18/03/2010
"Le merveilleux voyage de Nils Holgersson" de Selma Lagerlöf
Je ne sais plus comment m'est revenu à l'esprit ce livre merveilleux qui a eu une grande importance pour moi.
Souvenez vous, j'ai dix ans et je rentre au collège en 6éme (l'histoire des gouaches). A cette époque, je ne suis pas un gros lecteur, j'aime les BD de Tintin, d'Astérix ou Lucky Luke. On a bien a essayé de me forcer à lire des livres mais je me suis braqué, par simple envie de contredire, surtout une certaine branche de ma famille.
Seulement voilà, Mr Mailloux, mon professeur principal qui était aussi mon prof de français, nous fait acheter un livre de poche, "Le merveilleux voyage de Nils Holgersson" par Selma Lagerlöf car nous allons l'étudier en cours. Je suis donc dans l'obligation de m'atteler à ce petit pavé. Comble du comble, voilà que nous allons devoir aussi passer à la bibliothèque, y choisir un livre et faire une fiche de lecture (détails du livre, résumé...), au secours !!!
Ce que je ne sais pas encore c'est que le soir à l'étude, après avoir terminé mes devoirs et que j'ouvre pour la première fois le livre de Selma Lagerlöf c'est que j'entre dans un monde fantastique que je ne vais plus lacher, celui de la lecture.
Oui chers visiteurs, c'est avec ce livre que tout a commencé, je l'ai dévoré à chaque moment de libre que j'avais et la bibliothèque tant honnie est devenue le royaume des rêves. Ces livres, ces histoires, m'ont également permis de "tenir le coup" alors que j'étais pensionnaire et que le cocon familial me manquait un peu, surtout les premiers mois.
Merci cher Mr Mailloux, je ne sais pas ce que vous êtes devenu mais ce que je sais c'est que vous avez fait un heureux et que des livres, depuis, j'en ai lu des centaines parfois même en un après-midi pendant les vacances surtout, passionné comme jamais. Aujourd'hui, dès que j'ai quelques minutes et que je suis au calme, je m'immerge dans la lecture.
Merci également à Selma Lagerlöf et à son héros le petit Nils Holgersson qui m'ont fait voyager dans un monde fantastique et qui ont aussi déclenché cette formidable passion.
05:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
17/03/2010
Les stratèges
C'est qu'ils ont fière allure les maréchaux de France, bel uniforme, belle casquette, couverts de galons. C'est qu'ils ont fait l'école militaire eux, ils savent de quoi ils parlent.
Derrière leur mine altière et leurs belles bacchantes blanches, sous leur képi, sont ils conscient qu'ils sont en train de jouer une partie d'échec à grande échelle, à l'échelle humaine ? Une de ces parties où les pions sont des hommes et pas des figurines en bois. Une partie d'échec ou le prix de la défaite se compte en milliers de vies humaines.
Comment ces hommes ont ils pu dormir après la signature de l'armistice et la fin de cette monstrueuse boucherie que fut la première guerre mondiale ?
Comment ont ils pu évacuer de leurs esprits les ouvriers, les comptables, les bouchers, les menuisiers, les paysans, les charpentiers, les mineurs, les chauffeurs de taxi, les jeunes mariés, les pères de famille, les amoureux, ces milliers d'hommes qui comme la mer sur les rochers, sont venus se briser et mourir au champ d'horreur ? Sans doutes leur éducation militaire et la satisfaction du devoir accompli.
Dire que l'histoire les a retenus comme des héros, des vainqueurs et que dans les manuels ont apprend leurs noms aux enfants. Quelle abomination. C'est tellement plus facile de citer quelques généraux alors que les vrais héros de tout cela (si tant est que mourir pour rien dans la boue ou ailleurs soit un acte d'héroïsme) sont ces jeunes hommes qui avaient dix-sept ou ving-cinq ans.
C'est leurs noms à eux qu'il faudrait retenir: Maurice Maréchal,Léon Hugon,Henri Aimé Gauthé, Henri Jacquelin,Alain Fournier, Etienne Tanty, Pierre Chausson, Jean Dron, Martin Vaillagou, René Jacob, mais aussi Karl Fritz, Erich Sidow, Christian Ordeching etc...etc...tous ces noms sont ceux de vraies personnes que cette boucherie a fauché dans la fleur de l'âge. Ces noms qui garnissent les sinistres monuments aux morts dans nos villes et villages que ce soit en France ou en Allemagne. Oui, ce sont ces centaines de milliers de noms qu'il ne faut pas oublier, ceux de ces gens qui auraient pu avoir une vie, une vraie et que la folie, le goût du pouvoir ont entrainés vers la mort au nom de la patrie. Ces hommes de multiples origines qui ont eu la malchance de naître à cette époque, contrairement à ces vieux stratèges qui eux s'en sont très honorablement sortis.
Saloperie de guerre !!!
05:28 Publié dans Chroniques de la grande boucherie (1914/1918) | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2010
La quarantaine bien tassée et bedonnante !!
Il y aura bientôt cinq ans que je n’ai plus touché à une seule goutte d’alcool et quatre que je ne fume plus. Heureusement, j’ai continué à jouir des plaisirs de la vie en me libérant de cette paire de lourdes menottes qui m’empêchait d’avancer.
Le problème est qu’à 41 ans la prise de poids est quasi immédiate. J’ai de surcroit un bon coup de fourchette et ne dédaigne pas la cuisine traditionnelle, bien au contraire. J’adore les plats en sauce, les fritures, les desserts, le beurre, bref, tout ce qui est normalement déconseillé si l’on veut manger équilibré.
Mon métier de commercial ne m’aide pas non plus car on est souvent tenté de manger à la va vite et trop souvent les mêmes choses.
Aujourd’hui j’ai 46 ans, je mesure presque 1m90 mais j’avoisine les 105 kilos. C’est malheureusement un âge, même si je suis encore bien jeune, où il faut faire un peu plus attention.
Alors c’est décidé, voilà maintenant deux bonnes semaines que je rééquilibre mon alimentation en la composant de légumes, de fruits, de poisson tout en oubliant pas les féculents (c’est que la bête a besoin de toutes ses forces !!).
Je refais également du vélo d’appartement, les puristes de la petite reine crieront au scandale, je m’en contrefiche. Moi j’aime bien pédaler pendant 40 à 50mns en écoutant de la musique ou en regardant une vidéo, et oui, je suis un sportif de salon !!
Mon objectif secret est de perdre 10 kilos. Je sais que ce ne sera pas facile, que la partie n’est pas gagnée, mais j’ai de la volonté et j’y arriverai. Je ne me fixe pas de date, ça viendra quand ça viendra. Et puis ça me soulagera un peu mon dos qui lui a besoin d’être ménagé un peu.
La bedaine a un peu dégonflé, ça commence à se voir !!!
05:13 Publié dans Mon quotidien | Lien permanent | Commentaires (1)
15/03/2010
Message personnel pour JB (2)
Salut JB,
Merci de tes commentaires qui m'encouragent à continuer. J'aimerai connaitre les noms des trois musiciens de JP car ils m'ont vraiment impressionné. J'aimerai les contacter.
Peux tu m'aider ?
Mon adresse mail: christophe.defossez0532@orange.fr
Merci d'avance, bien amicalement.
19:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La colline aux suicidés" de James Ellroy
Dernier opus de la trilogie de Lloyd Hopkins, le "super" flic aux méthodes tellement controversées que cette fois ses chefs sont décidés à lui faire prendre sa retraite, en particulier Fred Gafanney qui possède sur lui un dossier tellement lourd que Lloyd lui même peut craindre pour son avenir.
Son épouse Janice et ses trois filles vivent toujours loin de lui à Frisco et cela lui mine le moral.
Une sombre histoire de cambriolage va l'entrainer dans une histoire qui va vite dégénérer et engendrer une cascade de meurtres. Meurtres d'innocents mais aussi de flics, ce qui va mettre la police de Los Angeles particulièrement hors d'elle. La chasse aux tueurs de flics est lancée et Lloyd au milieu de tout çà, va essayer à la fois de s'en sortir et de faire en sorte que d'autres innocents ne soient pas touchés par cette folie meurtrière.
Une nouvelle fois James Ellroy nous fait découvrir des personnages fêlés, dangereux et d'autres fragiles et faibles. C'est le côté obscur de Los Angelès et une nouvelle descente aux enfers pour ce qui est et sera vraisemblablement la dernière histoire avec le sergent Lloyd Hopkins.
Drogue, pornographie, truands et camés, flics tordus se côtoient dans un sombre ballet comme seul sait si bien les écrire ce fantastique auteur du noir qu'est James Ellroy.
Je viens donc de lire d'affilée ces trois romans et je peux vous assurer que je ne me suis pas ennuyé le moins du monde, au contraire, j'adore le style d'Ellroy et je me régale comme un gamin déguste un gateau au chocolat.
Une petite pause avec un ou deux livres d'un style et univers différent et hop, je m'attaque à son autre trilogie, "American tabloïd", American death trip" et "Underworld USA" !!
05:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2010
Message personnel pour JB
Hello JB !!
Merci pour tes sympathiques commentaires et de ton passage sur ce site.
Je suppose que tu étais aussi au concert.
Bon dimanche et au plaisir de te retrouver ici,
Cordialement,
Ch.
13:43 Publié dans Message personnel | Lien permanent | Commentaires (1)
Table d'écoute ou ... ce que j'ai écouté cette semaine.
La semaine aura été marquée par deux personnalités fortes, talentueuses et différentes mais que j'apprécie beaucoup l'une comme l'autre. Jipé Nataf que j'ai vu sur scène et également beaucoup écouté jeudi et Eddie Vedder le chanteur à la voix exceptionnelle.
A l'affiche cette semaine dans "Table d'écoute":
-PIL "The greates hits so far"
-Plasticines "About love"
-Chris Spedding "One step ahead of the blues"
-Pearl Jam "Lost dogs"
-Eddis Vedder "Music for the motion picture INTO THE WILD"
On commence par John Lydon, le Johnny Rotten des Sex-Pistols et de son groupe Public Image Ltd qu'il a créé après la dissolution de la plus grande escroquerie du rock n' roll. L'album dont je vous parle est un recueil des meilleurs titres du groupe. Les nostalgiques de l'époque apprécieront sûrement, il y c'est vrai quelques titres pas mal. En ce qui me concerne, ce n'est pas un CD que j'écouterai souvent. Il a, cela dit, le mérite d'exister.
Un peu plus emballé par Plasticines et son "About love". D'abord parce que c'est français et que même si la plupart des morceaux sont en anglais, c'est plein d'énergie et ça fait du bien. Enfin des jeunes nanas qui font du rock et qui chantent autre chose que les mièvreries que l'on se gave sur les grandes ondes ou à la télé. Non contentes d'être mignonnes, d'avoir un look d'enfer, elles ont du talent et nous le prouvent avec se très sympathique album. Une belle découverte et surtout une grande bouffée d'air frais !!
Un nouveau Chris Spedding qui devient un habitué de cette rubrique avec "One step ahead of the blues" qui commence par une belle reprise du "Cajun moon" de JJ Cale. Une version originale d'un vieux morceau des Stones écrit fin des sixties pour l'album "Sympathy for the devil", "No expectations". Le morceau qui donne son titre à l'album et que je suis en train d'écouter me donne des frissons de plaisir. J'adore ce mec, il fait partie des grands guitaristes anglais qui ont la musique du diable dans le sang et en plus de jouer à la perfection, il chante bien.
A nouveau Pearl Jam cette semaine et le double album "Lost dogs". Un seul mot, d'enfer !!. Imaginez votre serviteur en train de balayer sa cuisine ce matin et se servant du balai comme guitare et secouant la tête comme un malade. Eh oui, y a pas de mal à s'éclater et ce double album à le mérite de nous proposer une première galette aux sonorités bien agressives et rock. J'apprécie tout particulièrement le morceau "Leavin here" mais les autres sont tous très bien aussi. Le second disque est composé de morceaux plus cools qui permettent d'apprécier la superbe voix d'Eddie Vedder et la transition est parfaite pour passer à l'album suivant.
Voilà des semaines que je guettais le retour à la médiathèque de la BO du film "Into the wild" car c'est un film qui m'avait retourné tant par son histoire, ses images et la qualité de l'histoire que par sa bande originale excellente. L'album dont je veux vous parler regroupe les compositions écrites pour la plupart et chantée à la perfection par Eddie. J'aime vraiment la voix de ce mec qui me fait vibrer et qui me donne une émotion à fleur de peau. Dégustez les très beaux "Rise" "Society"et surtout le très beau "Long nights" qui me noue la gorge ainsi que le splendide "Guaranteed" qui est la musique du générique et qui lui me fait monter les larmes aux yeux. Un magnifique disque pour un très beau film.
Cette note est très modestement dédiée à la mémoire de Christopher J.McCandless, God bless him...
08:29 Publié dans Table d'écoute | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2010
Un homme extraordinaire !!!
Voilà maintenant quatre mois que j'écoute au moins une fois par semaine les deux albums solos de Jipé Nataf et le plaisir est le même à chaque fois. J'aime son son, sa musique et ses textes même si parfois les mots s'entremêlent dans un ballet de phrases et qu'il faut être très attentif pour en saisir toutes les subtilités.
Bref, jeudi soir, j'avais en poche mon billet et accompagné de mon épouse Béatrice et de mon copain Fred nous étions à l'ouverture des portes pour le concert que donnait Jipé à Tourcoing au Grand Mix.
C'est vers 21h30 qu'il apparaît sur scène, seul avec sa guitare et qu'il entame "Les lacets". Génial, d'entrée je suis bien, et je sens que je vais passer une très bonne soirée. Je ne me suis pas trompé. Entouré de ses trois musiciens de grand talent, un excellent batteur et deux talentueux multi-instrumentalistes, Jipé va nous offrir en plus de deux heures, la majeure partie de son répertoire. le son est bon et tout le monde se délecte.
Pourtant la malchance est là, des micros lachent, certains amplis ont été rafistolés et même la guitare de Jipé lui joue des tours en se désaccordant régulièrement. L'artiste ne se démonte pas, reste pro et calme et en profite pour, avec le sourire, échanger avec son public. Tout cela a donné une dimension humaine et chaleureuse à cette belle soirée.
Après nous avoir salué, le voilà de retour pour le premier rappel et là, à nouveau seul, il entame "Mon ami d'en haut". Je penche la tête en arrière, je ferme les yeux et là, j'ai une pensée pour mon ami Christophe qui à son grand regret, ne pourra pas aller l'applaudir à Paris à la Cigale. A ce moment précis, c'est comme si je communiquais avec lui par télépathie. Pour finir, le bouquet final, feu d'artifice, avec "Un monde parfait", dernière claque qui nous laisse groggy, avec un sentiment de bien être. Oui la soirée a été belle. Monsieur Jipé merci, je me suis régalé, j'étais bien et çà ,en ces temps difficiles, c'est la plus belle des thérapie que seuls les vrais artistes sont capables de prescrire. Merci encore.
J'ai eu le plaisir en plus de revoir mon pote Franck Marco, le batteur de Jil Caplan qui est venu taper la discute avec nous. Oui, ce fut vraiment une belle soirée, avec un musicien extraordinaire, un homme extraordinaire dont j'appréciais le talent avant mais qui m'a séduit encore plus jeudi soir. Hier, d'ailleurs, j'ai réécouté en boucle ses deux albums avec un "regard" différent, car maintenant les morceaux, non contents de les connaître, je les ai vus et cela leur donne une dimension toute nouvelle.
Dire que tout cela s'est déclenché il y a aura un an dans quelques jours. Je n'imaginais pas alors comment un simple mail reçu le 19 mars 2009 allait bouleverser mon quotidien et mon univers, mai cela on en reparle bientôt.
05:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)
12/03/2010
Un monde parfait !!!
Le monde était beau, il n'était que belle musique, phrases superbes, beaux mots, musiciens de talent, c'était un monde parfait hier soir.
Ce matin la réalité est là, il faut repartir, quatre heures de sommeil ce n'est pas beaucoup, mais résonnent encore dans ma tête les accords de la guitare de Jipé Nataf, hier soir en concert au Grand Mix à Tourcoing
Je vous en dirai plus demain. Le temps va me manquer aujourd'hui.
Belle, belle soirée...un monde parfait !!!
06:22 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
11/03/2010
Barbara CARLOTTI "L'idéal"
Bonjour chers lecteurs. Lors du dernier comité Musique et arts vivants, le choix qui nous était proposé concernait "la femme" ceci à l'occasion de la semaine de la femme organisée à la médiathèque d'Armentières. Je ne suis pas un chaud partisan de ce type de fête car je considère que c'est chaque jour et pas en particulier sur une seule journée que ce genre de chose doit être faite.
J'ai donc pu choisir deux CDs d'artiste féminines, la première c'est Jil Caplan (tiens donc !!) et son dernier opus "Derrière la porte", le second c'est celui de Barbara Carlotti "L'idéal". Je les ai présenté hier soir à la réunion et je vous livre la première, celle de Barbara, la seconde, sera publiée le 19 mars, je vous expliquerai pourquoi ce jour là.
J’ai découvert Barbara Carlotti dans le dernier album de Kent (Panorama) sur lequel elle chante en duo sur la chanson «Tous les mômes ». Ensuite j’ai écouté l’album « Imbécile » d’Olivier Libaux sur lequel elle chante avec Héléna Nogueira, Philippe Katherine et Jipé Nataf (Merci Fred !). Comme j’aime bien en savoir plus je suis donc rentré dans l’univers musical de la jolie Barbara.
Née à Issy les Moulineaux le 2 juillet 1974, elle y étudie le chant au conservatoire. C’est en 2002 qu’elle coécrit des chansons pour un court métrage puis Bertrand Burgalat lui arrange deux titres. En 2006 sort son premier album « Les lys brisés » qui reçoit le prix « Coup de cœur » de l’académie Charles Cros. C’est en 2008 que sort son second album « L’idéal », celui dont nous allons parler.
En ce qui me concerne, j’ai tout de suite aimé. D’abord la voix légèrement nonchalante mais pure, ensuite l’originalité des chansons et ce côté détaché, femme fatale ou diva qui émane de sa personnalité. L’album n’est pas très long , il dure un peu moins de 34 minutes mais il est composé de 12 très belles chansons aux textes remarquablement écris. On sent que Barbara est une grande amatrice de poésie car ses chansons sont des poèmes qu’elle écrit et chante de façon remarquable.
Le titre qui donne son nom à l’album « L’idéal » ouvre le bal et nous emmène sur un bord de mer dans une sorte de travelling. Ensuite, on découvre le « Changement de saison » un peu prématuré. Vous devriez vous régaler avec la chanson tragi-comique « Mademoiselle Opossum » ainsi qu’avec tous les autres titres de cet excellent album, « Pour la nature », « Bête farouche » « Ici » ou « Les femmes en zibeline » sans oublier le très sympa « Kisses ».
En clair et pour résumer, j’ai adoré et je le conseille vivement aux amateurs de beaux textes et de belle musique. J’ai tellement aimé que j’ai contacté Barbara pour lui poser quelques questions auxquelles elle a accepté d’emblée, de répondre :
Christophe DEFOSSEZ : Peux tu nous dresser en quelques mots ton autoportrait ?
Barbara CARLOTTI : Chanteuse blonde…non, je plaisante, c’est très difficile de se définir.
Christophe DEFOSSEZ : Ton premier album date de 2006, pourquoi une arrivée si tardive ?
Barbara CARLOTTI : Mon premier EP 7 titres a été autoproduit en 2004, il a ensuite bénéficié d’une distribution chez Microbe et m’a permis de signer dans la foulée avec 4AD (NDLR : « Chansons » dont la plupart des titres seront repris sur « Les lys brisés »).
Depuis 2002 j’écrivais mes chansons et je chantais accompagnée de mon actuel guitariste dans les bars. Avant, j’avais fait quelques chansons pour le film « Vert paradis » d’Emmanuel Bourdieu avec le pianiste Grégoire Hertzel.
Tardif, pas tant que cela, c’est juste le temps que ça prend pour se faire repérer sans doute et de rencontrer les personnes avec qui travailler.
Christophe DEFOSSEZ : Quelles sont tes principales influences musicales ?
Barbara CARLOTTI : Très variées : d’Etienne Daho à Bob Dylan en passant par Nina Simone, Bertrand Burgalat, Robert Wyatt, Pas Chic Chic, Patrick Watson, LEM, etc…
Christophe DEFOSSEZ : Les textes de tes chansons sont de véritables poèmes, quelles sont tes influences littéraires ?
Barbara CARLOTTI : Baudelaire et Verlaine.
Christophe DEFOSSEZ : Tu écris tout tes textes mais aussi la musique, quelle est, si l’en existe une précise, ta méthode de travail pour composer une chanson ? Où puises-tu ton inspiration ?
Barbara CARLOTTI : J’écris tout le temps et partout, des notes, des bouts de chansons, des idées que je rassemble après coup en écrivant la musique. C’est la vie, ce que je lis et ce que je vois qui m’inspire.
Christophe DEFOSSEZ : Parlons de ton dernier opus « L’idéal », j’imagine ne pas être le premier à poser cette question mais je la pose quand même. Qu’est ce que l’idéal pour toi ?
Barbara CARLOTTI : La chanson « L’idéal » décrit très bien mon idéal de vie, en tout cas, c’est un idéal hédoniste et exigeant.
Christophe DEFOSSEZ : A titre personnel, j’adore « mademoiselle Opossum », qu’est ce sui t’a inspiré pour écrire cette chanson ?
Barbara CARLOTTI : Un fait divers, lu dans un journal à Londres, l’été 2007, en vacances avec des amis. Une photo d’un mec avec un opossum et une histoire abracadabrante d’un lord anglais disparu depuis 20 ans et qu’on venait de retrouver en Australie vivant avec un opossum.
Christophe DEFOSSEZ : Quelques mots sur « les femmes en zibeline », est-ce un règlement de compte ou juste un petit pamphlet cynique ?
Barbara CARLOTTI : Jamais de règlements de comptes, je m’amuse. Oui c’est un peu moqueur, l’écriture est un jeu, on peut mettre en scène des tas de situations amusantes.
Christophe DEFOSSEZ : « Kisses » pourquoi une chanson en anglais ?
Barbara CARLOTTI : C’est pas vraiment de l’anglais, c’est un peu comme une gamine qui s’amuse à écrire dans une langue qui n’est pas la sienne, un genre de comptine inventé, le truc qu’on fait quand on est amoureux et puis aussi parce que j’écoute plein de chansons en anglais, alors de temps en temps, l’envie d’écrire dans cette langue qui est tellement plus directe que le français et qui ne souffre pas de la naïveté des paroles.
Christophe DEFOSSEZ : travailler en duo ou en groupe semble être quelque chose qui te plait, je pense à « Imbécile » d’Olivier Libaux et à ta participation sur « Tous les mômes » avec Kent. Qu’est ce qui t’attire dans cet exercice, et quels sont les chanteuses ou chanteurs avec qui tu aimerais travailler ?
Barbara CARLOTTI : J’adore qu’on me sollicite pour chanter, pour être juste interprète, c’est hyper intéressant de se mettrea u service des autres, de musiques différentes, j’adore me faire embarquer ailleurs. Du coup j’étais très heureuse de participer à « Imbécile » et d’être invitée à chanter des duos avec Michel Delpech, Kent, Mouzamar, Bertrand Belin. A chaque fois j’apprends des choses nouvelles et je découvre que je peux utiliser ma voix différemment.
Christophe DEFOSSEZ : Ton style de chant est très posé, calme mais aussi détaché, est ce le reflet de Barbara Carlotti dans la vie de tous les jours ?
Barbara CARLOTTI : La sobriété, c’est un choix, une pudeur. La Barbara de tous les jours est plus en dents de scie dirons nous, souvent très gaie, un peu grande gueule, parfois très mélancolique, parfois très calme mais je crois que les gens qui viennent me voir sur scène le savent…
Christophe DEFOSSEZ : N’as-tu jamais été tentée par l’écriture d’un livre ?
Barbara CARLOTTI : j’y pense, un projet autour du dandysme.
Christophe DEFOSSEZ : Notre comité (Musique et arts vivants) a pour but de faire connaitre aux gens inscrits à la médiathèque de faire connaitre des artistes et de les aider en les conseillant dans leurs choix. Que penses-tu de ce genre d’initiative ?
Barbara CARLOTTI : Je trouve que c’est très bien et très important de promouvoir des artistes qui ne sont pas forcément visible à la télévision. Quand j’étais gamine, je passais des heures dans ma médiathèque, j’écoutais tout ce que je pouvais et j’étais très sensible aux CD mis en avant. A notre époque un peu difficile où la culture n’est ni la priorité du gouvernement, ni une valeur promue par la télévision, on a besoin de relais.
Christophe DEFOSSEZ : Sans forcément tout me dévoiler, quels sont tes projets pour 2010…y aurait-il un album en préparation ?
Barbara CARLOTTI : Oui, un nouvel album écrit pendant mes voyages au Brésil au Japon et en inde où je pars bientôt finir les maquettes (NDLR : Barbara y est actuellement).
Christophe DEFOSSEZ : Est-ce que tu nous feras le plaisir d’un concert dans notre région du Nord cette année ?
Barbara CARLOTTI : L’année prochaine, pour la sortie de mon album, je l’espère vivement. Plus je fais de concerts, plus je suis heureuse.
Christophe DEFOSSEZ : Merci Barbara
Barbara CARLOTTI : Merci à toi.
05:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)