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18/05/2011

Un "ange" chez les loubards...

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Je n’ai jamais aimé la bagarre, j’en ai peur et jusqu’à ce jour, je n’ai jamais donné ni reçu de coups violents. Je suis plutôt du genre à parler, à discuter et à régler un problème par la discussion plutôt que par les poings. D’aucun diront que je ne suis pas un « homme », cela ne me fait rien, je me fous de ces critères machistes et stéréotypés comme la force, l’aptitude à la bagarre de la grosseur ou de la longueur de tel ou tel attribut.

Bref, tout cela pour vous parler d’une anecdote qui m’est revenue en écrivant l’article sur le maraudage des prunes. C’est durant ce séjour de vacances que j’ai fait la connaissance de quelques « durs » et notamment de B. qui avait la réputation dans la petite ville proche de mon village d’être un loubard, aimant la baston et voleur de mobylette à ses heures.

B était un garçon charmeur, très attachant et je me suis lié d’amitié avec lui, une camaraderie franche et saine comme on peut les connaître parfois. Je me souviens qu’il souffrait d’une maladie sanguine assez grave, ce qui expliquait son comportement, son envie de brûler la vie par les deux bouts, c’est cela aussi que j’avais aimé chez lui.

Nous nous sommes séparés à la fin du séjour en nous promettant de nous revoir et je me souviens de B. me disant de ne pas hésiter à le solliciter si un jour j’avais des ennuis.

 

Un an ou deux après, je suis invité par ma cousine à une « boum » organisée par la section de « Jeannettes » de Caudry, la ville voisine. A l’époque, j’étais en plein dans ma période rebelle et même si le côté scoutisme ne me branchait pas du tout, j’avais, de bonne grâce, accepté l’invitation et je m’y étais rendu un samedi soir avec les potes du village.

La soirée se déroulait sagement lorsque soudain, une bande de loubards dont certains avec une mine patibulaire, fit irruption dans la salle. Pour être tout à fait franc, je n’en menais pas large et un vent de panique avait commencé à souffler dans la petite salle.

Soudain, j’entendis une voix connue m’interpeller. C’était mon ami B. qui sourire aux lèvres vint alors chaleureusement me saluer. Heureux de le revoir, je luis offrais une clope et nous discutâmes de choses et d’autres.

C’est alors qu’une chose extraordinaire s’est produite :  tous les membres de la bande, un par un sont venus me serrer la main ou me taper sur l’épaule en me disant que si j’avais un problème, je pouvais compter sur eux. Mes potes du village qui connaissaient leur réputation n’en menaient pas large et me regardaient effarés. Ma cousine était rouge de honte et ne se gêna pas pour me le glisser discrètement à l’oreille.

Moi, j’étais bien, ces gars là avaient quelque chose de sincère, cette sorte de code d’honneur bizarre qui dit que lorsque tu es pote avec un mec de la bande, tu es pote avec toute la bande.

Lorsque j’expliquais à B. que c’était ma cousine qui organisait la soirée, ils partirent tous sans encombres au bout d’une heure sans chercher à nuire à quiconque. Mon ami B. et moi nous nous sommes fait l’accolade et chacun de ses comparses est à nouveau venu me saluer.

Je crois que si ce soir là, je n’avais pas été là, la soirée aurait certainement mal tournée car ne nous leurrons pas, B. et sa bande cherchaient la bagarre. Ma cousine est d’ailleurs venue à la fin  me présenter ses excuses quant à son attitude à mon égard, consciente que je leur avais évité des ennuis.

Je n’ai jamais revu B., je ne sais pas ce qu’il est devenu et j’espère sincèrement qu’il va bien et qu’il est heureux.

Je n’ai jamais revécu ce genre d’expérience mais presque chaque détail est encore présent dans ma mémoire, je n’oublierai jamais que pour un soir j’ai été un enfant de chœur parmi les loubards.

20:44 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0)

15/05/2011

Maraudage

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Eté 1978, j’ai 14 ans et dans quelques semaines je vais franchir une nouvelle étape dans ma vie, je vais rentrer en seconde au Lycée à Cambrai. Je ne sais pas encore que ce changement aura beaucoup d’importance sur mon avenir.

En attendant, mes parents m’ont envoyé en camp d’ados dans l’Aude. Au début, je fais un peu la gueule, un peu déboussolé car je me retrouve avec des filles et des garçons différents de moi, une bonne partie est issue de foyers et certains sont de jeunes loubards en puissance et l’intégration est un peu difficile.

Après plusieurs jours d’adaptation, je finis par bien m’intégrer au groupe et je me souviens qu’au retour, la séparation fut pénible tant nous étions tous devenus de bons potes, D’ailleurs quelques années plus tard, je retrouverai l’un d’entre eux dans une soirée mais çà c’est une autre histoire

Un après-midi, après la sieste, nous nous baladions dans les environs du centre, dans cette belle région quand nous aperçûmes une pâture, un pré sur lequel poussaient de petits pruniers. Au fur et à mesure que nous approchions des arbres, nous découvrîmes alors qu’ils étaient gorgés de prunes grosses comme mon poing, colorées et juteuses à souhait.

Ce fut ma veste de survêt’ qui fit office de panier et en quelques minutes, mes trois potes et moi nous avions dévalisé le petit prunier pour aller nous mettre à l’abri afin de déguster notre butin. Ce fut royal, je ne crois pas avoir mangé depuis de prunes aussi sucrées et délicieuses, mes compères et moi en avons dévoré jusqu’à ne plus pouvoir respirer, tellement ces fruits étaient succulents.

Oui mais voilà, les maraudeurs que nous étions, finirent quelques heures plus tard par payer le prix de notre forfait. Nous fûmes tous pris de coliques et de diarrhées violentes. Insouciants que nous étions, aveuglés par notre gourmandise, nous avions oublié que la prune est un puissant laxatif. Je vous laisse imaginer l’état dans lequel nous étions.

Heureusement, Christian, le moniteur infirmier nous administra à chacun un cachet qui en une demi heure calma nos douleurs et permit d’arrêter nos courses des lits du dortoir jusqu’aux toilettes les plus proches.

C’est vrai que le prix à payer fut douloureux, mais qu’est ce qu’elles étaient bonnes ces prunes !!!

13:47 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)

03/05/2011

"Revue" (et rien à corriger...)

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Mon ami Christophe et moi étions au parfum depuis un petit moment déjà, mais nous avions juré de garder le secret, c’est normal. Il n’empêche qu’on l’a attendu ce nouvel  album (EP ou LP on s’en fout, puisque la différence ne tient qu’au nombre de titres) et qu’on est ravi de l’entendre.

En ce qui me concerne il est déjà sur CD et je l’ai déjà écouté au moins vingt fois depuis ce matin dans la voiture.

Le titre a été judicieusement choisi car il correspond parfaitement à l’idée de ce disque (Une revue est une pièce de théâtre dans laquelle on passe en revue les évènements de l’année) et on prend plaisir ici à écouter les versions studio de morceaux entendus sur scène depuis plusieurs mois.

La photo est très bien aussi, ce côté « Sur la route » qui correspond bien aussi à ce concept de scène et qui colle bien à l’image de Valentine.

Mais parlons maintenant musique et des 7 titres qui composent ce « Extended play » :

 

-La revue s’ouvre sur la célèbre chanson de Marylin « The river of no return » et ce duo de voix avec Jean-Cri qui nous ravit à chaque concert. C’est aussi une chanson chère au coeur de notre artiste favorite qui avait déjà chanté il y a quelques années cette « Rivière sans retour » sur « la charmeuse de serpents »

 

-La reprise ici de « Mon vieux » en surprendra plus d’un mais le projet remonte à loin, c’était fin 2009 et Valentine, à l’époque m’avait mis au défi de trouver le titre qu’elle allait enregistrer et j’avais trouvé. Je me souviens très bien de cette chanson de ferrat enregistrée par Daniel Guichard, j’étais tout jeune et elle m’avait marqué. Trente cinq ans après, j’ai toujours les yeux qui piquent et ui se mouillent quand je l’écoute, en particulier ici.

 

-Cette version de « A la fenêtre » nous transporte dans les sixties avec ce son très McCartney/Lennon, les sonorités à la « Strawberry fields » et une version pleine de surprises musicalement parlant. Des chœurs extra, du mellotron et de la mandoline (multi instrumentaliste le Jean-Cri!)

 

-Alors là, sur « J’aime…je déteste », j’adore l’intro qui elle me rappelle le King Crimson de l’époque Peter Sinfield et ces sonorités très « progressives » que j’adore tout particulièrement. Sinon, cette très belle chanson d’amour est un savant mélange de guitare acoustique et électrique et nous amène en douceur à la transition du superbe morceau qui suit.

 

-Voila une des plus belles chansons de Mister Macca reprise déjà depuis un moment par Valentine et JC sur scène avec brio. On ne se lasse pas de l’écouter et même s’il n’y a pas de sax (clin d’œil pour Valentine) cette version est très belle. Pas d’autre mot que j’adore.

 

-Ah « Peggy Sue » de Buddy Holly, c’est qu’il en a influencé des gens ce garçon à l’allure si timide et trop tôt disparu, ce n’est pas pour rien que McCartney a racheté les droits d’auteur…bref, une facette de valentine la rockeuse, car elle aime çà et sur ce morceau elle s’en donne à cœur joie. Le son « arrangé » sur la voix, donne cette impression de morceau des 50’s et c’est super, çà c’est du rock comme j’aime.

 

-On termine par une version de « Tout ce qui nous sépare » un des grands tubes de la miss, revu (ben oui) et corrigé dans une ambiance plus calme, plus mature, que du bonheur. Plus brute, moins arrangée cette version donne une nouvelle jeunesse à cette très belle chanson.

 

Les fans se régaleront, car la voix de Valentine est toujours aussi belle et pure et qu’elle a gardé toute sa fraîcheur. On sent nettement la « patte » de maître Urbain dans l’orchestration des morceaux ainsi que dans l’instrumentation. Ce garçon est un virtuose et çà se sent, percussions, basse, guitare, mandoline et mellotron, il joue de tout cet homme orchestre. Ah oui, le mellotron, j’adore çà, cet instrument apparu dans les 70’s avec l’arrivée du rock progressif donne un super  relief à certaines chansons.

 

En tant que fan, je me réjouis d’entendre ces versions revisitées en studio, c’est un régal. En tant que (modeste) musicien, je savoure le travail de précision qui se ressent de façon flagrante, tout est précis, méticuleusement et savamment orchestré. En tant que fou de musique, je me réjouis d’accueillir cette petite perle dans ma collection personnelle.

Cela donne déjà une idée de ce que va être le prochain opus d’une chanteuse qui n’a pas finit de nous charmer. A Lys Lez Lannoy, j’avais eu cette chance d’en découvrir un petit bout, je ne peux que vous dire une chose, çà promet !!!

 

17:55 Publié dans Jil Caplan | Lien permanent | Commentaires (2)

02/05/2011

Qu'est ce que çà va changer au fond ?

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Ben Laden est mort, justice est faite, le démon a été tué, les américains font la fête…c’est ce que l’on entend depuis ce matin sur toutes les radios.

Comment ne pas avoir des doutes sur la mort de celui qui était désigné comme responsable des attentats du 11 septembre quand précisément on sait que de nombreuses questions subsistent quant à l’origine de ces attaques. Certains documentaires et livres sont très précis là-dessus.

Et puis, même s’il est vraiment mort, est ce que çà va faire revenir tous ces malheureux qui ont péri dans d’horribles circonstances ?

Et puis, le fanatisme va-t-il disparaître pour autant ? Et toutes ces femmes que l’on humilie, que l’on torture et que l’on condamne à mort sous des prétextes religieux, oui, toutes ces femmes que l’on emprisonne derrière un voile et une grille de fer, vont-elles voir leur sort s’améliorer pour autant ? Non, hélas, je ne le crois pas.

Je n’ai pas de solutions miracle, je bannis et je condamne les attentats car ce sont toujours des innocents qui payent le prix du sang et cela c’est indigne et horrible mais je ne suis pas persuadé que la mort du leader d’Al Qaïda change grand-chose à tout cela, je crains même que cela ravive le fanatisme religieux et déclenche de nouvelles et terribles vagues de mort et de désolation.

25/04/2011

Tourterellophobie.

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Oui c’est beau une tourterelle, c’est racé, élégant, un joli plumage, bref un bel oiseau. Je ne dirai pas le contraire quant à l’esthétique de l’animal mais pour le reste, je dois avouer que je hais ces bestioles.

Voila douze ans que nous habitons la résidence dans laquelle se situe notre appartement et d’un ou deux couples de tourterelles, nous sommes passés à un douzaine.

Outre le fait que ces élégants animaux se posent sur les rambardes de balcon pour se soulager et copieusement les décorer, ils émettent aussi des gloussements qui, à force, deviennent très vite désagréables.

C’est vrai que ces « cris » au beau milieu d’une forêt ou d’un bois peuvent être charmants, je veux bien l’admettre, mais quand ces oiseaux dès l’arrivée des beaux jours viennent glousser sous vos fenêtres dès six heures du matin et finissent par vous réveiller, alors là, arghhhhhhhhh, c’est la haine.

Je l’avoue sans honte, parfois, alors que je tente vainement de me rendormir, je rêve d’attraper une de ces charmantes bestioles et de lui tordre le cou.

Je sais, çà va choquer les amis de la nature et les écolos mais je m’en fous, d’autant que je ne suis jamais passé à l’acte et que je ne le ferai probablement jamais.

Mais bon, çà fait des années que je suis enquiquiné par les tourterelles et que tout le monde s’en contrefiche alors c’est décidé, je crée une association de défense contre la nuisance sonore de ces infernales bestioles.

Sur ces bonnes paroles, bonne journée à toutes et tous !!!

21/04/2011

Mon âne sur la route...

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Cette histoire date d’au moins vingt ans, à l’époque, encore célibataire ; je passais mes vacances au village à garder la maison familiale, nourrissant les animaux, m’occupant de Tania, notre chienne et tenant la maison propre.

L’anecdote que je vais vous raconter m’est revenue alors que je photographiais cette semaine un petit âne gris près d’Armentières.

C’était en fin de soirée, au mois d’août, il faisait beau et chaud et je devais probablement griller une cigarette dans la cour de la maison lorsque soudain, près de la grande grille d’entrée, j’ai aperçu un âne, seul, une corde lui servant de licou pendant vers le sol.

Un peu indécis, j’hésitais à m’approcher mais mon âne ne bougeait pas. Les rues du village étaient très calmes et j’étais seul dans les environs.

Je finis par me décider et je m’approchais à pas lents de ce quadrupède aux grandes oreilles en lui parlant avec douceur pour ne pas l’effrayer. Se laissant aisément faire, je lui caressais le museau, les oreilles et la croupe sans qu’il semble en être affecté.

Mais d’où venait il sacrebleu ?

Le village n’est pas bien grand et on sait plus ou moins qui possède un tel animal.

Retournant vers la maison, je pris la décision de m’occuper de lui, je fermais les portes et prenant sa bride par la main, je l’emmenais avec moi à travers le village, me disant que peut être il appartenait à une ferme dont je connaissais les propriétaires.

Chemin faisant, je croisais Bertrand, mon ami de l’époque,  lui présentait mon compagnon que j’avais affectueusement nommé Aliboron. Lui aussi eu la même idée que moi quant à son propriétaire et nous fîmes ensemble le chemin.

Hélas, la fermière à qui nous avions ramené Aliboron, n’en était pas la propriétaire mais après réflexion, elle pensait savoir à qui il appartenait. Elle nous proposa donc de le mettre dans une écurie afin qu’elle puisse dès le lendemain prévenir son maître.

Je dois l’avouer, je laissais derrière moi mon ami Aliboron avec regret, nous avions partagé ensemble une aventure qui n’arrive pas à tout le monde et parfois, comme ce soir, je repense à lui que je n’ai jamais revu.

 

 

19:37 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0)

19/04/2011

Ite missa est...

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Je suis issu d’un milieu très catholique, mon éducation ainsi que celle de mon frère et mes jeunes sœurs en a été fortement teintée. Je ne vous parle pas d’intégrisme religieux, non, mais quand même, comme beaucoup de jeunes du village, nous devions assister à la messe chaque dimanche, aller régulièrement se confesser, faire notre catéchisme, nos communions etc.…, j’ai même été enfant de chœur pendant plusieurs années.

Je n’y ai pas que des mauvais souvenirs, non, pas du tout mais à l’âge de maturité que j’ai (normalement) atteint, il est des choses qui reviennent à l’esprit, qui font réfléchir et qui viennent faire vaciller les acquis déjà remis en question depuis fort longtemps.

Dès que j’ai pris mon autonomie, j’ai cessé de fréquenter les milieux catholiques et lorsque j’ai dû le faire, c’est par obligation et non sans une certaine gêne, un certain mal être.

Je sais que mes propos vont choquer en particulier des gens de ma famille et mes propres parents mais je ne peux plus supporter l’hypocrisie latente presque omniprésente dans la religion chrétienne tant elle fait en sorte de faire de ses adeptes des moutons de Panurge, bons petits ouvriers ou soldats se tuant à la tâche pour engraisser les plus riches. Ces derniers fréquentant bien entendu les bancs de l’église et entretenant tout cela comme il se doit, à coup de dons, de bonnes paroles et d’hypocrite générosité envers les plus démunis.

 

Pourquoi je vous parle de cela aujourd’hui, tout simplement parce que ce matin m’est revenue une phrase que j’ai souvent entendue dans ma prime jeunesse : « Il n’y a pas de plus bel amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

Oui, c’est vrai, je crois que je n’hésiterai pas à mettre ma peau en danger pour sauver les miens c’est une évidence et cette phrase au premier abord est magnifique. Cependant, lorsque l’on va au plus profond des choses et qu’on y réfléchit bien, elle a une signification bien plus perverse : quoi de mieux que cette belle phrase pour motiver les hommes à aller mourir au champ d’horreur car après tout, l’église a souvent eu les mains trempée dans le sang.

C’est tellement plus facile de mener les gens vers l’abattoir en leur faisant brandir des icônes religieuses et spirituelles.

 

Une autre grande maxime chrétienne du même acabit m’est alors revenue à l’esprit : « Quand on te frappe la joue droite, tend la joue gauche », autrement dit reste fier devant la violence et ne la provoque pas à ton tour Que c’est noble tout cela sauf quand on va analyser les choses plus précisément on voit les choses totalement différemment: soit un bon petit soldat, quand ton chef ou ton supérieur t’engueule, tais toi et baisse la tête ; mieux, dis lui qu’il a raison. Sois un bon petit mouton bien dressé qui ne remet pas en question les ordres de la hiérarchie qu’elle soit militaire, professionnelle ou sociale.

 

A n’en pas douter, il y a vraiment des gens qui s’investissent pour aider les plus faibles et les plus démunis mais ce sont souvent des gens eux même de modeste condition. Point n’est besoin d’aller cirer les bancs de l’église avec des super toilettes et des costards de prix chaque dimanche pour se donner bonne conscience.

 

17/04/2011

Jean-Christophe URBAIN, profession: musicien,auteur, compositeur et interprète

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La première fois que j’ai parlé à Jean-Christophe Urbain, « en vrai », c’était en octobre dernier à Bruay La Buissière, au concert de Valentine (Jil Caplan). Il est venu vers moi, m’a fait la bise en me disant « On s’est déjà vus ? »
La vérité c’est que j’avais eu l’occasion d’échanger avec lui par mail, que je l’avais juste aperçu à Paris au Théâtre du Petit St Martin et que comme je suis atteint de Valentinophilie aigue, mon nom avait du arriver à ses oreilles

Je l’ai revu il y a quelques semaines, à Lys Lez Lannoy et cette fois, nous avons eu l’occasion d’échanger un peu plus encore.

Pour la postérité il est et restera avec JP Nataf une des deux figures marquantes de la pop française des années 80 avec les INNOCENTS. Il est aussi l’auteur, compositeur et interprète de leur célèbre tube « Colore ».

Dans la vie de tous les jours c’est un garçon discret, calme et d’une grande gentillesse. C’est aussi un vrai passionné pour la musique dont il a fait sa profession. C’est aussi une personne qui n’hésite pas à s’investir pour les autres ce qui est important de souligner.

Ce n’est pas non plus un secret, sa complicité avec Valentine dans la vie privée a permis de nous faire découvrir ce duo qu’ils rodent ensemble depuis quelques mois sur scène. Ensemble, ils travaillent à un nouvel opus de la jolie et talentueuse chanteuse parisienne. Est-ce que sera un album de Jil Caplan ou un Caplan / Urbain, nul ne le sait. Toujours est il que cet album est en route et qu’il y travaillent tous les deux d’arrache pied dans leur studio appelé le MAP.

 

Il y a plus d’un an, j’avais posé deux questions à Jean-Christophe, questions auxquelles il avait longuement répondu. Lui, plutôt discret d’habitude, s’était lâché.

Ces deux questions, je les pose à chacune de mes interviews car elles sont pour moi essentielles pour les chanteurs, musiciens, auteurs compositeurs.

Voilà ce que cela a donné :

 

CD : Bonjour Jean-Christophe, quelles sont tes influences musicales ?

 

JC : Je ne sais pas toujours répondre à cette question car parfois c'est un peu le chantier dans ma tête. J'ai commencé à écouter de la musique vers l'âge de 8-9 ans. Un soir la télé diffusait un concert de Gilbert Bécaud et je suis resté devant le poste jusqu'à la fin. Je ne pense pas, aujourd'hui, que sa musique m'ait vraiment secouée. Mais de voir un musicien faire tout un récital m'a fasciné.

Un peu plus tard j'ai construit une batterie et j'ai joué sur tous les disques de la maison. Ray Charles, Stan getz, Count Basie et...Joe Dassin...Mon père est revenu un jour avec un orgue d'appartement. Là j'ai commencé mon apprentissage.

Petit à petit je réussissais à reproduire des accords et je pouvais accompagner mon père qui jouait la guitare. Il ne connaissait pas l'harmonie mais dès qu'il voyait un instrument il pouvait jouer une mélodie dessus. Ce détail "familial" a été ma plus grande influence. Je suis devenu l'orchestrateur de musique. Il me demandait si je connaissais "on the sunny side of the streets" et moi je lui répondait "joue la moi, je vais essayer de te suivre". Comme ça, j'ai fini par visiter une partie du récital jazzy de cette époque et le fait de jouer un coup le piano un coup la guitare m'a fortement instruit sur la logique harmonique des chansons.
Jusqu'à 12-13 ans j'ai joué avec lui des milliers de chansons et des centaines d'heures. Mon père est décédé depuis et il me manque chaque fois que je joue ou que j'écoute des musiques qu'il aurait aimées. Je lui dois tellement...
Sont arrivés après les Beatles dans ma vie. On était en 75 et ce n'était plus vraiment au goût du jour. J'ai plongé dans leur musique comme si c'était la mienne. J’ai appris à la jouer et je pouvais quasiment reproduire toutes les parties de leurs chansons la guitare les pianos mais aussi la batterie et la basse qui commençait à me séduire. Le Noël suivant, j'avais une basse copie FENDER et je commençais les groupes.
Le groupe c'était facile pour moi. D'abord je suis quelqu'un de timide et ma personnalité n'était pas assez forte pour m'imposer tout seul. J'ai d'abord joué avec des copains de lycée dans le square en face les soirs d'été et puis dans un ou deux restos pour animer des soirées. Les gens avec qui je jouais ne vivaient pas vraiment la musique avec autant d'importance. Moi à cette époque j'avais déjà annoncé à mes parents que je serais musicien. Triste nouvelle pour eux qui avaient déjà dans la famille des musiciens un peu fauchés un peu perdus. Mais ils m'ont laissé aller. Merci.
J'ai rencontré à cette époque Gérard Sorel à qui j'ai appris la basse. Nous avons passé tous nos week-end à écouter la musique. Nous nous mettions devant un poste de radio, et dès qu'une chanson passait, on fermait les yeux puis on coupait la radio et on tentait de la rejouer...C'était très amusant. La vague punk m'avait donné de nouvelles influences. Les moins punks : Costello, Jackson et Police après.
Je commençais à faire de vraies chansons. J’en faisais pour un chanteur qui hélas n'a pas percé. C'est à cette époque que j'ai composé la musique de 100 mètres au paradis...
Les études bâclées, je trouvais une place de vendeur chez Paul Beuscher et j'en profitais pour travailler la musique dans tous les sens. Je découvrais le son. Les instruments. Je pouvais remettre un instrument sur tout ce que la pop m'avait donné: la strat de Gilmour le Klavinet de Stevie....
Je ne vivais que pour ça. Mes flirts étaient sans sel. Et je crois que je devais paraître un peu simplet comme garçon.
Mais c'est comme ça que j'ai appris la musique. Ensuite, un an d'armée, et des petits boulots...Et un groupe à Amiens avec de belles heures d'enregistrement. Et Prefab Sprout et Everything but the girl que j'écoute en boucle...Et la rencontre avec les Innos par l'intermédiaire de leur batteur de l'époque Pierre Morin. On se croise chez Beuscher..."les Innocents ?" " On cherche un clavier pour venir jouer un titre (Jodie !) à notre concert au Palace."

J’ai été bavard...voilà une première réponse un peu longue peut-être ?

 

(NDLR : oh que non mon cher Jean-Cri, ces informations sont d’une richesse que beaucoup de fans seront ravis de connaître).

 

 

Ch : Peux tu nous parler de tes influences littéraires ?

 

JC : Je ne serai pas aussi bavard sur ce sujet. D’abord parce que je trouve que le mot littéraire n'est pas tout a fait adéquat pour expliquer ce qu'est le travail d'auteur dans la chanson.
Une chanson peut naître de mille manières différentes. Un mot, un riff, une phrase, une mélodie...il n'y a pas de règles.
Je ne suis pas un grand lecteur mais j'ai lu quand même et je lis des choses qui me plaisent qui me transportent. Dans la musique je n'ai jamais pensé placer des phrases empruntées à la littérature excepté "la vie sera western ou ne sera pas..." mais là c'est autre chose. Il y a des mots comme ça qui finissent par rentrer dans l'inconscient collectif et c'est avec eux que je crée un texte. Ma façon d'envisager le texte se situe entre l'intuitif et le slogan publicitaire. le cadre de la chanson est parfois si étroit que je ne trouve qu'un mot ou deux. alors vient un long processus d'écriture et surtout de torture qui s'achève plus ou moins bien... ce qui peut m'arriver de mieux c'est de trouver les mots en même temps que la musique. Cela arrive de temps en temps et ça justifie ma vie de rêveur...

 

... Voilà à peu près ce que je peux dire sur les textes. Ecrire est quelque chose de tellement personnel qu'il m'est difficile d'en parler d'avantage. Et la plupart du temps, lorsqu'on fait une chanson le but est de rendre la musique et le texte indissociables. J'écoute la musique dans cet esprit... Je retiens 2,3 mots mais j'entends surtout la mélodie et c'est elle qui vient me chercher. Avec Jipé, nous avons toujours envisagé l'écriture dans ce sens. C'est vrai qu'on souhaitait être reconnus comme auteurs mais on ne voulait pas que les mots sortent du contexte musical. Parfois (souvent?) le sens disparaissait au profil de la sonorité. On a passé un temps infini à écrire des textes juste pour que ceux-ci trouvent leur juste place dans notre musique sans en prendre le dessus. C'est ce qui fait pour nous le charme de la Pop qu'on a écoutée et qu'on aime jouer.

 

(NDLR : moins bavard ?)

 

Voila chers amis les deux questions auxquelles m’a largement répondu l’ami Jean-Christophe que je tiens à chaleureusement remercier pour sa disponibilité et sa simplicité. Je tiens à lui dire que je suis extrêmement fier de le connaître et que j’ai pour lui une grande admiration. Mille mercis également à Valentine grâce à qui j’ai pu rencontrer des artistes de talents et des gens passionnants

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16/04/2011

Jean-Christophe URBAIN l'interview, c'est pour demain !!!

Capture0106.jpgCa fait un bail que je l'ai sous le coude cette interview, seulement voilà, j'attendais le moment propice pour la mettre en forme et la publier

Qu'ai je attendu ?

Tout simplement de rencontrer l'artiste pour de vrai après lui avoir posé ces questions. C'est donc pour demain et c'est en exclusivité sur "J'aime...je déteste".

Ch.

19:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

12/04/2011

Lady Pénélope et les cornets à la crème.

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Pourquoi est ce que çà m’est revenu ce matin, quelques minutes avant que le réveil ne sonne ? Je n’en sais rien… Peut être parce que j’étais à mi chemin entre le monde des songes et celui de la réalité et que mon esprit vagabondait dans les limbes de mes souvenirs ? Je suis incapable de répondre.

Toujours est il que ce matin, ce souvenir est apparu avec précision, presque comme si c’était hier. C’était en 1976 et j’avais 12 ans. Cet après-midi là, nous étions chez ma grand-mère maternelle qui vivait dans le village voisin distant du notre d’à peine deux kilomètres. Je ne me souviens plus si c’était pendant les vacances ou bien un dimanche, toujours est il que je nous revoie, mon frère et moi, dans la pièce de vie qui jouxtait la minuscule cuisine, assis à la grande table regardant distraitement la télé pendant que ma grand-mère terminait de confectionner des cornets à la crème.

Dieu seul sait que ces cornets, jamais je n’en ai remangé des semblables, ma grand-mère, aujourd’hui disparue, devait avoir son secret. La pâte était une pâte brisée très fine et la crème qu’elle y insérait était d’une douceur sucrée que je n’ai jamais retrouvée. C’était une sorte de crème pâtissière d’une telle finesse, que j’en ai encore l’eau à la bouche.

C’est à ce moment là qu’une chaîne de télévision française a diffusé pour la première fois une série que nous avons beaucoup aimé, « Les aventures de Lady Pénélope » une série Anglaise dont le titre original est « Thunderbirds ». Les personnages sont des marionnettes évoluant dans un contexte futuriste, ce qui, pour l’époque était très original. Mon frère et moi avons été emballés par cette série.

Détendus, insouciants, prenant plaisir à regarder une série originale en dégustant à volonté des fantastiques cornets à la crème, c’est çà mon souvenir.

Voilà…il est de ces instants dans une vie, simples et doux que l’on n’oublie jamais. Cela vous paraîtra peut être idiot ou bêtement terre à terre mais ce souvenir ne s’effacera qu’après ma disparition, c’est vous dire s’il m’a marqué…

 

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