comme beaucoup de nos comparses du centre, nous, on chargerai les sacs sur nos épaules et en avant marche.

Je me souviens encore très nettement du départ et de cette euphorie qui nous avait gagnée, nous nous sentions libres et heureux, sans contraintes, juste une bande de potes qui marchait à l’aventure, joyeux d’être ensembles, au contact de la nature.

Lors de ce périple, plusieurs « aventures » nous sont arrivées, mais je me souviens avec netteté d’une soirée où alors que nous nous apprêtions à planter nos tentes, un orage se mit à gronder. Nous étions dans le grand parc d’un château, près d’un petit ruisseau.

Malgré la hâte d’installer au plus vite nos « canadiennes », nous nous aperçûmes qu’il manquait un caoutchouc sur un des piquets de tente et nous décidâmes, à défaut, d’y planter une patate.

Je crois me souvenir que nous étions installés à trois ou quatre dans la tente quand l’orage est arrivé au dessus de nos têtes. Les craquements du tonnerre étaient terribles, jamais je n’avais entendu un tel grondement, dans le Nord, les orages sont moins violents et moins impressionnants.

Je me souviens que l’un d’entre nous s’est posé la question de savoir si la foudre pouvait tomber près de nous quand d’un seul coup, un terrible craquement a déchiré nos oreilles. Je revois encore cet éclair blanc qui m’a aveuglé, le sifflement dans mes oreilles et ce goût d’électricité sur ma langue, exactement comme quand on s’amusait à toucher les deux broches d’une pile plate avec notre appendice buccal. Par réflexe, je me suis roulé en boule et au bout de quelques longues secondes et un silence de mort, nous avons  tous retrouvé nos esprits.

La foudre était bien tombée près de nous et en ce début de soirée (il devait être 21h) alors que la nuit était déjà tombée, j’avoue que cela nous avait fortement impressionnés.

Le lendemain matin, nous avons découvert l’impact de l’éclair : au pied d’un arbre, près de la tente, un trou d’une dizaine de centimètre de diamètre et tout le long du tronc, une bande d’écorce arrachée par la foudre.

C’est alors que nous est revenu le détail de la patate que nous avions plantée sur le piquet…si nous ne l’avions pas fait, l’éclair aurait probablement frappé la tente, Dieu seul sait ce qu’il serait advenu de nous, j’imagine que la toile de tente se serait embrasée, avec nous à l’intérieur.
Comme quoi, un petit détail peut avoir une grande importance. Peut être que sans cette pomme de terre, je ne serai pas là à vous raconter mes aventures passées. Mais c’est la vie, le destin en avait décidé autrement ce jour là.

 

08:05 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0)

12/07/2011

Un pieux mensonge

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Voilà une anecdote personnelle que très peu de personnes connaissent, mon frère et ma femme, je crois que c’est tout. Curieusement elle m’est revenue ce matin, sans doute parce qu’un endroit que je traversais a remué quelque chose dans ma mémoire et fait revenir cette histoire à la surface.

Comme je l’ai déjà raconté, je suis issu d’un milieu très catholique, j’ai un oncle qui est prêtre, j’ai été enfant de chœur (et oui !!!) et chaque dimanche j’allais à la messe.

Il est cependant arrivé une période ou tout cela a commencé à me saouler et j’y allais avec mon frangin à reculons, surtout quand c’était un dimanche ou l’office démarrait à 9h30. A cette époque, on aimait traîner au lit et on préférait les dimanches où la messe commençait à 11 heures.

Pour ne pas à avoir a se lever trop tôt, je proposais à ma mère de prendre mon vélo et d’aller dans un village situé à 5 kms de la maison pour assister à la messe du samedi soir à 19h et d’être de ce fait tranquille le dimanche. Ce fut accepté.

Au début, j’y suis allé et puis rapidement, j’ai trouvé un truc. Je sortais du village, vers un endroit en pleine nature, surnommé la montagne blanche, un endroit sauvage et bien à l’abri des regards.

J’y emmenais un bouquin ou des magazines (sport, musique), je grillais quelques cigarettes en lisant, calculait approximativement le temps qu’il m’aurait fallu pour faire l’aller retour et je rentrais tranquillement à la maison. Bien sûr, je faisais cela en été car sous un ciel gris et froid de novembre je me serai gelé.

Le truc, c’est que jamais je ne me suis fait piquer, ni dénoncé. J’ai eu de la chance. Je ne risquai pas de punition terrible, loin s’en faut mais çà aurait certainement déçu mes parents. Mais bon, dans ce cas précis, plutôt que de m’ennuyer sur les bancs de l’église, je faisais ce que j’aime depuis longtemps, je lisais. Alors oui, il s’agissait d’un pieux mensonge.

Allez, aujourd’hui, il y a prescription et je lève le voile de la vérité, tant pis pour ceux qui croyaient encore que j’étais un saint (pffffffffffff !!!).

21:14 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0)

11/07/2011

Jeux d'enfants

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Il faisait chaud cet après-midi, lourd, comme souvent dans notre région. Dès que le soleil tape un peu, on étouffe, on manque d’air. Heureusement, le matin, j’ouvre les deux vitres passager de la voiture pour faire courant d’air et l’après-midi je mets la clim…sainte clim, que j’apprécie car en 20 ans de route, il n’y a que 4 ans qu’enfin elle n’est plus en option dans nos voitures de société. Bref…tout cela pour dire que j’ai eu chaud.

Tout en roulant au milieu des villages des Flandres, je voyais les gamins dans les cours des maisons, ceux des centres aérés qui profitaient de cette belle journée et que j’aurai volontiers rejoints, comme au bon vieux temps des colonies de vacances.

Je me suis d’un coup souvenu de ces étés passés chez ma grand-mère paternelle, à Neuville St Remy, avec mes cousins. Souvent, après avoir été nous balader avec notre oncle, mes cousins, mon frère et moi on rentrait pour le goûter, souvent fait de grandes tartines garnies par les fantastiques confitures maison de mémé.

Parfois aussi, comme nous étions tout collants de transpiration, ma grand-mère installait au beau milieu de la pelouse, un baquet de plastique rempli d’eau. L’avantage dans nos campagnes, c’est que l’on récupérait les grandes bassines dans les fermes, ces grandes bassines qui contenaient la nourriture des animaux domestiques et qui étaient bien pratiques une fois nettoyées et lavées pour nos mères et nos grands-mères.

Pour nous donc, c’était le bonheur, on branchait le tuyau d’arrosage, on remplissait le baquet d’une eau bien fraîche et on s’asseyait dedans, seuls ou à plusieurs, serrés comme des sardines. On s’arrosait copieusement, avec l’eau de la bassine et avec le tuyau d’arrosage, on était trempés comme des soupes mais Dieu que c’était agréable et plaisant.

Je vous laisse imaginer qu’après des après-midi comme ceux là, on était bien crevés et que la nuit, on dormait comme des bébés.

C’est marrant comme d’un coup, ces moments simples mais tellement délicieux reviennent à l’esprit. Moments insouciants d’une époque ou l’on ne connaissait ni les ordinateurs, ni les jeux vidéos, c’était de simples jeux, des jeux d’enfants…

20:59 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (0)

06/07/2011

Sad soul

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Hier soir, après ma séance de vélo et une bonne douche, j’étais allongé sur mon lit en train de lire. Un instant distrait, j’ai levé les yeux et mon regard s’est alors porté vers les photos de mon fils aîné, sur l’une il devait avoir 8 ans et  sur l’autre, 11 ou 12 ans.

A cette époque là, nous avions déjà quelques soucis avec lui, il était déjà difficile à gérer mais rien ne laissait présager une telle transformation.

Comment un gamin souriant peut il en quelques années changer aussi brutalement, se laisser aller physiquement, se détruire la santé comme il le fait, vivre de cette façon ?

Qu’avons-nous fait, pas fait, sommes nous passés à côté de quelque chose ?

Ai-je été un bon père ? N’ai-je pas été trop dur, trop exigeant ?

Est-ce que je ne paye pas ces années où l’esprit embrumé par l’alcool, je n’ai pas vu ou perçu certaines choses ?

Penser à tout cela est pénible, pesant.

Aujourd’hui, quand il est là (et c’est très rare), à l’approche de ses 18 ans, je suis loin de mon fils, je ne le comprends pas, je n’admet pas son attitude, j’ai honte de son comportement même si je sais qu’il est malade de ces saloperies qu’il ingurgite.

Je suis assez froid avec lui, je ne le supporte plus mais il reste quand même, il faut le dire, quelque chose qui brûle encore au fond de moi et c’est cela qui est pénible, cette petite douleur que l’on ressent au fond de soi.

Merde…quand je vois ces photos, j’ai envie de revenir en arrière, de changer des choses,  de lui parler, de le mettre en garde, d’être plus vigilant. Mais je ne peux plus rien faire, si ce n’est aujourd’hui faire en sorte que sa sœur et son frère ne suivent pas le même chemin et que cette situation que je ne souhaite à personne ne détruise pas le reste de la famille.

Parfois je suis fort, ma famille, mes amis, la musique, l’écriture, la lecture, le sport dans lequel je suis plongé depuis deux mois, mon boulot, m’aident à tenir le coup. Cependant, parfois moi aussi je craque, une bouffée de tristesse m’envahit et j’ai du mal, je me flagelle intérieurement et inutilement. Alors j’écris, j’aligne les mots qui sortent de mes pensées les plus profondes, comme une thérapie, comme un besoin presque impérieux de parler. Je ne cherche pas le sensationnel, je ne veux pas non plus que l’on s’apitoie sur mon sort, j’ai juste besoin d’évacuer les choses par les mots, juste besoin de me soulager la tête.

 

03/07/2011

Good day sunshine !!! (Part three)

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Il est 20h15, la fièvre monte, monte…

 

Arrivent sur la scène, Cyril et Laurent les musiciens de Croco, le premier avec sa guitare et le second avec son accordéon. Leur duo fonctionne bien, Cyril avec sa tronche « Higelinesque » l’ex VRP (pour ceux qui connaissent) enchaîne les chansons d’amour comme il dit, avec ironie et un regard parfois cynique sur la vie. C’est bien, mais on sent que le public de l’Arc en Ciel est impatient, Cyril et Laurent aussi l’on senti et il n’y aura pas de rappel.

 

Quelques minutes après le départ de Croco, voilà JeanCri qui arrive seul sur scène, avec sa guitare et qui démarre les premiers accords de « Les deux bras arrachés ». Apparaît alors Valentine, belle, épanouie sous un tonnerre d’applaudissement. Ca y est, c’est reparti pour un tour.

Au total le couple Rock n’ roll nous gratifiera, rappels compris de 21 chansons et 1h40 d’un concert chaleureux, la salle est petite, nous sommes 80, il fait chaud mais on est proche de ces deux artistes que l’on aime et eux aussi se sentent bien, l’osmose est parfaite.

On apprend à un moment, que c’est le dernier concert de Jil Caplan avant un moment car bientôt, avec la sortie du futur album, il y aura un nouveau concept et que nos deux compères et complices proposeront un duo à part entière. On savoure d’autant plus l’écoute des « classiques » comme « Entre les tombes », « Mes cheveux courts », « Natalie Wood » « Les mots » « Tout ce qui nous sépare » et « Cette fille n’est pas pour toi ».

On se régale avec les reprises de « Bluebird » « Peggy Sue » et « The river of no return » chansons qui collent comme un gant sur une main à ces deux beaux et généreux artistes.

L’ambiance sur  « Oh tous les soirs » et ensuite sur « Des toutes petites choses » ainsi que la participation du public rendent l’atmosphère très électrique et très rock n’ roll. Pourtant, pour des raisons d’acoustique de la salle, JeanCri a préféré prendre sa guitare « sèche ».

Valentine nous raconte des anecdotes, dont certaines inédites, elle nous gratifie en pouffant de rire d’un petit numéro d’imitation, mais je n’en dirais pas plus.

Le concert tire doucement à sa fin et à un moment, j’en ai les larmes aux yeux, de plaisir et de bonheur intense car jamais je n’ai assisté d’aussi près à un concert de cette belle artiste que j’aime tant mais aussi parce que je sais que j’ai eu beaucoup de chance de la voir trois fois en six mois et que c’est peut être la dernière avant un moment.

Une dernière révérence sous les bravos nourris d’un public archi conquis et nos deux amis s’en retournent vers les loges, souffler quelques instants.

 

Comment va se passer la suite, les amis du fan club et d’autres fans sont restés pour attendre et au fond de moi, je n’ai pas envie que la soirée se termine, j’ai envie que çà se prolonge.

Ce que je ne sais pas encore à ce moment là c’est qu’il va m’arriver un truc formidable dans moins d’une heure.

Oui…un truc formidable.

11:38 Publié dans Jil Caplan | Lien permanent | Commentaires (0)

02/07/2011

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On ne peut pas dire que je suis issu d’une famille de grande tradition sportive. Je me souviens de mes premières foulées alors fraîchement débarqué en classe de 6ème et de ces cours de gym qui étaient pour moi un calvaire.

Je détestais courir ces longs cross autour de l’école, parfois en plein hiver, sous la pluie et les pieds dans la boue. Je n’étais pas très doué pour le football et j’ai toujours les pieds carrés. Grimper à la corde était un supplice et j’ai encore dans la tête, les quolibets et le sadisme de certains professeurs qui prenaient plaisir à humilier les gamins comme moi, pas très doués pour le sport. Quand je repense à certains d’entre eux aujourd’hui, je me sens bien plus fort et bien supérieur, mais pas pour les mêmes raisons.

Ces 25 dernières années, on ne peut pas dire que j’ai vraiment pris soin de moi. J’ai pas mal fumé, j’ai, jusqu’à ma décision d’arrêter net il y a six ans, bu beaucoup d’alcool, je n’ai pas ménagé mon dos, je mangeais peu équilibré et je me laissais physiquement aller.

 

Lundi 11 avril 2011, je n’ai pas le moral, certains savent que nous vivons des heures difficiles au niveau familial, que cela a des répercussions et des conséquences fortement négatives sur le plan humain et sur le plan matériel. Je me sens mal dans ma tête, physiquement fatigué, lourd, mal dans ma peau aussi, mon dos me refait mal, Je me suis aussi remis à fumer depuis trois semaines. Bref, je ne vais pas bien.

J’en parle à mon collègue et ami Alan qui me propose alors d’aller courir une fois par semaine avec lui. Dans le même temps je prends plusieurs décisions : arrêter les cigarettes, rééquilibrer mon alimentation et remonter régulièrement sur mon vélo d’appartement.

La première séance de jogging fut un véritable calvaire, j’ai craché mes poumons et je me suis rendu compte que la carcasse était rouillée, j’ai cru que j’allais m’écrouler.

Depuis, à force d’entraînements réguliers sur mon vélo sans roues, d’une nourriture bien plus légère, composée de beaucoup plus de légumes et de fruits qu’auparavant, les séances de courses à pied deviennent beaucoup moins dures et hier soir, pour la première fois, j’y ai pris du plaisir.

Forcément, j’ai perdu du poids et en 75 jours je suis passé de 107.3 kilos à 97. Je me sens beaucoup mieux et cela m’aide énormément à encaisser et supporter la phase difficile que nous traversons.

Dernière chose importante, j’ai été soutenu, par mon épouse d’abord, par Sarah et Maxime mes deux enfants mais aussi par beaucoup d’amis et les petits mots d’encouragement que je reçois régulièrement me font du bien et viennent renforcer cette volonté que j’ai aujourd’hui à l’aube de la cinquantaine de me maintenir dans un état de santé correct car nul ne sait, moi comme les autres, de quoi sera fait demain.

01/07/2011

Vous m'en mettrez pour 200 grammes...

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La nuit dernière, alors que je tentais de me rendormir, mon esprit vagabond m’a ramené, ne me demandez pas pourquoi, vers le village de mon enfance et la petite épicerie en face de l’église.

Malgré ses 500 habitants, Bevillers, au début des années 70, comptait deux boucheries, deux cafés dont un tabac et deux épiceries. De ces deux épiceries, une s’appelait « La coopérative » où l’on vous donnait des timbres en fonction du montant de vos achats mais que ma mère n’aimait pas car elle trouvait les prix trop élevés.

Il faut savoir qu’à l’époque, les hypermarchés n’existaient pas et que les premiers supermarchés venaient d’apparaître (Prisunic, Maxi Radar furent les premiers « grands » magasins que j’ai connu).

Conséquence de tout cela, dès que nous fûmes en âge, mon frère et moi d’aller faire les courses, notre mère nous envoyait à l’épicerie Damez du nom du propriétaire (ce fut ensuite Duhamel et Méresse pour le dernier). Lorsqu’on arrivait face au magasin, il suffisait de monter quelques marches pour accéder à une sorte de petit vestibule découvert au fond duquel il y avait deux portes, à droite le café et son bar tenu par monsieur et à gauche l’épicerie gérée par madame.

L’épicerie…je me souviens très nettement de cette pièce pas très grande mais garnie d’immenses étagères remplies de multiples denrées et articles. Pour accéder à certains casiers, l’épicière avait une grande échelle en bois. On avait l’impression que l’on pouvait y trouver de tout  c’était comme la caverne d’Ali-Baba, on y achetait certaines choses au poids, et sur le comptoir il y avait la fameuse balance qui permettait de définir le prix.

 Durant ces années là, ce fut mon plaisir que d’aller y dépenser mes maigres centimes en Mousquetaires, Curly-Wurly, Mars, Malabars et autres friandises vendues à cette époque. Il y régnait une atmosphère particulière que l’on ne retrouve aujourd’hui que dans les vieilles quincailleries.

Quant au café, ce n’est que quelques années plus tard que j’y suis allé un jour, fier comme Artaban, y boire une limonade avec mon père. Une des premières fois où l’on a l’impression de ne plus être un gamin alors qu’on ignore encore tout de la vie.

Dommage que ces petits magasins de village aient disparu, ils étaient les lieux de rencontre entre les gens du village, on s’y croisait, on y parlait, l’épicière se faisait aussi le relais des diverses informations, c’était une autre époque. Aujourd’hui, les villages sont, hélas, devenus des dortoirs, les grands magasins ont tués cette convivialité et ses petits moments chaleureux, il ne reste que la mémoire qu’il est important de transcrire et de transmettre.

07:33 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (1)