Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/08/2009

Ma rentrée 2009

cartable.gifBonjour mes fidèles visiteurs,

Malgré un nombre moins important de notes ce mois ci dû aux vacances, vous avez été encore plus nombreux a passer ici et je m'en réjouis. Je vous donnerai les statistiques du mois d'août mardi (rassurez vous c'est juste parce que j'en suis fier, c'est tout).

Je n'oublie pas mes fidèles habitués qui viennent depuis le début le 2 avril. Grosses bises à vous.

Bon, ben voilà, lorsque vous lirez ces lignes, j'aurais effectué ma rentrée 2009. Pas facile le premier jour, il faut reprendre ses repères et un rythme différent. Il faut remettre chaussures, pantalon, veste. On s'habitue à vivre en short, t-shirt, tongs ou sandales et c'est bien agréable.

Crise oblige, pas de cartable neuf cette année, je garde ma malette et mon sac de l'an dernier, ils feront bien encore quelques mois même s'ils sont un peu usés. Il en va de même pour les stylos et le reste, on les garde jusqu'au bout.

Samedi après-midi, j'ai trié mes documents, préparé des pochettes pour organiser ma reprise car les mois de septembre et d'octobre s'annoncent très chargés, la direction nous a concocté un programme de rentrée bien costaud. Heureusement, mon métier me permet d'écouter de la musique en conduisant (vital pour mon équilibre et pour continuer la rubrique "Table d'écoute") et lorsque je déjeune seul le midi, en général assez vite, je peux prendre mon bouquin en cours et laisser mon esprit s'envoler ailleurs.

Au fait, pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis commercial dans l'industrie, j'aime mon métier surtout pour le relationnel et le côté indépendant. Cette foutue crise rend malheureusement les choses bien difficiles et mes collègues et moi avons une pression constante et vivons sous tension quasiment en permanence. Celà dit, il y a des métiers bien plus durs que le mien.

Bonne journée à tous et à bientôt.

30/08/2009

Tell me why, I don't like monday

stormy-1.jpgTrois semaines passées comme un éclair,

Ces jours tant attendus, tant espérés,

Ces jours qui ont défilé si vite, trop vite.

C'est chaque fois la même chose.

S'user, se démener pendant des semaines, des mois,

Stresser, s'angoisser, ,s'inquiéter, ne pas dormir,

Et ces quelques jours de détente qui passent si vite.

Ces bons moment passés avec ses proches,

Toutes ces heures avec un livre dans les mains,

Ces instants que l'on ne vit que trop rarement,

Ces choses, ces paysages que l'on aimerait voir plus souvent,

Une parcelle de bonheur vite consummée.

Et le temps s'égrene, inexorablement, sans une faille.

On a beau essayer de le gérer, on aimerait le ralentir,

C'est bien inutile, c'est peine perdue,

Seconde après seconde, minute après minute,

Heure après heure, jour après jour...

Aujourd'hui c'est le dernier et demain...

Demain est un autre jour,

Demain c'est monday...stormy monday.

29/08/2009

Chti'te recette sympa

sandwich-americain-half-eaten.jpgHello, hello !!!

Certains jours, on se creuse a tête pour savoir ce que l'on va se faire à manger et ce n'est pas toujours chose aisée.

Cette petite rubrique que je vous propose aujourd'hui, n'a pas la prétention de vous apprendre à cuisiner, loin s'en faut. Mes compétences se limitant à quelques plats, je resterai des plus modeste. Le but est simplement de vous faire découvrir de temps à autre un plat original et si possible de ma région afin que ceux qui ne connaissent pas en profitent.

Le sandwich américain est un grand classique des baraques à frites dans le Nord. Sa conception est simple, un bout de baguette coupé en deux à l'intérieur duquel vous mettez ce que vous voulez (jambon, saucisse, steak, paté, fricandelle, merguez...). Vous pouvez y ajouter la sauce que vous voulez mais le plus important est d'y mettre des bonnes frites bien chaudes.

A la maison, c'est moi qui prépare les "Américains Pizza/Maroilles" c'est délicieux et très simple à préparer:

-Prenez un morceau de baguette de 20 à 25 mm coupez le en deux mais pas compètement de façon à forcer légèrement pour l'écarter.

-Coupez des rondelles de tomates

-Faites revenir à la poelle, des tranches de bacon.

-Coupez des tranches de fromage de Maroilles (c'est la partie la moins agréable, ça colle au doigts et l'odeur est un peu forte pour qui n'est pas habitué, celà dit ce n'est pas insupportable)

-Ouvrez un sachet de gruyère rapé.

-Sur la plaque du four vous disposez votre morceau de pain ouvert (la mie vers le haut), d'un côté vous mettez les tranches de fromage de Maroilles, de l'autre le bacon sur lequel vous rajoutez également les rondelles de tomate.

-Ajoutez sur le dessus du gruyère rapé (moi, j'en mets de façon généreuse)

-Placez le tout dans le four en position grill et laissez chauffer jusqu'à ce que le gruyère et le Maroilles aient correctement fondus.

-Bien sûr il vous faut préparer des frites bien croustillantes que vous venez rajouter à l'intérieur de votre sandwich.

Voilà, c'est rapide, simple, économique et très calorique je vous le concède. Quoi qu'il en soit, c'est délicieux et une fois de temps en temps un petit extra, ça fait du bien.

Bon appétit et pour ceux qui auront essayé, donnez moi vôtre avis.

Bon week-end à toutes et tous. 

 

07:25 Publié dans Cuisine | Lien permanent | Commentaires (1)

28/08/2009

The Traveling Wilburys

Hello everybody !!!

Dès que je peux, je donne un coup de main à la maison, donc, je fais la vaisselletraveling_wilburys.jpg et ce fus le cas hier matin (mais qu'est ce qu'il raconte aujourd'hui, il devrait reprendre des vacances, ça déménage sous son scalp ou quoi ?)

Non les amis, je ne débloque pas, je vous parle des tâches ménagères parce qu'à chaque fois, j'en profite pour écouter un album. Ce fut le cas hier matin avec le volume 3 des Traveling Wylburys et comme j'avais prévu de faire un "papier" sur eux, c'est l'occasion rêvée.

Fin 1988, un copain me fait écouter un vinyl qu'il vient d'acheter. C'est d'emblée le coup de foudre et je le presse pour qu'il me dise à tout prix de qui il s'agit.

En fait, c'est un des tout premiers "super band", les Traveling Wilburys, composé de cinq "pointures" de la pop music, mais leur noms n'apparaissent pas, on ne les distingue que sur une photo floue. Seuls leurs pseudos sont notés, Otis, Nelson, Lefty et Lucky Wilbury ainsi que Charlie T Junior.

En 1988, George Harrison, demande a Bob Dylan de lui prêter son studio pour enregistrer un titre avec Roy orbison avec  son vieux complice Jeff Lyne qui bien sûr, les accompagne . Tom Petty y travaillant aussi, il se joint à eux et avec Dylan, l'idée leur vient d'enregistrer un album complet. C'est une réussite totale, l'osmose est parfaite et ces cinq stars de la pop, s'effacent pour privilégier le collectif, chacun a laissé son ego au vestiaire. C'est ce qui fait de cet album un bijou et un collector.

Ces cinq "étoiles" s'entendent si bien et travailler ensemble étant devenu un vrai plaisir, ils décident d'enregistrer le volume 2. Malheureusement, le décès prématuré de Roy Orbison "The voice", les oblige à stopper le projet en hommage à leur ami.

Ils ne reprendront le chemin des studios que plusieurs mois après pour enregistrer et sortir le volume 3 dédié bien entendu, à Lefty Wilbury. Du reste sur le clip "End of the line", une chaise à bascule sur laquelle se balance une guitare, symbolise leur ami disparu. Ce deuxième opus, même s'il s'intitule volume 3 est une réussite. Bien sur la voix de Roy n'y est plus mais l'osmose, elle, reste bien présente.

Un beau petit bijou est sorti il y a plusieurs mois, un ensemble de deux CDs (Vol 1 & 2) ainsi qu'un DVD qui raconte la genèse du groupe avec des images inédites, ainsi que les quelques clips vidéos du groupe.

George nous a quitté depuis et les Traveling Wilburys ont perdu un nouveau membre. L'aventure est terminée mais elle restera majeure dans l'histoire du rock car rarement un groupe composé de cinq individualités aussi fortes aura connu une telle réussite artistique. A noter bien sûr, la présence de l'excellent batteur Jim Keltner ainsi que celle du fils de George Harrison, Dhani.

Chapeau bas Messieurs, je reste et resterai un de vos fans pour toujours.

Ch.

05:57 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

27/08/2009

Mes vacances dans le Boulonnais (le reste des photos)

Wissant 10.jpgWissant 9.jpgWissant 7.jpgWissant 8.jpgWissant 6.jpgWissant 5.jpg

06:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

Mes vacances dans le Boulonnais

Wissant 2.jpgWissant 3.jpgBonjour à tous,

L'an dernier, pris par le temps, nous n'avions trouvé par les gites de France, qu'une location près de Boulogne sur Mer pendant la semaine du 15 aout à Manninghen-Henne. Ma voiture perso, se faisant vieille, nous préférions ne pas faire trop de kilomètres. Ce fut un véritable coup de foudre pour toute la famille.

Nous avons adoré la campagne valonnée du Boulonnais ainsi que la très belle côte d'Opale, la plage de Wimereux, le cap gris nez, le cap blanc nez, Hardelot, Boulogne etc... A la fin du séjour, la décision était prise d'y retourner .

Nous sommes donc repartis cette année, un peu plus loin dans l'arrière pays, à 15 kms de Boulogne sur Mer, à Hardinghen. De toute façon, j'ai toujours ma vieille ZX, donc cap sur le Pas de Calais du 15 au 22 aout à une heure et demi de chez nous.

Le soleil étant au rendez-vous et nos trois enfants ayant besoin de se dépenser, nous avons donc joué les plagistes et pendant que Sarah, Maxime et Alexandre goutaient aux joies de la plage (baignade, beach-ball,cerf-volant, pétanque, patés de sable, tranchées, trous dans le sable...) mon épouse et moi entre deux bains de pieds, nous nous relaxions avec un bon livre.

La plage la plus proche était celle de Wissant, juste coincée entre les deux caps. Elle est magnifique, très grande et avant le changement de marée, nous avons pu en profiter. La ville par elle même nous a peu emballé, un peu trop "bourge" pour nous qui n'aimons pas le syle "épate" et franchement, l'accueil des commercants dans certaines boutiques, est bien loin de l'esprit "Ch'ti" et c'est bien dommage mais, rien n'est parfait.

Quoi qu'il en soit, j'ai pris plusieurs photos pour notre album souvenir et comme promis, je vais en partager quelques unes avec vous. Pour ceux qui connaissent la région, ils reconnaitront avec plaisir, pour les autres, peut être celà vous donnera l'envie d'y aller faire un tour un de ces quatre matins.

Voici donc quelques photos de la plage de Wissant. Les enfants que vous voyez en train de faire du cerf volant sont les miens ainsi que le petit bonhomme qui pêche la crevette.

Bonne journée à tous !!!

Christophe.Wissant 1.jpg

05:36 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

26/08/2009

Gods and monsters

gods-and-monsters.jpgIl y a parfois des films sur lesquels on "tombe" par hasard, dont on n'a pas forcément entendu parler ou juste un peu.

Lundi soir, mon épouse et moi avons regardé "Gods and monsters", que j'ai emprunté à la médiathèque, presque par hasard.

D'entrée, le ton, la couleur, l'ambiance du film m'ont plu (il arrive parfois que dès les premières minutes d'un film, je sens qu'il ne va pas me plaire et fort heureusement l'inverse aussi).

Ce film, sorti en 1998, raconte les derniers jours de James Whaler, metteur en scène britannique homosexuel qui connut la gloire dans les années 40 et qui au crépuscule de sa vie, tombe amoureux de son jardinier.

Ian Mac Kellen qui joue le rôle de Whaler est parfait, classe et finesse sont les deux mots qui résument son excellente prestation. Brendan Fraser dans un second rôle surprend, lui qui est connu plus pour ses films d'humour, campe un jardinier un peu rustaud et très "Amérique profonde". Pour terminer, last but not least, il faut souligner la performance de Lynn  Redgrave (la soeur de Vanessa) dans le rôle de la dame de maison.

En conclusion, si vous ne l'avez pas vu et si vous aimez les films d'ambiance, je vous le conseille vivement. En ce qui me concerne, j'ai passé un très bon moment et maintenant, il fera partie des films que je n'oublierai pas.

06:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

Mon apprentissage de l'écriture 2: Le porte-craie et l'ardoise

Porte craie.jpgCa y est, le voilà qui recommence avec ses trucs du siècle dernier !!!

Non mes amis, comme je vous l'ai dit dans la première partie de "Mon apprentissage de l'écriture", ce n'est pas si vieux et certains d'entre vous devraient reconnaitre cet objet bizarre que j'ai mis en illustration à mon texte.

En effet, en même temps que nous apprenions à écrire à la plume, nous avions une ardoise classique avec des carreaux rouges d'un côté et unie de l'autre. C'était notre "brouillon", nous y posions les diverses opérations (additions, soustractions, multiplications et divisions) en les écrivant avec un porte craie. Il s'agissait tout simplement d'un bout de craie de diamètre assez petit (à vue de nez, environ 5 mm) que nous glissions dans la partie écartée (photo du bas) et que nous refermions pour maintenir la craie, à l'aide de la petite bague en laiton que l'on faisait glisser vers le bas. Une fois l'exercice terminé, nous effacions le tout avec une petite éponge ronde et plate que nous avions dans notre casier.

Ah, la communale, l'odeur si particulière de la classe, le tableau, l'estrade, les pupitres, le gros taille crayon à manivelle sur le bureau de l'instituteur, le poêle à charbon au milieu de la classe, les cartes de géographie accrochées au mur ou rangées dans une grande caisse en bois, les livres de classe (surtout le gros livre de lecture que j'adorais), tant de choses que l'on aimerait revoir, tant d'odeurs que l'on aimerait sentir à nouveau.

Très bonne journée à tous et portez vous fort.

Ch.

05:53 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (1)

25/08/2009

Mon apprentissage de l'écriture: La plume et l'encrier

plume et encrier.jpgPour le 101 ème article que je vais publier ici, quoi vous raconter sinon comment j'ai appris à écrire.

Je n'ai que 45 ans et j'ai vécu mon enfance dans un petit village du Nord, en pleine campagne du Cambrésis. J'ai donc fait mes premiers pas scolaires à l'école communale. Je ne me souviens pas précisément en quelle année, si ce n'est que c'est à la fin des années soixante.

Ce dont je me souviens parfaitement par contre c'est du bureau en bois à deux places sur lesquelles étaient creusés deux emplacements pour disposer la plume ainsi qu'un trou à gauche de chacune des places pour y insérer l'encrier.

Ma première plume en bois et l'encrier en verre transparent au travers duquel on voyait l'encre bleue couler lorsque l'institutrice venait le remplir avec sa grande bouteille et son bec verseur.

Ensuite je me souviens des premières leçons dans le cahier où l'on m'a appris à écrire les pleins et les déliés sans trop écraser la plume pour éviter que la pointe ne s'écarte et que l'on tache sa page. Ensuite une fois terminé, on posait sur la ligne le buvard rectangulaire et rose que l'on nous avait fourni pour bien sécher le cahier.

Tout celà peut vous paraître anodin mais ça représente pur moi un souvenir ému. Mon épouse qui est née en 1965 mais en région parisienne me confiait pas plus tard qu'hier soir, qu'elle n'avait pas connu la plume et l'encrier comme moi. J'ai donc l'impression d'avoir effleuré la fin d'une époque pas si lointaine que çà. Cependant si l'on m'avait dit que 40 ans plus tard je le raconterais en tapant mes mots sur un clavier d'ordinateur, je ne l'aurais jamais cru, et encore moins mon institutrice de l'époque.

 

06:01 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (1)

24/08/2009

La claque littéraire !!! (part 3) ou comment la Bukmania m'a frappée

bukowski 2.jpgPour la centième (et oui c'est déjà le centième article publié ici) j'ai l'immense honneur de vous parler de MONSIEUR Charles BUKOWSKI dont j'ai lu avec un énorme plaisir,huit de ses romans cet été. Dans l'ordre:

-Women

-Le postier

-Factotum

-Hollywood

-Pulp

-Journal d'un vieux dégueulasse

-Souvenirs d'un pas grand chose

-Contes de la folie ordinaire

Je ne ferais, ni ne me permettrais de faire une critique sur ces livres, simplement je vous dirais une seule chose, j'ai adoré !!! et je me jetterais sur un de ses autres bouquins dès que l'occasion se présentera à moi.

Que vous dire sinon que "Buk" alias Hank, alias Henry Chinaski, est né en 1920 en Allemagne. Emigré avec ses parents aux Etats Unis à l'âge de 3 ans, il subit le joug d'un père brutal et tyrannique qui le bat régulièrement sous les yeux passifs de sa mère. Adolescent, alors qu'il a dévellopé un corps musclé et puissant, c'est une violente furonculose qui, lui dévore la figure, les bras, le dos et le ventre. Il en gardera des cicatrices toute sa vie.

Vers l'age de 16 ans, alors qu'il rentre ivre chez ses parents, son père commence à le frapper, mais cette fois il lui rend les coups. Ce sera la dernière fois que son ainé porte la main sur lui. Il ne quitte pas pour autant la maison familiale et après avoir essayé de travailler dans une grande surface,il rentre à l'école de journalisme qu'il quittera au bout d'un an. Il découvre Hemmingway, John fante et Céline pour lequel il ne cache pas sa grande admiration .Il commence aussi à écrire poésies et nouvelles. Après que son père eu découvert ses premières nouvelles et ses dessins il les jette au milieu de la rue, ce qui rend Buk fou de rage et lui fait quitter le domicile familial pour toujours.

 Cette période Buk nous la raconte dans son autobiographie "Souvenirs d'un pas grand chose".

 Il s'adonne alors à l'alcool, seul moyen qu'il a trouvé pour éviter de sombrer dans la folie et l'état suicidaire. Il traîne de piaules en piaules, fait un tas de petits boulots, fréquente la pègre, les putes, la rue dans ce qu'elle a de plus sordide. Cette période durera près de dix ans. Il rencontre ensuite Jane son ainée se dix ans plus paumée et aussi alcoolique que lui avec laquelle il vivra  une décennie. Il rentre à la poste pour "bouffer" et y reste 3 ans mais malgré quelques publications, sa carrière d'écrivain ne "décolle" pas. Après avoir développé un grave ulcère, il se voit interdit de consommer à nouveau de l'alcool, c'est à cette période qu'il va se découvrir une autre passion, les courses hippiques. Jane ne s'arrêtant pas de boire, il romp avec elle.Il rencontre alors une riche héritière texane (mais celà il l'ignorait)qu'il épousera et avec laquelle il vivra une période tumultueuse de 2 ans. Divorcé et désabusé, il rentre à Los Angelès ou il réintègre la poste pour 12 ans. Il a aussi repris de plus belle sa consommation massive d'alcool.

De cette période naîtront plusieurs romans, l'excellent "Postier" mais aussi "Factotum" et "Women".

Ce n'est qu'en 1964 (grande année) que ses premières nouvelles vont paraitre dans un journal underground, "The Outsider". Ses écrits paraissent avec ceux des écrivains de la beat génération (Ginsberg, Burroughs et Kerouac) mais Bukowski refusera toujours d'être associé à ce mouvement.  

Sa carrière d'écrivain démarre réellement alors qu'il va avoir cinquante ans. Toutes ces nouvelles feront l'objet d'un recueil, publié par Lawrence Ferlinghetti sous le titre "Journal d'un vieux dégeulasse". Il rencontre ensuite une jeune hippie de 25 ans,Linda Lee, sa cadette avec laquelle il vivra jusqu'à sa mort. Elle va lui faire gagner comme il le dit lui même, 10 années de plus en le mettant au "régime" (alimentaire et en lui demandant de ne plus boire que du vin).

Buk s'éteint le 9 mars 1994, plus tôt que ce qu'il avait prévu (dans ses écrits il dit souvent qu'il va vivre jusqu'à 80 ans).

Sacré écrivain qui peut choquer, je le concède volontiers. "Women", paru en 1977 roman dans lequel il raconte toutes ses aventures féminines, est quasi pornographique. C'est le premier que j'ai lu, mais curieusement le livre se lit très facilement. "Le postier" raconte sa période de facteur, c'est excellent, ironique, grincant et plein d'humour. "Hollywood" raconte l'histoire de la création d'un film sur une partie de la vie d'Henry Chinasky qui vit avec sa femme Sarah (il s'agit du film "Barfly" de Barbet Schroeder, Sarah c'est Linda Lee et Chinasky c'est Buk). "Pulp" est un polar rocambolesque dédié à la littérature de gare. C'est déjanté mais drôle et loin d'être dénué de bon sens.

En clair et en résumé, j'ai adoré lire ces livres. Bukowski est choquant, dérangeant, cynique mais il est aussi drôle, attachant et cette carapace qu'il s'est forgée cache parfois autre chose que la haine et le dégout qu'il a pour les autres et pour lui même.

Depuis que la passion de la lecture m'a prise il y a 35 ans, avec des hauts et des bas, j'ai parfois découvert des auteurs qui m'ont entrainés dans de longues heures passionnées à dévorer leurs oeuvres. Charles Bukowski est de ceux là et quoi qu'on en pense où qu'on en dise, il restera un écrivain majeur du 20ème siècle.

A l'heure ou je termine ces lignes (il est 8 heures du matin) j'imagine que tu es déjà assis au comptoir du "Devil's bar" en train de siffler tes premières bières. A la tienne Buk !!!                     

08:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)