21/07/2009
Je me souviens...20 juillet 1969
Je me souviens de ce 20 juillet 1969, j'ai cinq ans et ça peut vous paraître bizarre mais c'est bien présent dans ma mémoire.
Près de la maison du village où nous habitions, vivait dans la maison juste à côté, une tante de mon père (la soeur de mon grand-père le forgeron), célibataire endurcie et ancienne institutrice.
C'est précisément chez elle que ce jour là je suis allé pour regarder le reportage sur les premiers pas de l'homme sur la lune, je ne me souviens pas si c'était du direct ou s'il s'agissait d'un bulletin d'information spécial, mais en tout cas je me rappelle avoir été impressionné par ces images floues d'un homme marchant sur le lune pour la toute première fois.
Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont été, pour le gamin que j'étais, des héros des temps modernes.
Je me souviens aussi que quelque temps après ,celà va vous faire sourire, dans un baril de lessive, ma mère avait eu une fusée lunaire en plastique comme cadeau et avec laquelle nous avons joué souvent mon frère et moi.
C'est curieux comme ce souvenir est encore présent dans ma tête, sans doute l'importance de l'évènement à l'époque, tant il est vrai que ces pionniers de l'espace étaient de véritables icônes.
Pour les amateurs du genre, il y a un excellent film qui date de 1983 et qui raconte les exploits des pilotes d'essai et des premiers hommes de l'espace, avec en plus d'excellents acteurs.
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17/07/2009
Couleur sépia: La forge
Mon arrière grand-père paternel était maréchal-ferrant, mon grand-père, mort deux ans avant ma naissance aussi. Mon père lui a succédé à sa mort en 1962 et est devenu forgeron faute de chevaux à ferrer.
Il avait de l'or dans les mains et pour mon frère et moi, le spectacle de la forge avait quelque chose de magique.
Je me souviens en particulier du samedi midi, alors que nous revenions de l'école communale et que nous allions directement voir notre père en pleine activité. S'il était en train de travailler le fer, alors le spectacle commençait. D'abord, la barre d'acier plongée dans la braise que mon père retirait rougeoyante pour la poser sur l'enclume. Puis, levant son marteau, avec une précision d'horloger et un rythme si particulier aux gens de ce métier, il forgeait alors sa pièce sous nos yeux toujours ébahis. Ainsi apparaissaient, crosses, volutes ou autres formes métalliques.
Faute de travail, mon père a du cesser son activité et il a fini sa carrière dans une usine. Je sais que ce n'était pas là sa vraie place et que s'il avait pu, il aurait continué son travail à la forge. Moi, je ne suis pas un manuel et je n'ai pas repris le métier mais entre autres, je vends de l'acier et continue à fréquenter les ateliers de serrurerie et de chaudronnerie où je retrouve un peu l'ambiance et surtout les odeurs qui me rappellent tout ces moments là.
Il reste aujourd'hui dans le village où nous habitions et dans d'autres aux alentours, de nombreuses "marquises" ,des portes et portails fabriqués par lui. Aujourd'hui il est en retraite et il ne travaille plus mais je suis sur qu'au fond de lui, brule encore cette flamme qui rougeoyait au milieu du foyer de cette forge qu'il a cotoyée si longtemps.
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10/07/2009
Je me souviens...cet été là...
Qu'est ce qu'elle est belle cette photo non ?
En fait, ces derniers temps, certains jours alors que je traverse la campagne, les odeurs du matin viennent me titiller les narines (herbe, fleurs, foin etc...) et celà m'a rappelé un vieux souvenir qui date de l'été 1972 je crois.
J'ai 8 ans mais je m'en souviens très bien, je pense qu'il s'agit du dernier jour d'école et il est prévu que l'on aille passer la journée dans la campagne environnante.
Il faut dire que je vis et vais alors à l'école dans un petit village du Cambrésis d'à peine 500 habitants qui s'appelle Bévillers. En quelques minutes on quitte le village pour se retrouver au milieu des champs et des patures comme on dit chez moi.
La journée a été extraordinaire, on s'est amusé à courir, on a joué aux cow-boys et aux indiens, on a pique-niqué le midi et la journée a été splendide. Le tout, dans l'herbe, au milieu des fleurs des champs aux odeurs si capiteuses et enivrantes, avec en fond musical, le chant des sauterelles.
J'en garde un souvenir particulièrement ému, c'était encore l'époque de l'école du village avec ses 5 classes, ses deux instituteurs, cette école où j'ai appris à écrire en trempant ma plume dans l'encrier, où l'odeur des polycopiés envahissait la salle de classe et où le vieux poêle à charbon au milieu de la pièce nous réchauffait l'hiver. C'était le temps des tabliers d'école et des culottes courtes. C'est si loin et si présent encore...
Parfois j'aimerai tellement revivre ces moments d'insouciance et de joies, mais c'est impossible. Heureusement, il reste ces odeurs, ces parfums qui d'un seul coup vous ramènent des années en arrière et vous submergent de doux souvenirs.
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24/06/2009
Le petit rouquin avec des dents de lapin
Ce savant mélange de poil de carotte et de Bugs Bunny, c'est moi. Et oui, je suis né avec une chevelure "blond doré" comme disait ma mère, rouquin comme me le faisaient remarquer les autres gamins. De plus, la nature m'a gratifié de deux grandes dents de devant qui ne m'ont pas épargné les quolibets et les rires parfois méchants.
Pourtant "Poil de carotte" est une oeuvre littéraire connue et Bugs Bunny un personnage de cartoon mondialement célèbre mais les enfants s'en moquent et ne s'épargnent pas. J'ai des souvenirs parfois difficiles de larmes qui ont eu bien du mal à sécher. C'est arrivé à un point où je me trouvais moche, ce qui n'a pas arrangé mes rapports avec les filles, je rougissais, je balbutiais, j'étais maladroit et gauche. Celà m'a fait vivre une adolescence parfois pénible.
J'ai mûri, grandi, je me suis épanoui, j'ai rencontré ma future femme, j'ai eu des enfants, j'ai appris la guitare, j'ai chanté et joué dans un groupe de rock. Je fais un travail qui me plaît car je vais au contact des gens et je joue de mes talents de séducteur... Ne vous en déplaise, les moqueurs, les mauvais plaisantins, les faux copains, aujourd'hui, je suis bien dans ma tête et je vous dis bien des choses.
Alors si un jour l'envie vous prend de rire de quelqu'un ou si vous entendez ou voyez des enfants se moquer de l'aspet physique d'un autre gamin, ne laissez pas faire. Pensez qu'il y a partout des "Petits rouquin avec des dents de lapin" qui ont parfois des plaies au coeur difficiles à panser.
20:14 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)