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11/11/2013

Champ d'horreur

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Ce matin, en me réveillant, je me suis souvenu des « 11 novembre » de ma jeunesse.  Dans les années 70, les élèves de l’école étaient  tenus, le jour de la commémoration, de se rendre au monument aux morts de mon village (Bevillers, nord), de rejoindre l’instituteur et d’assister à la cérémonie.

Il y avait les représentants des trois sections d’anciens combattants  dont celle de 14/18 qui ne comportait qu’un seul homme, à la moustache blanche, que tout le monde appelait le père Loriot. Le maire du village y allait de son discours avant d’énumérer le nom des jeunes du village tombés au champ d’honneur (ou d’horreur comme je le comprendrai plus tard).

Je me souviens de ces matinées brumeuse où nous grelottions de froid debout, en attendant la fin que le maire invite les adultes à le rejoindre à la salle des fêtes pour le vin d’honneur et les enfants pour la distribution de « coquilles », petites brioches avec lesquelles nous repartions ensuite à la maison. C’était une autre époque, d’autres temps, d’autres mœurs.

Cela fait partie de mes souvenirs d’enfance mais aujourd’hui, alors qu’il ne reste aucun survivant de la « grande guerre », je sais réellement ce qu’il s’y est passé, pourquoi et comment des milliers de jeunes gens sont allés mourir dans la boue, le froid, le ventre noué par la peur. Je n’aime plus regarder le fier soldat brandissant une couronne de laurier sur la stèle du monument, figé dans un geste éternel. Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces gamins, fauchés au seuil de leur vie par la mitraille, à ceux qui sont rentrés mutilés et dont la vie a été définitivement brisée. Je ne peux m’empêcher de penser qu’ils ont donné leur vie, non pour la patrie comme on l’écrit dans les livres d’histoire scolaire mais parce que des intérêts politiques et financiers étaient en jeu et que ces gens, quelle que soit leur nationalité, n’étaient que des pions, diaboliquement déplacés sur le grand échiquier de la mort.

Aujourd’hui, mes seules pensées vont vers tous ces jeunes hommes dont le sang a imprégné le sol de l’Europe pour rien.

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29/09/2013

Santes, la vie chante...

Dimanche 29 septembre 2013, il est 11h et ce matin le ciel du nord est un peu laiteux. Il fait frais mais c’est suffisamment agréable pour que la baie vitrée de la véranda soit grande ouverte. Le soleil, ce sera pour fin d’après-midi.

Je viens de finir la vaisselle avec Sarah, ma fille et j’écoute « Contrabendo » un excellent live du regretté Calvin Russel. Les séquelles de la dure semaine que viens de vivre sont encore présentes. Mon dos me fait souffrir ainsi que mes articulations, il va falloir que je me remette au sport.

Mon esprit vagabonde et virevolte en tous sens, comme d’habitude et je repensais à cette très belle soirée de vendredi à Santes.

C’est la 6ème fois que vais voir et écouter Valentine et Jean-Christophe en concert et celui-ci avait un gout particulier. D’abord le set fut excellent, rythmé, vif, Valentine nous a encore éblouis de sa voix chaude et si extraordinairement puissante et Jean-Cri était en grande forme et nous a fait profiter de ses grands talents de musicien et d’harmoniste. Leur complicité est à chaque fois plus forte, renforcée et ce concert fut un des meilleurs auxquels j’ai assisté dans sa forme actuelle.

Ce fut aussi l’occasion d’emmener Béa mon épouse et de partager cette belle soirée ensemble mais aussi d’être avec mes amis, la douce et si agréable Isa, le très gentil et passionné Chrys , mon complice, collègue et ami JF. Ce fut aussi l’occasion de croiser des gens que l’on retrouve au fil des concerts, comme une petite famille. Il manquait une personne mais qui habite trop loin hélas, je pense à notre ami Titof.

Ensuite il a fallu un peu patienter pour parler à la belle. Un groupe de « Japonais » avait investi la place et la pauvre Valentine était assaillie de toute part. Cela dit, tant mieux, sa côte de popularité est fort heureusement encore bonne.

Pour finir la soirée, notre petite bande s’est retrouvée à discuter avec une Miss Caplan bien fatiguée mais radieuse.  J’ai alors lâché toute la pression de la semaine, heureux comme un gosse de retrouver et d’embrasser mon amie, et j’ai fait le dingo, le grand sot (les fans comprendrons) et savouré comme il se doit ce bon moment de simplicité, de joie et d’amitié. Il y a des moments comme çà dans la vie que l’on doit à celle qui sera ma maitresse jusqu’à la fin de mes jours, je parle de la musique, bien sûr.

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11:28 Publié dans Jil Caplan | Lien permanent | Commentaires (1)

07/08/2013

"On the brinks" de Sam MILLAR

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Quoi que l’on pense sur les méthodes de l’IRA ou de Sinn Fein, les Irlandais sont sur leurs terres et à ce titre l’on défendue, la défendent et la défendront encore.

De quel droit un peuple s’arroge t’il le droit de prendre possession des terres d’un autre peuple et de lui imposer ses lois avec brutalité ?

Dès lors où ils se battaient contre le joug Nazi lors de la dernière guerre mondiale, les résistants ont été, à juste titre, récompensé pour leur courage et leur abnégation à combattre pour retrouver leur liberté.  Pourquoi les irlandais qui ont perdu tant des leurs, n’auraient ils pas droit aux mêmes égards ?

Samuel MILLAR fait partie de ceux qui n’ont pu se résigner à se laisser diriger par les « beefs ». Jeune, il a participé à ce terrible dimanche à Londonderry qui s’est terminé en bain de sang et que l’histoire a retenu sous le nom de « Bloody Sunday ».

Incarcéré avec ses amis à la prison de Long Kesh, il a d’entrée refusé de porter l’uniforme de prisonnier pour devenir un « homme couverture » de la « Blanket protest ». Il a passé des mois et des mois dans cette sinistre prison en subissant les pires humiliations physiques et morales. Il a fait partie de ceux qui ont fait la grève de l’hygiène en tapissant les murs de sa cellule avec ses excréments (c’est dur à lire mais c’est la vérité). Il est de ceux qui ont tenu jusqu’au bout. Il connaissait Boby Sands, le jeune député, qui a préféré se laisser mourir pour son pays.

Libéré puis émigré aux USA, Sam il a connu une seconde vie, digne des meilleurs polars et s’est fait pincer par le FBI après un hold-up minutieusement préparé. Il vit aujourd’hui en Irlande entouré de ses proches.

Tout cela est à lire dans son roman « On the brinks ».

Sam Millar fait partie de ces héros des temps modernes. Moi qui aime l’Irlande et les Irlandais, j’ai beaucoup d’admiration pour lui et tous ses camarades qui se sont battus et qui pour certains ont laissé leur vie.  Nous sommes devenus amis récemment sur un réseau social et j’en suis très fier et je reprends à haute voix le titre d’une chanson d’un musicien britannique connu : « Give Ireland back to the Irish ».

 

11:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

07/05/2013

Christophe le jardinier

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Quand nous étions adolescents, pendant les vacances, nos parents nous demandaient souvent de faire différents travaux de jardinage. Il faut dire que derrière notre maison, au village, il y avait une grande pelouse et un grand jardin potager.
Mes parents faisaient pousser des poireaux, des pommes de terres, des haricots, des petits pois, des salades, des herbes aromatiques, des citrouilles, il y avait aussi deux cerisiers, un pommier, des pêchers, un  framboisier, des fraises, de la rhubarbe et j’en passe.

Pendant les vacances, nous préférions nous amuser mon frère, mes frangines et moi et nous ne manquions pas d’imagination pour inventer moult histoires qui peuplaient nos après-midi ensoleillés et ludiques durant tout l’été.

Oui mais voilà, Fred et moi étions en âge de donner un coup de main et il fallait de temps en temps, désherber les allées,  cueillir les haricots ou les pois, aider à repiquer les poireaux ce qui, pour nos parents, était normal. Cela dit, nous n’avions pas du  tout envie de nous atteler à ces tâches et c’est en rechignant et de mauvaise grâce que nous les exécutions.

Depuis, le temps a passé et pendant près de trente ans, j’ai vécu en appartement, d’abord seul puis avec ma famille. Ce n’est que depuis septembre dernier que nous habitons une maison avec terrasse et un bout de jardin.

Depuis deux jours que je suis en vacances, je passe du temps à soigner la pelouse, à tailler les haies, à nettoyer les plates bandes, à travailler la terre pour y semer des graines de fleurs. Cela me détend énormément et me fait un bien fou, physiquement et moralement.

Les temps ont bien changé et je repense en travaillant avec ardeur à cette période où l’on ne savait pas la chance que nous avions de vivre entourés de fruits, de légumes et de verdure.

24/04/2013

All we need is love...

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Je serai bref dans mes propos aujourd'hui. Je ne me suis pas encore exprimé sur ce sujet mais ce que je pense est simple :

Nous sommes au 21éme siècle, j’ai des amis gays qui me sont proches et que j’aime comme tels. La seule chose qui m’importe c’est qu’ils soient heureux et qu’ils puissent vivre leur amour et leur vie en toute liberté.

Qui sommes nous pour juger, critiquer, blâmer ou pour certains devenir haineux alors que la seule chose qui compte, c’est  l’amour entre deux personnes. Alors que ce soient un homme et une femme, deux femmes ou deux hommes, le plus important ce sont les sentiments qu’ils partagent et l’amour qu’ils se portent.

All we need is love et c’est tout ce qui compte !

19/04/2013

Mélancolie

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Quand je revois cette photo de moi, en culottes courtes, avec mes petites socquettes et mes souliers, le regard souriant et insouciant, je me dis que je n’ai pas assez profité de cette période.

Je n’étais pas un enfant malheureux, loin s’en faut. Mes parents, même s’ils ne roulaient pas sur l’or nous ont apporté tout leur amour et nous avons toujours eu des vêtements pour nous habiller et de la nourriture dans nos assiettes.  Nous vivions à sept dans une maison entourée d’un grand jardin, mes parents, mes trois sœurs, mon frère et moi et nous avons connu des jours heureux plein d’insouciance.

En aucun cas je ne regrette les choix que j’ai faits dans ma vie mais il est clair que je ne m’attendais pas à cette époque, à endurer tous ces moments difficiles qui semblent nous guetter, tapis dans l’ombre et près à nous bondir dessus comme un fauve sur sa proie.

Les jours, les mois, les années défilent de plus en plus vite. Il me semble même parfois, même si ce n’est qu’illusion, que ma vie, lorsque je n’étais encore qu’un gamin, se déroulait plus lentement, plus paisiblement.

J’apprécie toutes ces choses que nous avons maintenant qui nous permettent de communiquer mais je  me demande où va ce monde qui ne ressemble plus en rien à celui de mes vertes années. Même si  j’ai la chance d’avoir de nombreux amis,  je m’inquiète néanmoins de ces lendemains qui s’annoncent si sombres. Qu’avons-nous fait de l’héritage de nos ancêtres ? N’avons-nous rien compris ? Pourquoi nous acharnons nous à détruire plutôt qu’à construire ?

Peut être que je réfléchis trop, peut être suis-je trop pessimiste, moi qui crois tant aux relations humaines, à vous de me le dire. Quoi qu’il en soit, la vie continue et nous sommes entrainés dans ce terrible engrenage qu’est le train-train de la vie, ce rythme effréné qui nous entraine sûrement vers des tourbillons que nous ne connaitrons peut être pas immédiatement mais qui inexorablement se profilent à l’horizon.

22/03/2013

Coke en stock

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Il aura fallu une discussion chez un client cette semaine pour que je me souvienne que j’avais noté dans un coin de parler de cette profession qui a quasiment disparue, celle de marchand de charbon.

Cela ne parlera pas aux plus jeunes mais pour ceux qui, comme moi, ont vécu au village fin des années 60 et dans les années 70, cette profession jadis prospère existait un peu partout. Il faut dire qu’à l’époque, bon nombre de foyers étaient encore équipés de poêle à charbon.

Pour illustrer mes propos, je vous parlerai de celui que j’ai connu, Joseph, le marchand de charbon du village de mon enfance. Sa maison se situait à quelques mètres de celle de mes parents, de l’autre côté de la petite place qui aujourd’hui, s’appelle la place verte. C’était une grande maison, toute en longueur avec un hangar sur le côté et une grande cour dans laquelle étaient entreposés les différents types de charbon, en boulets ou en morceaux. A l’intérieur du hangar, d’un côté les sacs remplis et les sacs vides et de l’autre, un stock de caisses de boissons (eau minérale, limonade, vin, bière) car en plus de vendre du charbon, Joseph avait étendu son activité à la livraison de boissons.

Quand je l’ai connu, il ne venait à la maison que pour nous livrer les caisses de bouteilles d’eau et de bière en grandes bouteilles de verre. Nous préparions les caisses avec les consignes pour faire l’échange. Par contre, il y avait un certain nombre de maisons où il livrait encore du charbon : soit par sacs qu’il déposait, soit en versant le charbon par une trappe qui donnait dans la réserve à charbon des habitations (en général à la cave). Il reprenait ensuite ses sacs et les repliait soigneusement sur le plateau du camion.

Je me souviens bien de lui, il était calme, introverti, peu causant et je l’ai toujours connu avec quelque chose sur l’épaule, la tête légèrement de biais, ses vêtements noircis. On avait peine à le reconnaître, le dimanche, quand il sortait rasé de près et habillé en costume.

En ville, au village, à une époque cette profession était répandue, certains ont étendu leurs activités, d’autres ont fini par disparaître mais je revois bien ce vieux camion Citroën gris si caractéristique que l’on voyait fréquemment dans le village. C’était il a longtemps, dans une autre vie…

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20/03/2013

Spleen printanier

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Est-ce la flemme, la fatigue pesante et latente de ces dernières semaines, certainement. Il y a une éternité que je n’avais pas publié d’article et aligné quelques mots sur la page blanche.

J’ai pourtant une petite liste, un pense bête sur laquelle je note mes idées, les sujets de mes prochains écrits mais non, l’envie n’y est pas.

Je m’inquiète de ce monde qui nous entoure, de cette froide indifférence, de ces dirigeants au pouvoir qui ne pensent qu’à eux et qui n’ont aucune idée de ce qu’est la vie de tous les jours, celle des vrais chômeurs, celle des sans abris, celle des gens qui travaillent mais qui ont du mal à boucler leur fin de mois, celle de ceux qui souffrent en silence sans rien dire.

En ce moment, je lis, je dévore des bouquins, des polars pour être précis,tout particulièrement des auteurs venant des pays nordiques (Suède, Danemark, Islande, Norvège…), çà m’évade, çà me fait découvrir d’autres lieus, d’autres gens, d’autres mœurs.

Et puis il y a ce climat, ce foutu temps qui nous déglingue, douceur, froid, humidité, soleil, neige, gel, pluies, ces variations de température que notre corps doit supporter. Ce matin encore, je suis parti sous une pluie battante pour (re)découvrir la neige dans les Flandres, le jour du printemps. A croire que le climat s’y met aussi pour nous foutre en l’air le moral.

Je ne suis pas un mec féru des grosses chaleurs mais là, je ressens le besoin de réchauffer ma carcasse avec des beaux et doux rayons de soleil.

Ben voilà voilà, j’ai fini par aligner quelques mots et çà me fait du bien. L’écriture a ce côté salvateur qui défoule et qui permet de déverser ses pensées, ses angoisses, son spleen.

Bah, ne vous inquiétez pas, l’inspiration va revenir, l’envie d’écrire aussi, parfois il suffit de pas grand-chose…

J’espère ne pas vous avoir foutu le moral en l’air, ce n’était pas le but. Finissons sur une bonne note, je vous embrasse toutes et tous et vous souhaite une bonne soirée et de belles journées à venir, et comme dirait une amie qui m’est chère : keep on rockin’ !!!

 

26/01/2013

Petite mise au point...

Bonjour à tous,

Juste une petite mise au point par rapport à mon dernier article. Je suis désolé d'avoir choqué les fondus d'informatique. En effet, si pour moi rien ne vaut un vrai livre, l'important est de lire. Cela dit, mon propos visait plus l'incorrection, le sans-gêne, l'incivisme et le manque de respect des autres qui sont des phénomènes, dans notre société d'aujourd'hui,hélas, de plus en plus fréquents.

Cela je le dis haut et fort et quel meilleur endroit qu'ici pour le dire et l'écrire.

Bien à vous chers lecteurs,

Je persiste et je signe,

Christophe

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25/01/2013

3éme classe

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Le TGV que j’ai emprunté lors de mon retour de formation à Lyon était fortement rempli de passagers. Il venait de Perpignan et avait pour terminus Bruxelles. Il était 17h, heure de pointe et je vous laisse imaginer que je n’étais pas aussi tranquille que le matin même dans la rame que j’occupais au train de 6h02 à Lille.

Peu après le départ du train, alors que les gens passaient et repassaient, dans l’impossibilité de me concentrer sur ma lecture, je posais mon livre sur les genoux, et je fermais les yeux.

Je me mis alors à imaginer quelle serait la réaction de ma grand-tante, née en 1898 et décédée en 1984 si elle revenait aujourd’hui. C’était une ancienne institutrice, vieille fille, rigide, aux principes stricts et à la morale irréprochable (chose dont je ne suis plus certain depuis que j’ai atteint l’âge adulte).

Mais je reviendrai une autre fois sur son cas car ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est sa réaction si elle revenait parmi les vivants dans une rame de TGV Lyon/Lille en pleine heure de pointe en 2013, elle qui a connu les voyages en 3éme classe (et oui, çà a existé les wagons avec sièges en bois pour ceux qui avaient peu de moyen mais cette classe fut supprimée en 1956).

Autour de moi, dans la voiture n°8, poussaient les ordinateurs portables comme des champignons dont heureusement, la plupart des propriétaires avaient coupé le son. Par contre, ce qui me choquait, me choque et me choquera toujours, ce sont les allées et venues de ces gens dans le sas, pour téléphoner. On a l’impression que certains ne peuvent vivre sans leur p….. de portable. D’autres avaient moins de délicatesse et ne se gênaient pas pour échanger à voix haute avec leur correspondant, bien assis à leur place. Merci pour ceux qui tentent de lire ou de se reposer.

Et puis, tant pis si ce que je vais dire me fait passer pour un vieux ringard mais à Paris, est monté un jeune de 25 ans qui une fois assis, a sorti son portable « écran géant » pour lire ce qui semblait être un livre. Je vous avoue que l’amoureux des bouquins que je suis était choqué. Moi qui aime tant l’odeur du papier et de l’encre, le contact des doigts sur les pages, le plaisir de tenir un livre entre mes mains, je ne comprenais pas. Quel plaisir peut on avoir à tenir un appareil à bout de bras pour lire 20 lignes que l’on est obligé de faire défiler par un clic ?

Je me pose sincèrement la question et je me dis que si feu, ma grand-tante était brusquement revenue, elle en aurait fait une crise cardiaque, c’est sûr (et hop, retour à la case départ).

J’aime le progrès, je reconnais qu’il y a des choses dans le développement de la communication qui sont positives. La grande question que je me pose, c’est si tout cela ne va pas un peu, voire beaucoup trop vite. Lorsque j’imagine la vie quand j’avais 10 ans et celle d’aujourd’hui, le fossé est gigantesque et pourtant, il n’y a que 39 ans de séparation, ce qui à l’échelle du temps, est infime.

 

Ringard, désuet, vieux con, réaliste, cynique, philosophe, je vous laisse le soin d’en juger par vous-même, il n’empêche que…