12/07/2011
Un pieux mensonge
Voilà une anecdote personnelle que très peu de personnes connaissent, mon frère et ma femme, je crois que c’est tout. Curieusement elle m’est revenue ce matin, sans doute parce qu’un endroit que je traversais a remué quelque chose dans ma mémoire et fait revenir cette histoire à la surface.
Comme je l’ai déjà raconté, je suis issu d’un milieu très catholique, j’ai un oncle qui est prêtre, j’ai été enfant de chœur (et oui !!!) et chaque dimanche j’allais à la messe.
Il est cependant arrivé une période ou tout cela a commencé à me saouler et j’y allais avec mon frangin à reculons, surtout quand c’était un dimanche ou l’office démarrait à 9h30. A cette époque, on aimait traîner au lit et on préférait les dimanches où la messe commençait à 11 heures.
Pour ne pas à avoir a se lever trop tôt, je proposais à ma mère de prendre mon vélo et d’aller dans un village situé à 5 kms de la maison pour assister à la messe du samedi soir à 19h et d’être de ce fait tranquille le dimanche. Ce fut accepté.
Au début, j’y suis allé et puis rapidement, j’ai trouvé un truc. Je sortais du village, vers un endroit en pleine nature, surnommé la montagne blanche, un endroit sauvage et bien à l’abri des regards.
J’y emmenais un bouquin ou des magazines (sport, musique), je grillais quelques cigarettes en lisant, calculait approximativement le temps qu’il m’aurait fallu pour faire l’aller retour et je rentrais tranquillement à la maison. Bien sûr, je faisais cela en été car sous un ciel gris et froid de novembre je me serai gelé.
Le truc, c’est que jamais je ne me suis fait piquer, ni dénoncé. J’ai eu de la chance. Je ne risquai pas de punition terrible, loin s’en faut mais çà aurait certainement déçu mes parents. Mais bon, dans ce cas précis, plutôt que de m’ennuyer sur les bancs de l’église, je faisais ce que j’aime depuis longtemps, je lisais. Alors oui, il s’agissait d’un pieux mensonge.
Allez, aujourd’hui, il y a prescription et je lève le voile de la vérité, tant pis pour ceux qui croyaient encore que j’étais un saint (pffffffffffff !!!).
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18/05/2011
Un "ange" chez les loubards...
Je n’ai jamais aimé la bagarre, j’en ai peur et jusqu’à ce jour, je n’ai jamais donné ni reçu de coups violents. Je suis plutôt du genre à parler, à discuter et à régler un problème par la discussion plutôt que par les poings. D’aucun diront que je ne suis pas un « homme », cela ne me fait rien, je me fous de ces critères machistes et stéréotypés comme la force, l’aptitude à la bagarre de la grosseur ou de la longueur de tel ou tel attribut.
Bref, tout cela pour vous parler d’une anecdote qui m’est revenue en écrivant l’article sur le maraudage des prunes. C’est durant ce séjour de vacances que j’ai fait la connaissance de quelques « durs » et notamment de B. qui avait la réputation dans la petite ville proche de mon village d’être un loubard, aimant la baston et voleur de mobylette à ses heures.
B était un garçon charmeur, très attachant et je me suis lié d’amitié avec lui, une camaraderie franche et saine comme on peut les connaître parfois. Je me souviens qu’il souffrait d’une maladie sanguine assez grave, ce qui expliquait son comportement, son envie de brûler la vie par les deux bouts, c’est cela aussi que j’avais aimé chez lui.
Nous nous sommes séparés à la fin du séjour en nous promettant de nous revoir et je me souviens de B. me disant de ne pas hésiter à le solliciter si un jour j’avais des ennuis.
Un an ou deux après, je suis invité par ma cousine à une « boum » organisée par la section de « Jeannettes » de Caudry, la ville voisine. A l’époque, j’étais en plein dans ma période rebelle et même si le côté scoutisme ne me branchait pas du tout, j’avais, de bonne grâce, accepté l’invitation et je m’y étais rendu un samedi soir avec les potes du village.
La soirée se déroulait sagement lorsque soudain, une bande de loubards dont certains avec une mine patibulaire, fit irruption dans la salle. Pour être tout à fait franc, je n’en menais pas large et un vent de panique avait commencé à souffler dans la petite salle.
Soudain, j’entendis une voix connue m’interpeller. C’était mon ami B. qui sourire aux lèvres vint alors chaleureusement me saluer. Heureux de le revoir, je luis offrais une clope et nous discutâmes de choses et d’autres.
C’est alors qu’une chose extraordinaire s’est produite : tous les membres de la bande, un par un sont venus me serrer la main ou me taper sur l’épaule en me disant que si j’avais un problème, je pouvais compter sur eux. Mes potes du village qui connaissaient leur réputation n’en menaient pas large et me regardaient effarés. Ma cousine était rouge de honte et ne se gêna pas pour me le glisser discrètement à l’oreille.
Moi, j’étais bien, ces gars là avaient quelque chose de sincère, cette sorte de code d’honneur bizarre qui dit que lorsque tu es pote avec un mec de la bande, tu es pote avec toute la bande.
Lorsque j’expliquais à B. que c’était ma cousine qui organisait la soirée, ils partirent tous sans encombres au bout d’une heure sans chercher à nuire à quiconque. Mon ami B. et moi nous nous sommes fait l’accolade et chacun de ses comparses est à nouveau venu me saluer.
Je crois que si ce soir là, je n’avais pas été là, la soirée aurait certainement mal tournée car ne nous leurrons pas, B. et sa bande cherchaient la bagarre. Ma cousine est d’ailleurs venue à la fin me présenter ses excuses quant à son attitude à mon égard, consciente que je leur avais évité des ennuis.
Je n’ai jamais revu B., je ne sais pas ce qu’il est devenu et j’espère sincèrement qu’il va bien et qu’il est heureux.
Je n’ai jamais revécu ce genre d’expérience mais presque chaque détail est encore présent dans ma mémoire, je n’oublierai jamais que pour un soir j’ai été un enfant de chœur parmi les loubards.
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21/04/2011
Mon âne sur la route...
Cette histoire date d’au moins vingt ans, à l’époque, encore célibataire ; je passais mes vacances au village à garder la maison familiale, nourrissant les animaux, m’occupant de Tania, notre chienne et tenant la maison propre.
L’anecdote que je vais vous raconter m’est revenue alors que je photographiais cette semaine un petit âne gris près d’Armentières.
C’était en fin de soirée, au mois d’août, il faisait beau et chaud et je devais probablement griller une cigarette dans la cour de la maison lorsque soudain, près de la grande grille d’entrée, j’ai aperçu un âne, seul, une corde lui servant de licou pendant vers le sol.
Un peu indécis, j’hésitais à m’approcher mais mon âne ne bougeait pas. Les rues du village étaient très calmes et j’étais seul dans les environs.
Je finis par me décider et je m’approchais à pas lents de ce quadrupède aux grandes oreilles en lui parlant avec douceur pour ne pas l’effrayer. Se laissant aisément faire, je lui caressais le museau, les oreilles et la croupe sans qu’il semble en être affecté.
Mais d’où venait il sacrebleu ?
Le village n’est pas bien grand et on sait plus ou moins qui possède un tel animal.
Retournant vers la maison, je pris la décision de m’occuper de lui, je fermais les portes et prenant sa bride par la main, je l’emmenais avec moi à travers le village, me disant que peut être il appartenait à une ferme dont je connaissais les propriétaires.
Chemin faisant, je croisais Bertrand, mon ami de l’époque, lui présentait mon compagnon que j’avais affectueusement nommé Aliboron. Lui aussi eu la même idée que moi quant à son propriétaire et nous fîmes ensemble le chemin.
Hélas, la fermière à qui nous avions ramené Aliboron, n’en était pas la propriétaire mais après réflexion, elle pensait savoir à qui il appartenait. Elle nous proposa donc de le mettre dans une écurie afin qu’elle puisse dès le lendemain prévenir son maître.
Je dois l’avouer, je laissais derrière moi mon ami Aliboron avec regret, nous avions partagé ensemble une aventure qui n’arrive pas à tout le monde et parfois, comme ce soir, je repense à lui que je n’ai jamais revu.
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24/03/2010
Le chateau d'eau
Tout le monde connaît la forme champignonesque d'un château d'eau. On en voit partout dans nos villes et nos campagnes et ils ont fort heureusement leur utilité, on s'en aperçoit lorsque parfois ils sont accidentellement pollués.
Seulement voilà, les connaissez vous de l'intérieur ?
Moi oui, il y a maintenant plus de dix ans, je vivais et travaillez dans la région parisienne et lors de la visite chez un client qui s'occupait du traitement des eaux, le responsable du site nous propose à mon collègue et moi de faire le circuit de l'eau.
Ainsi nous visitons la station d'épuration qui pompe l'eau directement dans la Seine et qui par le biais de nombreuses opérations et divers traitements, permet aux usagers d'ouvrir leur robinet et d'en faire couler une eau claire, pure et potable. Ca nous a pris une partie presque la matinée et après le déjeuner, le client a prévu de nous faire visiter le château d'eau d'Epinay sous Sénard, à deux pas de chez moi (j'habitais Quincy à cette époque).
Il fait beau en ce début d'après-midi et nous y voilà. A l'intérieur de l'énorme cylindre en béton, un immense escalier en colimaçon qui monte jusqu'en haut dans le réservoir. On y grimpe et on arrive dans la "tête" où ça résonne beaucoup, c'est impressionnant. le client nous propose alors de monter à l'échelle pour aller admirer le paysage sur le toit. Malgré mon hésitation, je monte et prudemment, sans m'approcher du bord, je peux, c'est vrai admirer tout le paysage aux alentours.
Arrive le moment de redescendre, d'abord dans le réservoir, là, tout va bien. Seulement voilà, en me présentant devant l'escalier en colimaçon, je me bloque, figé par l'angoisse et le vertige car j'ai jeté un coup d'oeil en bas...
A ma décharge, l'escalier est différent de celui de la photo, le garde corps n'est pas en tôle perforée, c'est juste une rampe et des poteaux tous les un mètre cinquante et qui plus est, il est situé en plein milieu du cylindre en béton. Je suis tétanisé, je refuse alors de descendre et en m'excusant, je propose à mon collègue et à mon client de rester sur place, tant pis pour moi...
Les minutes passent et Claudie (le client) comme mon ami Michel tentent de me raisonner et de calmer mon angoisse, moi, de mon côté, j'ai un mal de chien à me raisonner...
Finalement, Claudie me propose de descendre entre eux deux en fixant uniquement la main courante et en prenant tout le temps que je veux, c'est parti...
J'ai mis plus de temps que pour monter, sauf les dernières marches et je vous avoue qu'une fois en bas, j'ai tapé du pied sur le sol, trop heureux de retrouver la terre ferme. Ni Claudie, ni Michel ne m'ont reproché ma panique et ne s'en sont pas moquée. Quoi qu'il en soit ce fut mon unique expérience de visite d'un château d'eau et probablement...non, sûrement la dernière.
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29/01/2010
Sommeil de plomb !!!!
L'histoire que je vais vous raconter est authentique, elle m'est arrivée lors du début de l'été 2002 en pleine chaleur.
Je venais depuis quelques semaines d'intégrer un nouveau poste dans la boite où je travaillais à l'époque. Il faisait chaud et j'étais extrêmement fatigué, à un point qu'un samedi après-midi de juillet j'ai dormi d'un sommeil...de plomb.
Mon épouse avait décidé de sortir faire quelques courses avec nos deux premiers enfants, me laissant à l'appartement, au cinquième étage avec notre petit dernier qui à l'époque avait un an et qui faisait sa sieste hebdomadaire.
Tranquille, au calme, je décide de me reposer un peu, je mets un fond musical léger et je m'allonge dans le canapé, la tête enfouie dans des coussins sur ma bonne oreille (détail important puisque mon autre oreille, la droite, est sourde), il est 15h...15h30.
Soudain, je me réveille, dérangé par de vagues bruits. Lentement, péniblement, je sors de la torpeur qui est la mienne et regarde l'horloge du magnétoscope, il est 18h30...ben zut alors, j'ai dormi pratiquement trois heures !!!
Soudain j'entend à nouveau des bruits, un brouhaha derrière la porte d'entrée, je me lève péniblement, me dirige vers elle , j'ouvre et là...je découvre mon épouse, entourée de nombreux voisins, qui à peine la porte entrouverrte m'invective, se met en colère, pleure et me demande ce qui passe. Soudain, je me retourne et derrière moi, je vois arriver dans le couloir, deux pompiers casqués en tenue , je n'y comprend rien du tout, que se passe t-il ?
L'explication est simple et est à la fois cocasse et dramatique car il y a presque une heure que mon épouse est rentrée, qu'elle n'arrive pas à ouvrir la porte car j'ai laissé mes clés dans le cylindre de porte et qu'elle sonne à la porte, qu'elle tambourine, qu'elle téléphone de chez notre voisine, en vain car je ne répond pas. Elle a du se résigner à appeler les pompiers avec la grande échelle qui vont monter jusqu'au 5 ème pour rentrer dans l'appartement et voir ce qui a pu se passer. les policiers sont là eux aussi et dans leur grande délicatesse, demandent à mon épouse si je suis dépressif ou si je possède des armes. Cerise sur le gateau, ils sortent de leur camion, sous ses yeux, la housse noire avec la fermeture éclair. Je vous laisse imaginer son angoisse et sa panique. De plus, la foule, curieuse et avide de sensations fortes, s'est agglutinée dans la résidence à la vue du camion des pompiers et de leur éhelle déployée.
Moi dans tout çà, après avoir émergé, j'ai commencé à comprendre et à me confondre en excuses, conscient de ce qui s'est passé et en même temps désolé par tout ce tapage. Mon petit dernier allez vous me demander ? même s'il avait pu, il ne se serait souvenu de rien car lui, il dormait toujours !!!
Celà fera huit ans cette année mais maintenant, chaque fois que mon épouse doit sortir et me laisser seul à la maison, elle n'oublie jamais de me faire retirer les clés du canon de la serrure, oh non, elle n'oublie jamais et sincèrement, je la comprend.
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02/10/2009
Revenu d'entre les morts !!!
Mercredi après-midi, il m'est arrivé une anecdote que je qualifierai de tragi-comique.
Je visitais des clients qui m'ont récemment été affectés près de Carvin (pour ceux qui connaissent), quand je me suis souvenu que je connaissais un fabriquant de machines agricoles dont je n'avais pas vu l'acheteur depuis près de 7 ans.
Je me décide à y aller en éspérant qu'il y soit toujours. Arrivé dans le hall d'accueil, je constate que les choses ont changées, qu'il faut prendre RV et tout en notant les coordonnées, j'entends une voix qui m'est familière.
Je m'avance vers les bureaux et reconnais mon ancien client qui lorsqu'il me voit, me regarde de façon bizarre avec une expression étrange sur le visage.
Je me présente en lui demandant s'il m'avait reconnu, ce à quoi il me répond que oui. Nous discutons boulot pendant 10 minutes, il me présente l'acheteuse et se propose de me raccompagner à la sortie.
C'est alors qu'il me demande si j'avais remarqué sa surprise et son expression au moment où je l'avais salué. Je lui réponds par l'affirmative et c'est à ce moment qu'il me dit qu'il avait eu des nouvelles de moi plutôt sombre. Quelqu'un lui avait raconté que je n'étais plus là. Je lui demande alors "Plus là ? mort ?" oui, me répond t-il en rajoutant qu'il avait souvent pensé à moi en relisant des docs que je lui avais laissées avec ma carte de visite de l'époque et qu'il le faisait avec tristesse en se disant que j'étais parti bien jeune.
Et bien oui, pour quelqu'un aujourd'hui, je suis revenu d'entre les morts, je suis ressucité et je comprends mieux la drôle de tête qu'il faisait lors de mon entrée dans le bureau. Voilà une histoire qui se termine bien pour lui et pour moi aussi.
Mais pour conclure, je me pose la question (car lui ne s'en souvenait plus), quel est donc l'abruti qui m'avait fait passer pour mort, je ne le saurais probablement pas et peut être a t-il confondu avec un autre. En tout cas, je suis là, bien vivant et en pleine possession de mes moyens pour continuer à vous raconter des histoires.
A bientôt,
Ch.
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08/07/2009
Comment j'ai gagné la discographie de Macca
Je vous l'ai déjà raconté, j'ai vu Paul en 1989 à Bercy, jour béni où il m'a salué et regardé dans les yeux (voir l'article "Une des plus grandes émotions de ma vie" du 15 mai).
Nous sommes en 1993, mon fils ainé Alexandre est né il y a quelques semaines seulement et Macca revient à nouveau à Paris (A l'époque nous habitions dans l'Essonne près de la capitale). Impossible d'aller au concert, mon épouse se remet d'une césarienne et le petit a eu un problème (sans sonséquences), ce qui m'oblige à rester auprès d'eux.
Quelques jours avant le concert, en rentrant un soir,alors que j'écoutais la radio (RFM), l'animateur propose un jeu concours pour gagner la discographie de Mac Cartney. La question: Quel est le nom de jeune fille de son épouse Linda...Fastoche !!!, je m'arrête près de la première cabine téléphonique pour appeler la station et donner ma réponse (à l'époque les portables n'existaient pas).
"Allo, RFM bonjour, vous appelez pour le jeu concours, quelle est votre réponse ?" , incroyable, j'ai réussi à les joindre et je donne donc ma réponse. "Bien joué, vous serez tiré au sort et dans le cas où vous êtes l'heureux gagnant, on vous rappelle".
Une heure et demie plus tard, alors que je suis rentré à la maison, le téléphone sonne,et oh miracle, c'est RFM qui m'annonce que j'ai gagné la discographie complète de Paul avec un CD sampler inédit en plus. Je les ai bien reçus quelques jours plus tard, soit 17 CDs (Du premier album solo de Paul à "Flowers in the dirt" en passant par la période WINGS). Fantastique, un souvenir mémorable.
Inutile de vous dire que je les ai encore tous, que je les écoute toujours et que je les garde précieusement.
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15/05/2009
Une des plus grandes émotions de ma vie !!!
Nous somme le 9 octobre 1989, il y a a peine quelques semaines que je suis arrivé en région parisienne, c'est un gros changement et je ne sais pas encore que ce passage dans la capitale changera ma vie future, mais là n'est pas le propos.
En ce 9 octobre, j'ai la chance de me trouver dans l'enceinte du POPB, le fameux palais omnisport de Paris-Bercy et ce jour là, c'est une légende de l'histoire du rock qui vient en concert, l'immense Mr Mac Cartney, Macca himself !!!
Le concert est génial, Paul s'est entouré de très bons musiciens, Robbie à la guitare qui est un ancien de Pretenders, Chris le batteur qui a déjà joué pour Dire Straits, l'excellent claviériste "Wix", Stuart Hammish et bien sur Linda.
Les titres s'enchaînent, ceux de la grande époque des Wings, ceux de la carrière solo de Paul et pour notre plus grand plaisir des reprises de ses plus grands succès des Beatles.
C'est sur "Got to get you into my life" que déchainé, j'ai les deux mains levés en faisant le signe V. Les projecteurs balaient la foule pendant le morceau quand soudain, l'un deux s'arrête sur mes voisins et moi. Alors se produit une chose que je n'aurais jamais imaginé, même en rêve, Mr Paul Mac Cartney me regarde dans les yeux (je suis à quelques mètres de la scène) lâche ses cordes et de sa main gauche me fait lui aussi le signe V avec un clin d'oeil. Ça ne dure que quelques secondes, mais quel moment intense, quelle volupté pour le fan des Beatles que je suis, c'est fantastique, je ne trouve pas de môts assez forts pour l'exprimer.Je broie l'épaule de mon voisin en criant "c'est moi, c'est moi qu'il a regardé !!! c'est à moi qu'il a fait signe".
Il est des instants dans une vie que l'on oublie jamais, celui là en est un qui reste et restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Bonne journée à toutes et à tous,
Ch.
05:36 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (1)
13/05/2009
My first electric guitar !!!
Bonjour amis visiteurs,
J'ai eu hier une journée stressante ce qui a pour conséquence directe une nuit en général assez courte.
Ce fut le cas...ce matin...je suis debout depuis 4 heures.Je bouquine, je bricole sur l'ordinateur ou je gratte ma guitare (pas trop fort pour ne pas réveiller la maisonnée encore endormie).
Et puis au fil des notes, au gré des accords, ma pensée s'envole comme souvent et je repense à cette année 1984, j'année de mes 20 ans, ou ma mère me dit un jour qu'elle a découpé dans un journal, une annonce pour une guitare électrique:
"Part.vends guit ibanez silver series TBE contact 03.27.85 etc..."
Merci maman !!! Je téléphone aussitôt pour prendre RV avec le vendeur pour le lendemain. Départ en bus pour Cambrai puis périple à pieds jusqu'àu lieu ou se trouve le précieux instrument (mon précieux...), en gros 5 kms aller retour. Ensuite, direction centre de Cambrai pour aller chez le revendeur local d'instruments et acheter l'ampli , les jacks,les médiators et la sangle.
Retour en bus à nouveau, direction Bevillers,mon petit village perdu du Nord (500 habitants) et direction le "Night club" grenier aménagé par mon frère et moi et qui nous sert de repaire pour fumer, bouquiner et jouer au baby-foot.
Ah oui, au fait, je ne savais pas jouer de guitare, donc j'avais acheté une méthode de guitare rythmique et j'ai donc péniblement commencé à plaquer tant bien que mal les accords basiques du rock n' roll le la, le ré et le mi.
Quelques semaines plus tard my brother Fred a investi dans une basse et un ampli. Un an après ce fut le 13 juillet 1985 et le premier concert des Sticky-Shits (voir l'article "un rêve presque assouvi")
Merci maman, toi qui n'es pas du tout "branchée" rock, c'est quand même grâce à toi que tout celà à démarré !!!!
06:19 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0)
13/04/2009
Un rêve presque assouvi...
C'est en 1985 que deux frères, Fred et Christophe, réalisent une partie de leur rêve secret, en tout cas, pour le second, c'est sur. Répétant et apprenant sur leurs instruments fraichement acquis, basse pour Fred et guitare rythmique pour Christophe, ils sympathisent avec deux autres mecs, Bertrand et Jacques, musiciens plus expérimentés et décident de s'associer avec eux pour le concert traditionnel du 13 juillet dans leur village.
A band is born, Fred imprégné de punk music, décide d'appeler le groupe STICKY SHITS, les autres acceptent et les influences des uns et des autres, amèneront les 4 compères à faire d'autres concerts. Ils auront même droit a un article dans le journal local (voir photo). Après avoir repris des titres empruntés aux Beatles, aux Stones, à Clapton, viendront leurs premières compositions originales "You gotta learn" Sticky blues" "Hobo's wail" "Fantasy" "Talkin 'bout future" ...
Malheureusement, le groupe se séparera quelques mois plus tard .Ils ne rejoueront ensemble qu'une seule fois encore, à l'occasion d'une fête privée en 1992.
Chacun des membres a poursuivi sa route et mené sa vie. Pour trois d'entre eux, la musique continue à bercer leur quotidien, chacun à sa façon et avec ses goûts.
Il n'est pas donné à tout le monde de réaliser une partie de son rêve et ce fut mon cas, car bien entendu, le Christophe du groupe, vous l'aviez deviné, c'est moi.
Et oui !!
Depuis lâge de 10 ans et la découverte des Beatles, l'idée de faire de la scène et du rock n'roll ne m'a jamais quittée. D'ailleurs, je continue très modestement à gratter ma guitare et à composer de temps en temps, avec plus ou moins de bonheur des chansons pour mon propre plaisir.
Pourquoi pas un jour ne pas recommencer ? L'occasion ne s'est pas encore présentée et même si le crâne s'est dégarni (pas mal) et que la taille s'est arrondie (pas mal aussi) la passion est intacte et l'amour du rock est toujours aussi vivace. il le restera d'ailleurs pour toujours, c'est une évidence, c'est en moi.
Je souhaite sincèrement que chacun puisse toucher du doigt son rêve de gosse car ce fut mon cas. Et si parfois la vie est dure et âpre, j'aime à repenser à cette période où nous étions insouciants et où je rêvais de gloire, de scène et de foules immenses.
LONG LIVE ROCK !!!
Ch.
12:21 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (1)