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26/01/2012

le tas de sable jaune...

sable jaune.jpgMardi après midi, en sortant de chez un client à Steenwerck dans les Flandres, j’ai traversé la place de la ville en pleins travaux. Ils sont en train de paver la place et ce sera sympa une fois fini. En attendant c’est le bourbier avec des engins de chantier, des tas de pavés et des grands tas de sable jaune.
Le sable jaune, voir cela m’a fait une nouvelle fois repartir bien des années en arrière, il y aura bientôt 40 ans.
Mon père était artisan et il touchait à tout. Lorsque c’était nécessaire, il faisait du ciment ou du mortier et dans la cour, près de son atelier, il y avait toujours des tas de sable, soit du gravier, soit du sable jaune que l’on adorait tout particulièrement mon frangin Fred et moi.
A cette époque, nos jouets étaient souvent des indiens et des cow-boys en plastique et le tas de sable jaune était un endroit rêvé pour y faire évoluer nos personnages et inventer des histoires.
Notre père n’était pas toujours ravi mais il nous laissait souvent tracer des routes, creuser des ravins et laisser aller notre imagination fertile qui nous transportait dans des mondes imaginaires avec le far west comme décor.
Que d’histoires inventées, nombreux sont les héros qui ont vécu de folles aventures, qu’ils soient peaux rouges ou visages pâles, je suis sur que mon frère s’en souvient comme si c’était hier.
Quand j’ai vu ces grand tas de sable lundi, je me suis dit que si on avait eu encore 8 ou 10 ans, on se serait éclatés comme des fous, comme quoi il ne faut pas grand-chose pour s’amuser et qu’avec de l’imagination les choses les plus simples peuvent devenir le décor d’histoires extraordinaires.

18:45 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (1)

19/01/2012

Phares jaunes...

PHARES JAUNES 006.jpgVoilà plusieurs fois cette semaine que je croise des voitures avec des phares jaunes…

Il y a maintenant un certain nombre d’années que les voitures françaises sont passées au phare blanc et même ma vieille ZX toute pourrie en est équipée, c’est vous dire.

Tout cela n’a rien d’extraordinaire sauf que comme d’habitude mon cerveau s’est mis à bouillonner et qu’il a ouvert la trappe aux souvenirs.

Je me souviens de ces week-ends fin des années 70, début des années 80, où il était encore de mise d’aller rendre visite de façon assez courante à la famille. Il n’était pas rare que nous allions chez les cousins, les oncles et les tantes et inversement.
C’était une époque où l’on se voyait très régulièrement, où entre cousins on s’amusaient comme des fous et inventions des jeux que nous arrêtions à regret au moment du retour.

Nous montions alors dans la 404 à cinq derrière avec mon frère et mes trois sœurs et nous faisions les quelques kilomètres pour rentrer de Cambrai, du Cateau ou de Caudry pour la maison familiale.
C’est alors que la nuit étant tombée, nous croisions les voitures qui nous éclairaient de leurs phares jaunes et je me souviens qu’avec mon frère, nous avions l’habitude de signaler à notre père les voitures belges car dans la région, à l’époque, elles étaient déjà équipées de phares blancs et à part nos voisin d’outre-quiévrain, on voyait peu d’étrangers.

Aujourd’hui, toutes les voitures sont équipées de phares blancs et on croise sur les routes de nombreuses voitures de nationalités différentes.

Voilà, c’est tout pour ce soir, j’avais juste envie de raconter ce petit souvenir qu’ont rallumé en moi quelques feux jaunes…

05:21 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (1)

18/01/2012

Concert rock/blues le 25 février 2012

Concert du 25 février 2012.jpgBonjour,

Le 25 février prochain, je me produirai dans la salle du café restaurant l'AVIATION à ARMENTIERES.

Le programme est le suivant:

J'aurai le plaisir d'interpréter pour vous des standards du blues et du rock ainsi que des compositions personnelles

Concert/repas dès 20h

-1ére partie du concert avant le repas

Au menu (10 euros boissons non comprises):

-Welsch
-Spaghettis bolognaise
-Cassoulet

- Seconde partie du concert après le repas

IMPORTANT !!! le nombre de place étant limité à 50 personnes, il est important de vite réserver au 03.20.35.30.08, Claudine et Raoul vous réserveront un accueil digne de ch'Nord.


Cette soirée sera placée sous le signe de la musique et de la bonne humeur. N'oubliez pas, si vous venez, d'apporter votre indulgence car même si je suis un passionné, je reste aussi un amateur.

Bien amicalement,

Christophe

02/01/2012

Bonne année 2012 !!!

bonne-annee-2012.jpgBonjour à toutes et tous.


Merci d'avoir été fidèles à "J'aime...je déteste" en 2011.


Même si l'an dernier, j'ai moins écris qu'en 2010, vous êtes de plus en plus nombreux à venir lire ma modeste prose et j'en suis fier et heureux.

Alors permettez moi de vous présenter mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année, qu'elle soit riche et prospère pour vous et vos proches. Je vous souhaite également la meilleure santé possible.

Vive l'écriture et vivent les mots !!!

Votre serviteur,


Christophe

20/12/2011

O TEMPORA, O MORES...

La pension.jpgLa pension 001.jpg

Ce matin, en feuilletant un magazine, je suis « tombé » sur deux photos d’un autre temps qui m’ont rappelé des souvenirs lointains mais toujours bien présents dans ma mémoire.

En 1974, je suis rentré en 6éme dans une Institution située à 9 kms du village où j’habitais.

Mes parents, pour des raisons pratiques et aussi pour m’apprendre à vivre en communauté m’avaient inscrit au pensionnat. J’arrivais le lundi matin et je rentrais chez mes parents le samedi midi.

J’avais 10 ans et les premiers jours furent un peu difficiles mais petit à petit je m’y suis habitué et j’ai fini par être « pensco » pendant 4 ans de suite.

Nous dormions dans des grands dortoirs et nous étions une bonne cinquantaine, les lits étaient en fer avec un sommier fait de grandes lattes métalliques qui parfois grinçaient fortement. Sur la photo que j’ai joint à cet article, les enfants sont plus vieux que moi mais le dortoir est identique à ceux que j’ai connus.

Chaque matin, la sonnerie nous réveillait et nous allions nous débarbouiller succinctement car il n’y avait que de l’eau froide (et oui !) mais nous y étions habitués et aucun d’entre nous ne se plaignait. D’ailleurs une année, dans un des dortoirs il y avait cet espèce de grand lavabo commun (comme sur la seconde photo) avec des robinets en cuivre. On s’amusait à faire glisser les savonnettes au grand dam du pion qui surveillait le dortoir.

Pour les jeunes d’aujourd’hui et même pour certaines personnes de ma génération, ces conditions de vie peuvent paraître spartiate mais j’ai appris à me débrouiller et à vivre avec les autres. Vous pouvez imaginer qu’il y avait tout un tas de garçons différents, de milieu divers et certains n’étaient pas toujours très raffinés.

Je ne regrette rien de cette période car elle m’a beaucoup appris et même si la vie s’est chargée par la suite de m’endurcir, j’ai passé de bons moments à cette époque de ma vie. D’ailleurs c’est là que ma passion pour la lecture est née car le soir, en permanence, une fois les devoirs finis, je n’avais rien d’autre à faire que de me plonger dans la lecture des Bibliothèque Verte ou autre Marabout, les aventures du club des 5, les 6 compagnons, les aventures de Bob Morane, les enquêtes de Sherlock Holmes ou d’Hercule Poirot, etc, etc…

Je me suis aussi fait plein de copains dont malheureusement j’ai perdu la trace, c’est la vie, d’ailleurs c’est peut être mieux ainsi…

Voilà, il y avait longtemps que je n’avais pas pris le temps d’écrire et j’espère que ce petit voyage dans mon passé vous a plu.

A bientôt pour de nouvelles aventures…

19:46 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (1)

17/11/2011

Et si...

whin131l.jpg

Et si j’étais né 20 ans plus tôt…de l’autre côté de la manche, sur les bords de la Mersey à Liverpool.

Oui, si j’étais né le 22 février 1944 et que j’avais été un sujet britannique âgé de 18 ans en 1962, j’aurai certainement craqué pour ces quatre garçons qui commençaient à faire parler d’eux du côté de chez madame Best à la « Cavern ». Je m’y serai certainement précipité, passionné de rock n’ roll que j’aurai été, moi qui écoutais depuis plusieurs mois ce qui parvenait des Etats-Unis et qui dépensait mes quelques livres dans l’achat de disques que ramenaient les marins dans le port de Liverpool.

Peut être même qu’après les matchs des Reds le samedi à Anfield Road après m’être égosillé à supporter mon équipe en chantant « You never walk alone », peut être serai-je allé retrouver mes copains, Mike, Tommy, Steve, John et Brian pour s’éclater dans ce groupe que l’on venait de former, pauvre en matériel mais riche en énergie. Il n’empêche que depuis 3 mois qu’on répétait dans le garage du père de Mike, il y avait quelque chose qui commençait à venir et l’émulation que nous apportait les Beatles, nous rendait chaque jour plus confiants et plus forts.

Et si j’avais habité Menlove Avenue dans le quartier de Mendips peut être aurai je rencontré cet espèce de rebelle, habillé de cuir, les cheveux gominés, avec ses lunettes d’écaille avec une guitare à la main. Peut être même l’aurai je croisé accompagné de son ami Stu et plus tard d’un tout jeune garçon au visage poupin prénommé Paul.

Et si notre groupe « The Guilties » avait marché, peut être aurions nous embarqué nous aussi pour Hambourg et la Repperbahn. Peut être même que nous aurions été pris dans l’écurie de Brian Epstein et fréquenté John, Paul, George et Ringo.

Et si nous avions enregistré un disque, peut être aurions nous connu nous aussi notre heure de gloire et fréquenté le gratin de la pop anglaise.

Peut être aussi que nous aurions traversé l’Atlantique et découvert les USA, peut être aussi que nous serions passé au Ed Sullivan Show.

Et si, devenu un auteur compositeur reconnu, j’avais été sollicité par les plus grand, je serai peut être devenu membre du Rock n’ roll Hall of Fame.

Peut être même qu’après s’être séparés après la mort tragique dans un accident de voiture de Steve notre guitariste si talentueux, oui, peut être que 20 ans après nous nous serions retrouvés pour enregistrer ensemble un nouvel album et engagé une série de concerts.

J’imagine qu’aujourd’hui, à 67 ans, un peu bedonnant et le crâne dégarni, je vivrai des jours heureux dans ma propriété en Irlande près des lacs du Killarney, heureux, entouré de mes enfants , mes petits enfants et mon épouse adorée.

Et si j’avais été ce garçon, je n’aurai jamais connu Béatrice et n’aurai jamais eu mes trois enfants. Je suppose que je n’aurai pas connu mes amis qui me sont si chers et qui comptent beaucoup pour moi.

Alors, je réfléchis, je regarde ma vie et je me dis que je n’ai que 47 ans, que j’ai encore l’esprit vif, que même si de nombreuse difficultés, parfois graves, nous assaillent, que j’arrive encore à voir le beau côté de la vie. Je me dis que ma vie n’est pas si mal et que j’ai vécu des choses bien agréables aussi.

 

-Hé Christophe, t’es sûr que ton imagination n’est pas encore en train de déborder ?

-Et si !

 

 

14/11/2011

"L'affaire des sapins"

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Lorsque nous étions enfants, mes parents, pour séparer le jardin de la grande pelouse située derrière la maison, avaient décidé de planter des sapins.

Ainsi, armé d’une bêche, notre père avait consciencieusement et dans les règles de l’art planté les 4 ou 5 sapins, des Thuyas qui mesuraient à peine 1mètre.

Seulement voilà, allez savoir ce qui se passe dans la tête de gamins de 10 ans, sans doute l’émulation, il se trouve que mon frère et moi avons eu envie de nous y mettre nous aussi.

C’est donc muni de bêches et de rasettes, que nous aussi, nous nous sommes attelés à la tache, déplantant les sapins et les replantant selon notre mode et notre goût.

Seulement voilà, nous n’avions pas l’habileté de notre père et le nouvel alignement laissait fortement à désirer. Pire, nous avions quasiment collé deux sapins l’un à côté de l’autre.

Je vous laisse imaginer la tête de nos parents quand nous leur avons annoncé fièrement que nous avions retravaillé les sapins et l’engueulade qui a suivi.

 

Par peur de les perdre en les déplantant à nouveau, nos parents prirent la décision de les laisser tels quels, pour éviter de les perdre, ils ne savaient pas que par ce geste, ils feraient le bonheur de leurs petits enfants.

En effet, je crois me souvenir qu’à la suite de notre « chantier » , un sapin n’a pas survécu mais les autres, à l’inverse, ont majestueusement poussé, même ceux que l’on avait planté si proches l’un de l’autre.

C’est justement cette bêtise qui allait ravir nos futurs enfants car en poussant de façon rapprochée, entre les troncs, sur une hauteur de 1mètre50 environ, sous les branches, rien n’a poussé formant ainsi une espèce de cavité ressemblant à une cabane.

 

C’est ainsi que les 8 petits enfants de mes parents furent des années plus tard ravis chaque fois qu’il faisait beau temps, d’aller s’amuser au jardin et de jouer dans cette cabane naturelle créée involontairement par leur oncle ou père.

 

Mes parents ont déménagé depuis, la maison étant trop grande pour eux seuls (nous étions 5 enfants) mais il n’est pas rare qu’un de mes trois enfants reparle avec nostalgie de cette cabane naturelle fruit du travail de leur père.

 

21:02 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)

12/11/2011

Rock n' roll soul

Val & JC.jpg

Parce qu’elle est arrivée très jeune dans le métier et parce que le succès de ses premières chansons a été fulgurant, on a vite, trop vite classé Jil Caplan dans le catalogue des chanteuses de variété française ce qui n’est pas lui rendre justice quand on sait que dans ce dit catalogue, on y trouve de tout, du yéyé des sixties en passant par la guimauve sirupeuse, le disco de supermarché ou la soupe préfabriquées par les boites de production télévisuelles.

Même au plus haut de sa popularité, indépendamment de sa très jolie voix, on sentait qu’il y avait quelque chose de différent, un truc pas comme les autres.

D’ailleurs, quand elle a commencé à « grandir » et à s’affirmer dans un style plus personnel, elle intéressait beaucoup moins les télévisions et les radios populaires, ce qui est dommage pour elle d’un point de vue « carrière » mais bien plus qualitatif côté artistique.

Moi qui ai la chance de la connaître, je peux vous dire que d’abord, elle a une vraie âme rock n’ roll et que l’engrais qui l’a fait grandir est principalement composé d’Elvis Presley, des Beatles, des Stones, des Who, de Pink Floyd, Patti Smith, Robert Wyatt, Bruce Springsteen, Todd Rundgren, McCartney, Lennon, Harisson, Buddy Holly et de tous les groupes, chanteuses ou chanteurs de qualité dans la même mouvance.

Elle est là la vraie, celle que ses amis appellent Valentine, n’en déplaise aux grincheux ou aux jaloux maladifs. On a pu s’en apercevoir depuis plusieurs années, avec ses derniers albums enregistrés avec JP Nataf (Toute crue), JC Urbain (Comme elle vient), Jay Alanski (Derrière la porte) et même avec Didier Doc Pilote (Gueule d’amour). Ses textes sont plus personnels, profonds, incisifs et sa musique se rapproche plus du pop/rock que de la variété française, expression dont elle même a horreur.

 

Aujourd’hui, elle a encore décidé de prendre un nouveau virage. Jil Caplan est mise momentanément au placard pour faire place au concept Johnny Valentine, association magique avec son compagnon Jean-Christophe Urbain, musicien complet, auteur, compositeur. Un homme discret mais talentueux.

On a pu entendre récemment un des morceaux qui fera partie de l’album à venir et qui correspond tout à fait à l’esprit rock qui est celui de Valentine et JeanCri et qui est une pure merveille, je veux parler de « Minimum western ». Il y aussi le teaser qu’a diffusé Valentine et qui donne un avant goût de ce que devrait être cette perle à venir.

Ceux qui s’attendent à du « Jil Caplan » risquent d’être un peu surpris, ceux qui par contre connaissent nos deux lascars, savent qu’on va avoir droit à une petite pépite de ceux qui font partie intégrante de la scène rock française dans sa plus pure expression.

Keep on rockin’ !!!

 

PS: les photos sont de JP Truong, un garçon très sympathique et excellent photographe.

11/11/2011

Devoir de mémoire

250px-Bevillers_war_monument.jpg

Lorsque j’étais enfant, dans mon petit village perdu dans les plaines du Cambrésis, on assistait  avec l’instituteur aux commémorations des fêtes nationales. Ainsi, chaque 11 novembre, alors que le temps était souvent gris, humide ou brumeux, nous allions au monument aux morts assister à la cérémonie.

Monsieur le maire, le conseil municipal, les associations d’anciens combattants et leurs drapeaux, les écoles donc et une partie de la population étaient présents.

Mr le Maire faisait un petit discours puis énumérait gravement les prénoms et noms des enfants du village morts au combat durant la première guerre mondiale.

Je me souviens avoir connu un grand monsieur en costume noir, avec son chapeau et sa cane et qui arborait des bacchantes toutes blanches, on l’appelait tous le père Loriot. Il était le dernier survivant des appelés en 1914/1918.

Ensuite, après la cérémonie, le maire invitait tout le monde à la salle des fêtes où l’on servait un (ou plusieurs) verre de vin blanc aux adultes et où les enfants des écoles recevaient deux brioches.

Aujourd’hui, même si ces cérémonies ont toujours lieu, les gens s’en foutent. En ce qui me concerne, il y a des années que je n’y ai plus assisté.

Je me souviens aussi de mes livres d’histoire avec leurs images d’Epinal qui montraient les taxis de la Marne, les généraux à cheval avec des couleurs gaies et chatoyantes. Les textes parlaient de victoires, de sacrifice pour la patrie, j’en passe et des meilleurs.

 

Cependant, le devoir de mémoire est important, pas pour le nom des batailles, ni celui des maréchaux ou généraux, non, il l’est  pour tous ces jeunes appelés qui sont allés se faire ouvrir les tripes pour conquérir une tranchée, un bosquet ou une simple butte de terre. Pour les mutilés, les amputés, les gueules cassées, les gazés qui ont vu leur jeune vie définitivement brisée par la bêtise et la cupidité des politiciens, l’imbécillité des militaires de carrière et les intérêts financiers en jeu..

Devoir de mémoire pour les enfants de France mais aussi ceux du Sénégal, d’Angleterre, de Russie, d’Italie, des Etats-Unis et bien sûr ceux de l’Allemagne du Kaiser prussien et j’oublie certainement des nationalités.

Devoir de mémoire pour tous ces jeunes qui à peine sortis de l’adolescence ont connu, la boue des tranchées, la faim, la vermine, la peur permanente, les blessures, les mutilations et la mort pour des milliers d’entre eux.

Devoir de mémoire enfin pour les oubliés volontaires de l’histoire, les mutins, les fusillés pour l’exemple parce que la hiérarchie militaire n’admet pas la peur, la panique ou pire parce qu’un soldat refuse de porter le pantalon d’un mort.

Ayons juste en ce jour du souvenir, une pensée pour toutes ces croix dans les cimetières militaires et surtout pour les noms qui y sont gravés ou pas.

 

 

( La photo qui illustre cet article est le monument aux morts de mon village d’origine, Bevillers, commune d’à peine 500 habitants située entre Cambrai et Le Cateau. C’est là que tout gamin, j’assistais aux cérémonies de commémoration)

 

09:04 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)

09/11/2011

Phil PACE "Letters memory" l'album + l'interview

Letters memory.jpg

Voilà des semaines, voir plusieurs mois que je dois écrire cet article. Chaque fois, un évènement m’en empêche et bien des fois, sous la douche, le matin, je l’ai pré écrit dans ma tête.
Je vais donc vous parler du second album de Phil Pace qui s’appelle « Letters memory » et qui est un excellent disque pour qui aime le rock, le blues et la musique tout cours.

Phil est né à Marseille, moi à Cambrai. Il vit à Paris, moi à Armentières, il fait du rock n’ roll, moi je vends des fournitures industrielles, on ne s’est jamais rencontrés, jamais entendus, et pourtant…
Pourtant, on a échangé quelques mails et découvert par le biais d’une amie commune, notre passion pour la musique et c’est là notre gros point commun, cette fantastique chose qu’est la musique : cette belle femme aux multiples amants.

D’abord, Phil m’a gentiment offert son album, ensuite il m’a accordé l’interview que vous découvrirez ci-dessous et puis, il a spontanément accepté que je reprenne un de ses morceaux lors d’un concert en août dernier.

 

Mais revenons à ce bel album composé de 11 titres enregistrés avec le groupe Spike en moins de 15 heures, ce qui est une belle performance même si comme nous le dira Phil, ils sont rodés. Cela dit, à l’instar de ce qui se faisait au début des sixties, je trouve que ce type d’enregistrement, permet de saisir l’énergie et l’âme des musiciens car à faire trop de prises, l’essence même des morceaux finit par s’étioler et perdre de sa force première.

Je ne vous détaillerai pas les titres un par un, non, simplement vous dire qu’il a deux titres enregistrés avec son amie Valentine  (Jil Caplan), « Confession song » et « I won’t go back », qu’il y a une belle reprise, très originale du, « Walk the line » de Johnny Cash et que l’album se termine par l’excellent « Oh Joker » que j’écoute souvent 3 ou 4 fois d’affilée.

Tous les morceaux originaux sont composé par Phil et Patrick Matteis et remarquablement interprétés par la voix grave et chaude de Phil.

Vous aurez dès les premières notes l’impression de rouler dans une décapotable, cheveux aux vents, sur une grande route au milieu du désert.

Franchement, sans parti pris, si vous aimez le rock n’roll, n’hésitez pas un seul instant car cet album est excellent, je vous le recommande chaleureusement, offrez vous ces instants de plaisir.

 

 

Vous trouverez dans l’interview les informations nécessaires pour vous procurez cet album et mieux connaître Phil, mais avant toutes choses, laissons la parole à l’artiste lui-même :

 

> 1-     Salut Phil, en quelques mots, peux tu te présenter. Qui es tu ? D’où viens tu ?

Je m’appelle Phil Pace, ce n'est pas un pseudo, je suis né à Marseille au beau milieu des 60', d'origine Britannique par mon père et Italienne par ma mère. J'ai fait mon premier concert à 16 ans en tant que chanteur et depuis les expériences musicales ont été diverses et nombreuses : divers groupes, studios d'enregistrements, signatures avec éditeurs ou maisons de disques jusqu'au label Daruma monté avec 2 complices il y a 5 ans.


> 2-     Première question importante (même si je connais certaines réponses), quelles sont tes principales influences musicales ?

Les 2 premiers vinyls que j'ai pu m'acheter et que j'ai écoutés pendant des années sont le double bleu des Beatles et "Harvest" de Neil Young. Ces 2 albums résument assez bien le mélange musical qui m'a inspiré: une conception anglaise de la mélodie plutôt inspirée des années 60 et 70 arrangée de manière rock et folk outre-Atlantique.
J'ai profondément été marqué par les Beatles, Stones, Who, Kinks, Beach Boys que j'ai découverts en premier, puis par les grands des années 50 Elvis, Cochran, Buddy Holly, également la musique noire d'Atlantic,Stax ou Motown puis un peu plus tard les 70'avec Led Zep, les Doors, The Band pour ne parler que des plus grands.
Je suis fan de Dylan et de Tom Petty, Springsteen, Elvis Costello mais la liste est très longue.



> 3-     Ecrire de belles chansons nécessite d’aimer la lecture, quelles sont tes principales influences littéraires ?


Tu risques d’être déçu mais je lis assez peu. J'ai cependant été fasciné par Shakespeare lors de ma 1ere année de fac d'anglais.
Je crois que pour écrire il faut avoir l'esprit ouvert, être à l'écoute de ce que l'on ressent de ses propres émotions et réceptif aux autres, avoir un minimum d'empathie.


> 4-     Pourquoi le choix d’écrire en Anglais plutôt qu’en français ?

Tu pourras remarquer facilement que dans mes influences il n'y a peu de Français. Tous ceux qui m'ont donné envie de monter sur scène sont anglais ou américains ; c'est donc naturellement et sans même me poser la question que j'écris en anglais, c'est la langue de la musique qui me touche. De plus, c'est la langue de ma grand-mère chez qui chaque été je passais les vacances à Londres, là où j'ai découvert à la BBC les groupes dont on a parlé. Elle connaissait le nom de chaque musicien de chaque groupe qui passait à la télé. Ce n'est ni Guy Béart ni Georges Brassens qui m'ont donné envie de monter sur scène et de faire de la musique.

C'est dans la conception française, sûrement à cause de l'héritage littéraire, de vouloir séparer la musique du texte.
La voix est un instrument au même titre qu'une guitare ou un violon, c'est l'instrument qui exprime la mélodie dans le format musical que j'ai choisi. Cela fait partie du choix artistique et de la couleur que tu veux donner à ta chanson.
Pour moi, c'est comme si on demandait à un peintre pourquoi il a utilisé plus de bleu que de noir ou de rouge...c'est pareil!


> 5-     Personnellement, je trouve « Letters memory » plus mature, plus abouti que « There’s a place » ton précédent album, ce qui ne retire en rien la qualité de ce dernier. Es tu de mon avis ?

Totalement!
J’ai voulu éviter les écueils du 1er album, rester unitaire. C'est pour cela que pour l'enregistrement de "Letters memory" il y a eu une unité de temps, on a réussi à sortir des versions qui nous satisfaisaient en 2 ou 3 prises maximum. Unité de lieu également car tout a été enregistré dans le même studio dans le 95, le studio du label Daruma, et d'action car sur chaque chanson on retrouve les mêmes musiciens.


> 6-     Toujours à propos de « Letters memory », je suis impressionné par la rapidité avec laquelle cet album a été enregistré, moins de 15 heures. Si on fait un rapide calcul cela fait 1h20 de moyenne par titre, c’est impressionnant. A quoi cela est il du ?
Cette année, cela fera 20 ans que l'on joue ensemble avec Spike, on a joué dans des tas de lieux et de conditions parfois insolites.
Le batteur de la formation du départ est Benoit Fournier qui par la suite est allé jouer avec Matmatah. Jean-Luc Lopez joue avec nous depuis 2 ans, il a joué avec pas mal d'artistes différents mais celui que j'aime le plus citer c'est Chris Spedding. Denis Richard est à la basse, Patrick Matteis à la guitare et Alain Belamiri joue  des percus et chante également.
C'est la musique qui nous a réuni mais aujourd'hui on est des amis. Pour moi, c'est totalement impensable d’être sur scène ou en studio avec des gens avec qui je ne me sentirais pas en confiance ou sur la même longueur d'onde humainement, cela ne m’intéresse pas.On a acquis une complicité qui nous rend meilleurs ensemble que séparément je crois.
Pour l'enregistrement de "Letters memory", on  s'était juste dit qu'on allait jouer ces nouvelles chansons en ouvrant les micros pour enregistrer et voir ce que cela donnerait... un peu comme un test. On a eu de la chance, cela s'est très bien passé, personne ne connaissait les chansons et il a suffit de 2 ou 3 prises par titre, parfois même moins.On a enregistré 12 titres pour n'en garder que 10, tout cela sur une demi-journée et une soirée. Le fait d'aller vite conserve la fraicheur, la spontanéité et le plaisir.
De plus on s'est tous mis au service des chansons, il y a peu de frime dans le jeu de Spike.

> 8-     Tu co-signes tes titres avec Patrick Matteïs, qui est il ?


On est amis depuis un bail, on était dans le même lycée à Marseille, on partageait des amis communs et un local de répétition avec nos groupes respectifs. Petit à petit, on s'est mis à bosser ensemble, passionnés par l'enregistrement et le son grâce à notre goût commun  du travail des Beatles et de George Martin. Nous avons monté un studio 8 pistes puis un 16 (à bandes et oui!)Pour nos chansons et celles d'autres groupes.
Patrick est non seulement un excellent guitariste et songwriter, c’est également quelqu'un qui a une vision globale aussi bien sur la production que sur l'enregistrement. Actuellement il bosse avec Jean-Christophe Urbain et Jil Caplan sur leur futur projet.


> 9-     Valentine (Jil Caplan) chante en duo sur deux titres (I won’t go back et Confession Song), vous êtes très amis. Sans indiscrétion, à quand cela remonte t’il ?

La première rencontre s'est faite sur le tournage d'un clip : celui de Clark du groupe Clark & The Famous Suspects en 2007. Mais on peut dire que j'ai  réellement sympathisé avec elle, ainsi qu'avec Jean-Christophe, à partir du moment où elle a décidé d'enregistrer "REVUE" dans le studio Daruma il y a un peu plus de 2 ans.
J'ai vraiment été ravi qu'elle accepte de chanter sur 2 titres.


> 10- Sur chacun de tes albums, tu reprends un titre d’un artiste connu (Cold Turkey de Lennon sur le premier et Walk the line de J.Cash sur le second). Ce qui est original et que j’aime, c’est que tu en proposes une version quasi différente de l’original. Pourquoi ?

Ce que je fais s'inscrit dans une tradition, j'essaye juste d'y apporter ma voix, ma sensibilité.Pour ce qui est des covers sur les  2 albums, ce sont des hommages à des grands qui m'inspirent, j'essaye de proposer une version différente mais qui respecte l'esprit de l'original. Reprendre "Cold turkey" en essayant de singer Lennon serait ridicule.


> 11- Comment les gens peuvent ils se procurer « Letters memory » ?

Letters memory est disponible en version numérique sur toutes les plate-formes légales de téléchargement. D'ici peu, je le proposerai en version CD sur mon site www.philpace.fr.


> 12- Tu fais actuellement des concerts à Paris mais as-tu un projet de tournée en province ?

Pas encore mais ce n'est pas l'envie qui manque, le public en province est souvent plus généreux et moins blasé que dans la capitale. C'est sûrement dû à la multitudes de concert proposés chaque soir dans la capitale.

> 13- Quels sont tes projets en cours ou à venir ?

Une dizaine de concerts dans un petit festival acoustique en plein air au Parc des Buttes Chaumont et commencer l'écriture du 3eme album .....et un peu de soleil cet été dans le sud.


> 14- Pourquoi le titre « Letters memory » ?

Parce que lorsque l'on parlait d'unité par rapport à l'enregistrement de "Letters memory", il y en a aussi une au niveau des textes.
Presque chaque texte est écrit en pensant ou adressé à une personne précise à propos d'une histoire précise. L'ensemble est peu comme un recueil de correspondances d'où le titre de l'album.


> 15- A titre personnel, « Oh Joker » est mon titre préféré, il n’est pas rare que je le passe 3 ou 4 fois d’affilée. Est une sorte de clin d’œil à Steve Miller ou pas du tout ?

J'aime beaucoup la chanson de Steve Miller mais il n'y aucun clin d’œil !
Dans le cas présent ce "joker" est un bouffon, un ptit gars tout nerveux qui essaye de se la jouer cool, un frimeur qui exhibe sa femme comme un trophée, qui n'a pas peur du ridicule et manie le mensonge en expert.







Merci Chris !

 

19:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)