19/02/2011
Le bluesman de Dartford
Qui a dit que Keith Richards n’était pas un bluesman ? Cette musique lui doit beaucoup tellement il lui y a apporté. A ce titre il a largement sa place parmi les plus grands. Quant à ceux qui disent que son livre n’est pas intéressant, c’est qu’ils n’ont rien compris à l’esprit du blues et du rock. Ce mec est l’essence même des Stones, le pilier de près de 50 années de carrière et son histoire est digne du scénario d’un super film.
Il est ce qu'il est avec ses défauts mais aussi sa tonne de qualité, sa force de caractère peu commune dans ce milieu et une passion immodérée pour ce qu'il fait depuis si longtemps. A ce titre, il mérite le respect et je le remercie d'avoir écrit ce pavé qui est un véritable régal à chaque page.
Si vous n’aimez pas Keith, retournez écouter de la soupe, vous n’êtes pas digne de faire partie des puristes, les autres restez pour savourer ce petit « Cocaine blues »…sacré Keef !!!
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16/02/2011
JJ CALE "#8"
1983, le document attestant que je suis titulaire du BTS est encore tout frais dans ma poche. je fais mes tous premiers pas dans la vie professionnelle. J'ai 19 ans, je ne connais encore rien de la vie et je ne sais pas encore ce qui m'attend. C'est à Lille où je vis alors que la première station de métro est mise en place, dans la ville du premier ministre d'alors, Pierre Mauroy. Louis de Funès nous quitte,Ppapon est in culpé et Barbie extradé...
A cette époque, je vis dans une petite piaule, louée dans une maison à La Madeleine, un lit, un réchaud à gaz, une table et deux chaises, un lecteur de K7 audio sont mon seul mobilier. Sur mon lecteur j'écoute alors une K7 que j'ai achetée parce que la pochette me plaisait. Il s'agissait du 8ème album de JJ Cale appelé "#8", le contenu m'a immédiatement plu et j'ai ensuite acheté une compilation de ce grand du blues (Cocaine, After midnight, Call me the Breeze, Magnolia, Don't cry sister, Crazy mama...).
Quelques mois plus tard, avec mes premiers deniers mis de côté, j'ai acheté une platine TD, un ampli et deux enceintes (je les ai toujours). Parmi les premiers vinyls que j'ai acheté il y a la majorité des albums de mister JJ et même si je les aime tous, j'ai toujours eu un petit faible pour cet opus n°8 avec ses Money talks, Losers, People lie, Trouble in the city etc..., la nostalgie de mes 20 ans sans doute.
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15/12/2010
C'est Brassens qu'on assassine ou le retour de la censure...
Il y a plusieurs semaines est sorti outre Quiévrain chez nos amis, voisins et cousins de Belgique, un CD des plus original, « Brassens selon Vitor Hublot ». J’ai la chance d’avoir ce disque qui m’a été offert par une amie chère.
Dans cet album, Vitor revisite à sa sauce, neuf titres de l’ami Georges. D’abord parce qu’il y a neuf interprètes différents : Jil Caplan, Stéphanie Coerten, Jacques Duvall, Gilles Verlant, Lou Deprijck,, Renaud Janson, Jef Bodart, Jean-Louis Sbille et Thierry Mondelaers, ensuite parce que si vous vous attendez à des versions ressemblant à celles de Maxime Le Forestier, vous êtes loin du compte. En effet, les titres sont revisités de façon plus qu’originale avec des sons très électros, c’est surprenant à la première écoute puis on s’y fait avec plaisir. J’irai même jusqu’à dire que les puristes pourraient être surpris, voire choqués.
Vitor Hublot avait entamé ce projet en 1987, il avait même sorti un single en Belgique qui a été boycotté. C’est lui qui a géré ce projet de A à Z, concept, musique, adaptations (déjà en 1986, il avait sorti un album avec des chansons traditionnelles selon le même principe, musique originale et interprète différent pour chaque titre). Ce genre d’initiative est à applaudir, c’est courageux, original car totalement en dehors des standards stéréotypés diffusés par les Major compagnies.
Seulement voilà, le drame c’est que cet album va hélas devenir une pièce de collection, la censure vient de frapper par le biais d’un neveu du chanteur disparu qui a fait interdire deux titres. Au début du troisième millénaire, dans une époque où tant de choses sont permises, où le sexe et la violence s’étalent sans pudeur sur les petits et grands écrans où certains artistes que je ne citerait pas tiennent dans leur chansons des propos allant parfois jusqu’à l’obscénité et l’appel à la haine raciale, on censure des textes qui, même s’ils ont gardés toute leur poésie et leur force, n’incitent pas à l’émeute ou à la débauche.
Il doit sacrément se retourner dans sa tombe l’ami Georges, lui l’anar, le défenseur des pauvres, des marginaux, le poète de la rue.
Il ne faut pas rester indifférent face à ce genre d’ineptie et même si vous avez l’impression d’être un pot de terre contre un pot de fer, il faut vous manifester.
Vitor a un profil sur Facebook :
http://www.facebook.com/profile.php?id=1653427500#!/profi...
et également une page spéciale sur l’album :
http://www.facebook.com/profile.php?id=1653427500#!/brass...
Allez le soutenir car il le mérite grandement. En plus vous verrez que c’est un homme charmant et plein d’humour.
Vive la musique, vive la culture et vivent ceux qui brandissent son étendard avec courage, volonté et talent !!!
19:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (4)
29/11/2010
9 ans déjà...
Il y a aujourd’hui 9 ans que le gamin de Liverpool, le benjamin des Beatles, le « petit frère » de Paul McCartney nous a quitté et qu’il a rejoint son sweet Lord.
Je m’en souviens comme si c’était hier, un de mes collègues m’a appelé pour me le dire, il connaissait ma passion pour la musique et les Beatles.
C’était par une journée grise, le ciel était bas, je me souviens même de l’endroit précis où j’ai décroché mon téléphone portable lorsque j’ai appris la triste nouvelle. Comme un certain 8 décembre 1980, j’ai été secoué et terriblement peiné…des larmes ont coulé sur mes joues et mon cœur s’est serré.
J’ai toujours considéré les quatre de Liverpool comme des grand frères éloignés qui ont accompagné mon adolescence et qui continuent de jalonner musicalement ma vie. Alors, lorsque John d’abord, puis George 21 ans plus tard ont disparus, ma peine a été forte, comme si j’avais perdu des membres de ma famille, c’est comme çà, ça ne s’explique pas.
George…le gamin un peu taciturne, terriblement discret des débuts, un peu maladroit qui s’est transformé au fil des années et qui est devenu cet homme sage si attachant, à la spiritualité si profonde. Impossible de ne pas aimer ce garçon sympathique plein de talents et de gentillesse.
Tu nous manque George, beaucoup, même si je sais que tu es toujours parmi nous, forever in our hearts.
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07/11/2010
Tom Petty & The Heartbreakers "MOJO"
Bonjour à tous,
Ce matin, j'écoutais le tout dernier album de Tom petty et ses fameux Heartbreakers, un bon, un très bon cru !!!
C'est le dernier album que j'ai commenté pour le comité Musique et Arts Vivants de la médiathèque d'Armentières.
Je vous propose le petit compte rendu que j'en ai fait, il est court (mise en page oblige) mais précis.Découvrez le vite, c'est vraiment un super moment de rock comme on les aime, surtout nous les "vieux rockers" !!!
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Tom Petty & the Heartbrakers « MOJO »
Depuis “The last DJ” sorti en 2002, Tom Petty et ses Heartbreakers n’avaient pas retrouvé le chemin des studios. C’est enfin fait avec « Mojo », pour le plus grand bonheur des fans de ce chanteur de rock né en 1950 en Floride.
Pour ceux de ma génération, il a toujours fait partie du paysage Rock n’ roll dont il est un membre connu et reconnu et cet album est le 14ème qu’il vient de faire avec son groupe fétiche.
Pour les fans, pas de déception, « Mojo » c’est du lourd, du très bon, un super moment de plaisir a déguster les 15 titres finement ciselés par Tom et ses potes. Ecoutez, savourez et si vous pouvez, regardez les clips sur le net, vous rentrerez encore mieux dans l’ambiance de l’album et vous aurez envie de vous glisser au milieu de cette bande et de jammer avec eux.
Petit coup de cœur pour le très beau « Something good coming » mon petit chouchou parmi les excellents titres de cet album.
Dernière remarque, Tom Petty a aussi produit quelques albums dont le magnifique « Wildflowers » (1994) disponible à la médiathèque et qui lui aussi est absolument à découvrir.
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Bien entendu, tout le monde n'a pas accès à la médiathèque d'Armentières, mais si vous avez l'occasion, faites vous plaisir avec ce super album solo de Tom, l'excellentissime "Wildflowers" sur lequel apparaissent aussi quelques noms bien connus.
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26/06/2010
The John Butler Trio "April uprising"
The John Butler Trio est un jam-band australien dont le chanteur et guitariste est John Butler. « April uprising » est le sixième album de ce groupe. Sorti le 29 avril 2010, il a précédé une tournée mondiale qui est notamment passée en France il y a peu.
Les deux nouveaux musiciens accompagnant John Butler sur cet album et pendant la tournée sont Nicky Bomba (batterie) et Byron Luiters (basse et contrebasse).
Depuis longtemps, John Butler s’implique pour l’art, la paix et l’écologie et la plupart de ses textes en font part.
C’est également un garçon très productif comme en témoignent les 17 titres qui composent ce très bon album. Il aborde différents genres musicaux, le bluegrass, le folk, la country ou le reggae. L’album s’écoute avec plaisir, on se laisse porter par cette musique entrainante et relaxante. Même sans comprendre forcément toutes les paroles de John Butler, on ressent incontestablement, le message de paix et de sérénité qu’il veut délivrer.
Au niveau musical, on a affaire à trois grands professionnels très doués et qui distillent une musique efficace et raffinée. Un très bel album, à écouter sans modération, un véritable rayon de soleil musical.
05:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
24/06/2010
Radio Moscow "Brain cycles"
La première fois que j’ai écouté cet album, je me suis demandé si je ne rêvais pas. Est possible de nos jours d’avoir un son si…seventies. Voilà qu’en entendant ce disque, j’avais l’impression de retrouver le meilleur de Black Sabbath , Led Zeppelin, Jimmy Hendrix où Cream avec un zeste de Lynyrd Skynyrd. Non, je ne rêvais pas, et même la jaquette du CD ajoutait avec ses couleurs et son graphisme psychédéliques un parfum du début des années 70, j’en aurai presque senti mes cheveux repousser.
Radio Moscow est pourtant un groupe tout ce qu’il y a de plus récent et « Brain Cycles » sorti en 2009 n’est que le second album de ce jeune trio composé de Parker Griggs (le fondateur), Zach Anderson et Keith Rich. Ces trois lascars originaires de l’Iowa, nous offrent un du rock et du blues d’une authenticité telle qu’à l’écoute des « I just don’t know » « The escape », « 250miles » « Hold on me » ou autre « Black boot », on a des frissons qui nous parcourent l’échine et que l’on a l’impression d’avoir remonté le temps et de se retrouver à l’époque bénie des grands dinosaures du rock et du blues.
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09/05/2010
Table d'écoute spécial Buddy Holly: une légende du rock n'roll
Lorsque l'on est un fan de rock n'roll digne de ce nom, il est impossible d'ignorer ce grand gamin à lunettes, étoile filante trop vite éteinte mais qui aura en un cours laps de temps, laissé une trace indélébile.
Aujourd'hui, il n'est pas ou peu connu du grand public et seuls les puristes, les amateurs éclairés de rock n' roll connaissent son oeuvre et l'énorme influence qu'à eu ce jeune homme sur la musique.
Il est au même titre qu'Elvis Presley, Johnny Cash, Roy Orbison, Little Richard ou Chuck Berry une des plus grandes stars du rock. Sans lui, une majorité des plus grand groupes n'aurait jamais connu le jour. Imaginez la musique sans les Beatles, les Stones, Pink Floyd ou Led Zeppelin pour ne citer que ceux là.
Je suis même quasiment persuadé que certains d'entre vous connaissent Buddy Holly sans le savoir, tellement bon nombre de ses chansons ont été reprises un nombre incalculable de fois.
Quel tristesse lorsqu'en 1959 au retour d'une tournée, l'avion qui le transportait avec Big Bopper et Ritchie Valens, s'est écrasé dans l'Iowa. Si Buddy avait vécu encore toutes ces années, nul ne peut imaginer ce qu'il aurait pû apporter à la musique... Le destin et la malédiction du rock n' roll en ont décidé autrement.
Il reste de Buddy le souvenir d'un jeune homme fantastique, passionné et qui indubitablement a marqué l'histoire de la musique de la plus belle manière qu'il soit, c'est à dire en laissant pour la postérité parmi les plus fantastiques chansons de rock:
Peggy Sue, That'll be the day, Not fade away, Slippin' n" sliddin', Rave on, Ready teddy, Raining in my heart, Rockin with Ollie Vee, It's so easy...
Rest in peace dear Bud, I'm sure that you're always rockin' in the rock n'roll paradise !!!
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20/04/2010
"At the cut" de Vic Chesnutt
VIC CHESNUTT « AT THE CUT » :
Pour être tout à fait honnête, je n’avais jamais entendu parler de Vic Chesnutt avant d’écouter cet album enregistré en décembre 2008, mixé en avril 2009 et sorti la même année.
Vic Chesnutt , auteur/compositeur et interprète de musique folk/rock est né en 1964. Enfant adopté il est victime à l’âge de dix-huit ans, d’un grave accident de voiture qui le laissera partiellement paralysé. Cela ne l’empêchera pas de continuer de jouer de la guitare…avec ses dents.
Après sa convalescence, il s’installe à Nashville où très inspirés par les plus grands poètes américains il ne tarde pas à être reconnu par ses pairs pour la qualité de ses œuvres.
« At the cut » est l’avant dernier de ses quinze albums. La première écoute que j’en ai faite étant un peu distraite, j’ai été assez surpris d’abord puis rapidement séduit par l’intensité de la voix et de la musique de Vic. Je dois le reconnaitre, j’aime les artistes un peu torturés car leurs compositions sont souvent fortes et poignantes. C’est le cas ici et Vic Chesnutt nous a délivré un album sombre et très émouvant.
Belle découverte que ce magnifique album mais triste conclusion car malheureusement Vic Chesnutt est décédé le 25 décembre 2009 après deux jours de coma dus à une trop forte absorption de myorelaxant.
Salut l’artiste !!!
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04/04/2010
"Concert for George"
Te souviens tu chère Valentine que nous en avions parlé il y a un an et que tu m'avais vivement conseillé ce DVD "Concert for George", hommage vibrant de sa famille et de ses amis, un an après sa mort.
Je l'ai regardé et réécouté à nouveau cette semaine avec le même plaisir et la même émotion que la première fois.
Le DVD a été produit par Olivia Harrison et Ray Cooper, le concert par Jeff Lynne avec comme directeur musical Eric Clapton, tout est dit.
Cette soirée hommage au Royal Albert Hall a conservé toute son émotion, d'abord avec la musique que George aimait tant, la musique indienne avec Ravi Shankar et sa fille. On aime ou non mais il faut reconnaître que c'est du costaud. Ensuite avec une belle tranche pleine d'humour et les inévitables Monty Pythons dans leurs délirants sketchs "Sit on my face" et "Lumberjack". George les avait remarqués dès leurs débuts à la BBC et avait produit leurs films. Sympa...très sympa...et très drôle.
La troisième partie du film, c'est le "George band" avec là, Mesdames et Messieurs un feu d'artifice, on en prend plein les mirettes. Eric Clapton bien sûr, avec Jeff Lynne mais aussi Gary Brooker, Andy Fairweather Low, Ray Cooper, Jim Capaldi, Jim Keltner, Billy Preston, Jools Holland, Sam brown mais aussi Tom Scott, Jim Horn, Albert Lee, Marc mann, Henry Spinetti, Klaus Voorman, Chris Stainton ainsi que les deux choristes de George, Katie Kisson et Tessa Niles. Et puis discrètement, comme son père l'était, Dnani Harrison est sur scène avec sa guitare.
A tous ces noms prestigieux viennent s'ajouter Tom Petty et ses Heartbreakers ("Taxman" "I need you" et "Handle with care" des Travelling Wilburys), Joe Brown ("Here comes the sun" et "That's the way it goes").
Le groupe a déjà joué des titres fantastiques de George (I want to tell you, Give me love, Old brown shoe, If I needed someone, Beware of darkness...) et l'émotion est bien présente. Elle va cependant devenir plus forte lorsque Ringo Starr d'abord puis Paul Mc Cartney viennent aussi rendre hommage à leur vieil ami disparu. Quand Paul se saisit d'un Ukulélé et qu'il délarre avec une voix brisée par l'émotion le très beau "Something", les larmes ne peuvent s'empêcher de couler, même en vous l'écrivant et en y repensant, ma vue se brouille mes yeux se mouillent à nouveau.
Il y a à ce moment là quelque chose de magique, on est vraiment transporté, l'instant est tout simplement magique et merveilleux, on sent que George est là, parmi sa famille et ses amis. "All things must pass" "My sweet lord" "While my guitar gently wheeps" quand tant de talents sont réunis sur une même scène, on est littérallement transporté ailleurs, c'est tout simplement merveilleux.
Lorsque Joe Brown vient chanter, accompagné de son ukulélé et d'une simple basse "I'll see you in my dreams" et que le public est innondé de papillotes de couleur venant du ciel, que tous se congratulent, les larmes, chaudes, coulent à nouveau, c'est fini, déjà, on voudrait que ça continue encore et encore. Un merveilleux film, une musique formidable, des artistes extraordinaires et une émotion à fleur de peau, à voir ou revoir absolument !!!
All things must pass, c'est vrai, tu nous manques cher George, repose en paix auprès de ton "Sweet lord" et qu'il te bénisse ...
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