20/03/2010
Mon fils, l'artiste !!
Je ne suis pas souvent d'accord avec lui, nous sommes souvent en conflit pour des broutilles. Le pire dans tout cela c'est que j'étais un peu comme lui au même âge, c'est juste que je me tracasse pour lui, sa vie, son avenir...
Heureusement il navigue maintenant dans un monde qui lui colle à la peau, en clair, il baigne dans le monde des arts et du dessin en particulier.
Aussi loin que je me souvienne, il a toujours aimé dessiner, au crayon, sur toute forme de papier qui lui tombait sous la main. J'espère qu'il en fera son métier et surtout qu'il s'éclatera dans ce qu'il fait.
Nous sommes allé aux portes ouvertes de son lycée. J'avais envie de voir son travail, et lui était tout content que je m'y intéresse.
Malheureusement, il n'y avait pas grand chose de ce qu'il avait fait mais je vous propose ses dessins qui étaient exposés car le père que je suis, n'est pas peu fier de son fils !!
04:49 Publié dans Mon entourage | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2010
Jil CAPLAN "L'interview"
Il y a quasiment un an, à quelques jours près, alors que je fouinais dans les bacs de CD « Chanson française » de notre belle médiathèque, je tombe sur une compilation de Jil Caplan « Jours de fête ». Aussitôt, des souvenirs me reviennent à la mémoire et je repense à l’année 1987 quand pour la première fois, j’ai découvert cette jeune artiste, dans un clip à la télévision. Je me souviens parfaitement être tombé sous le charme, j’aimais son look, sa voix, son style. Moi le fou de rock, voilà qu’une toute jeune femme avec une voix qui m’a plu d’emblée, m’avait immédiatement pris sous son charme.
Ce « Jours de fête » je l’ai écouté en boucle pendant plusieurs semaines avec un plaisir qui jamais ne s’est tari. J’ai, dans le même temps, cherché à savoir ce qu’était devenue Jil Caplan et je me suis aperçu que sa carrière se poursuivait et qu’elle avait sorti au total, sept albums originaux. Je les ai tous dans ma discothèque aujourd’hui, je les connais quasiment par cœur. Je suis allé la voir en concert à Paris l’an dernier et j’ai le plaisir et la chance d’échanger très régulièrement avec elle. En gros, j’ai rattrapé les 18 années pendant lesquelles je l’avais perdue de vue. Le « vieux fan » s’est réveillé et n’est pas près de se rendormir.
Jil Caplan est née Valentine en 1965, fille d’une mère cantatrice d’opéra et d’un père sérigraphe, elle vit une enfance solitaire qui développera chez elle, une passion de la lecture qui ne la quittera jamais. Après l’obtention d’un bac littéraire, elle bâcle ses études de lettres pour entrer au cours Florent. Elle vit chichement mais elle est heureuse. Un soir après un concert, elle fait la connaissance de trois garçons, Jipé, Rico et Trambert, cette rencontre va changer le cours de sa vie. Ces trois gars sont en effet la première formation de ce qui deviendra plus tard les célèbres « Innocents ». A l’époque c’est Jay Alanski qui s’occupe de les produire et comme la miss traine souvent avec eux et qu’elle se passionne pour les techniques d’enregistrement, il la remarque, trouve qu’elle a un style, une belle voix et lui propose d’enregistrer un titre. Nous sommes en 1987, quelques semaines après l’avoir enregistré, sort son premier single « Tard dans la nuit », l’histoire de Jil caplan est en marche.
C’est ensuite le succès, quasi immédiat, les plateaux de télés, les nombreux clips vidéo, les récompenses (meilleure jeune chanteuse en 1990), bref tout fonctionne à merveille. Depuis 1993, sa carrière, malgré d’excellents albums enregistrés avec ses amis Jipé Nataf (« Toute crue ») et Jean-Christophe Urbain (« Comme elle vient »), est plus discrète. Même si le grand public ne l’a pas oubliée, il ne sait pas que sa carrière se poursuit avec brio. En effet, la toute jeune fille d’à peine 21 ans en 1987 a muri, elle écrit la plupart de ses textes avec une plume qui n’a d’égales que sa jolie voix et sa culture.
Le dernier album qu’elle a sorti date de 2007 et s’appelle « Derrière la porte ». Il marque les retrouvailles de Jil Caplan avec Jay Alanski. C’est un album très intimiste, aux sonorités assez « électro » mais d’une grande qualité. Les textes sont magnifiques, la qualité de sa voix est intacte et on est littéralement envouté du premier au onzième titre qui composent cet album.
Vous découvrirez le très sympathique « Des toutes petites choses », morceau qui a été le premier écrit et qui a été en quelque sorte, le détonateur, celui qui est à l’origine de l’enregistrement de l’album. Régalez vous de cette belle chanson d’amour (une vraie) qu’est « J’aime…je déteste », écoutez sans vous lasser les très beaux « On n’entre plus chez toi » ou « L’heure sombre ». Laissez- vous emporter par « L’âne sur la route » morceau très intense et très puissant. « Quelque chose va venir, quelque chose vient toujours… » écrit-elle dans sa chanson « A la fenêtre », oui, il y a toujours quelque chose à découvrir au détour de chacune de ces onze très belles chansons et même si ce ne sont parfois que de « toutes petites chose »s elles sont belles et nous emmènent ailleurs, dans des endroits magiques comme seuls la belle musique ou les beaux textes savent le faire.
Mais qui de mieux pour parler d’elle et de son album que l’intéressée elle-même. Serez-vous surpris si je vous dis que c’est une femme au charme fou, intelligente, très cultivée, pleine d’humour mais aussi d’une gentillesse à toute épreuve et qu’elle a accepté de répondre à mes questions en toute simplicité et en toute franchise.
Christophe DEFOSSEZ : Quelles sont tes principales influences musicales ?
Jil CAPLAN : Toutes sortes de gens…Nick Drake, Tim Buckley, Pink-Floyd, John Lennon (et même Yoko !) Bowie (sa voix, son androgynie…) mais aussi Anne Pigalle, Annie Lennox, Chrissie Hynde, Blondie, Everything but the girl…Roy Orbison, Johnny Cash, Emmylou Harris, Gal Costa, Cristal Gayle, Tom Waits, Todd Rundgren, CSN & Y, la folk music, les années 70…Il y a beaucoup de choses qui m’influencent.
Christophe DEFOSSEZ : Les textes étant importants dans tes chansons, quelles sont tes influences littéraires ?
Jil CAPLAN : Raymond Carver, Nougaro, Higelin, Bukowski et Céline, le plus grand…L’exactitude pour moi est le plus important. La forme est primordiale…Avec la forme on peut tout dire, du plus léger au plus profond. Peu importe ce qu’on dit, disons-le exactement, avec style. Le style est essentiel.
Christophe DEFOSSEZ : « Derrière la porte » marque les retrouvailles avec Jay Alanski, l’homme à qui tu dois ta carrière. Quand ce sont produites ces retrouvailles et comment vous est venue l’idée de retravailler ensemble ?
Jil C APLAN: Un jour d’avril 2006, on se retrouve pour boire un thé…ça fait des années que l’on ne s’est pas vu. On discute longuement, puis on se dit qu’on ne risque rien à essayer de retravailler ensemble. Le soir même je lui envoyais mes 3 phrases…Comme il est très créatif, le lendemain il avait trouvé le gimmick « Des toutes petites choses », avec le glockenspiel. Quand la machine est en route ensuite, on se laisse guider par son mouvement. Je compare souvent le processus créatif, voire amoureux à une machine qui possède sa propre loi, son fonctionnement. Comme une grosse bête poilue qui avance toute seule…et que l’on suit.
Christophe DEFOSSEZ : Combien de temps a durée l’aventure entre votre rencontre et le mixage final de l’album ?
Jil CAPLAN : 2 mois pour écrire et composer, 10 jours pour mixer. C’était assez rapide car on savait ce qu’on voulait…et quand une prise ne nous plait pas, on l’efface, ce qui fait qu’on ne se perd pas en route…
Christophe DEFOSSEZ : Avais tu déjà des textes « en attente », préalablement écrits avant cette rencontre ?
Jil CAPLAN : Non, juste les trois premières lignes de la chanson « Des toutes petites choses »…
Christophe DEFOSSEZ : Lorsque tu écris un texte, as-tu la musique en tête ?
Jil CAPLAN : Non, mais il m’arrive de fredonner une mélodie dessus, sachant que le compositeur fera autre chose qui me surprendra (Enfin j’espère)
Christophe DEFOSSEZ : Dans le cas où tu viens avec le texte seul, sans mélodie, comment se passait la collaboration avec Jay pour l’écriture de la musique, était-ce un travail commun ?
Jil CAPLAN : Je lui envoie le texte, il compose dessus ! Puis après, on affine…
Christophe DEFOSSEZ : « Derrière la porte » est radicalement différent de ton précédent album « Comme elle vient », je le trouve plus sombre et plus intimiste. Comment expliques- tu cela ?
Jil CAPLAN : Cela vient des périodes différentes que l’on traverse. Je n’aimerais pas faire des disques qui ont toujours la même couleur…Bowie pour ça est exemplaire, sa discographie est un vrai bordel, on sent qu’il est une éponge à ce qui l’entoure, au style.
Christophe DEFOSSEZ : Il y a dans cet album, des sonorités très « électro », de qui, d’où vient cette influence ?
Jil CAPLAN : Des disques «électro que j’ai pu écouter et aussi de Jay qui a fait plusieurs disques électro chez F.Com
Christophe DEFOSSEZ : Parlons des chansons maintenant. Parmi celles dont tu es l’auteur, j’aime (entre autres) « ‘L’âne sur la route » pour sa musique mais aussi pour ses paroles très actuelles. Est-ce ta façon de parler de l’égoïsme, du mépris des autres, de l’individualisme, fléaux de notre époque ?
Jil CAPLAN : oui, mais aussi de ma peur de la solitude extrême, « crever comme un chien »…C’est un disque assez dense pour ça. Mon texte préféré étant « On n’entre plus chez toi »
Christophe DEFOSSEZ : « A la fenêtre », « Derrière la porte », tu attends. Jil Caplan, dans la vie, a-t-elle encore des rêves à assouvir ?
Jil CAPLAN : Je rêve toujours d’amour comme une midinette, de communauté. Et aussi de grands voyages ! Si je tombais amoureuse d’un américain, je suis prête à le suivre dans le Montana (par exemple Robert Redford …ou Joachim Phoenix !)
Christophe DEFOSSEZ : Parlons de « Chez moi » qui m’a toujours intrigué. Une question (indiscrète) me brule les lèvres, est ce vraiment chez toi ?
Jil CAPLAN : Euh…Une partie de chez moi en tout cas ! (coffee & cigarettes…)
Christophe DEFOSSEZ : Lorsqu’on écoute « L’heure sombre », on a vraiment cette sensation de pénombre et de solitude, l’ambiance est palpable. As-tu écrit ce texte au milieu de la nuit, comment est il né ?
Jil CAPLAN : Oui, je l’ai écrit dans la nuit. J’avais dans la tête une personne hantée. Il ya avait un côté « vaudou » dans le texte, que Jay a parfaitement retranscris dans la musique. Il y a du « vaudou urbain » dans les sons (la basse très free, la guitare fuzz, les percus obsédantes) J’ai besoin de visualiser quelque chose quand j’écris, une ambiance, une lumière…
Christophe DEFOSSEZ : Je sais pour lire régulièrement tes écrits sur ton « blog » que tu as une vraie « plume ». Dans quoi puises tu ton inspiration, n’as-tu jamais envisagé d’écrire un livre ?
Jil CAPLAN : L’inspiration, c’est la vie, la mort ! Les autres, ma vie, les sentiments, la colère. Tout part de ça, toujours, ça c’est chez moi !
Christophe DEFOSSEZ : Parlons de JeanCri (Jean-Christophe URBAIN) qui est très présent à tes côtés. Tu m’avais confié il y a quelques mois avoir des morceaux écrits avec lui. Y a-t-il quelque chose en préparation, un nouvel album à venir ?
Jil CAPLAN : Oui mais c’est un gros projet que je n’arrive pas à maitriser encore. Disons que j’ai les yeux plus gros que le ventre sur ce disque, mais je vais finir par y arriver !
Christophe DEFOSSEZ : J’ai eu le plaisir d’assister à ton concert au Petit Saint Martin en octobre dernier, c’était extra ! Quand aura-t-on le plaisir de revoir Jil CAPLAN dans notre belle région du Nord ?
Jil CAPLAN : Ah si je le savais !
Christophe DEFOSSEZ : Tu connais le comité MAV depuis sa récente création car tu as eu la gentillesse de nous parrainer (pourquoi ne dit-on pas « marrainer » d’ailleurs ?). Que penses-tu de cette initiative culturelle ?
Jil CAPLAN : Toutes les initiatives culturelles sont bonnes. Dès qu’il s’agit d’ouvrir les gens à autre chose que la sempiternelle TV ou jeux vidéo stupides, c’est du bon ! La curiosité et la culture seront toujours un moteur formidable d’ouverture.
Christophe DEFOSSEZ : Si tu devais à l’instant t’arrêter, regarder en arrière et dresser en quelques mots un bilan de ta carrière passée, quels seraient-ils ?
Jil CAPLAN : Chaotique, en dents de scie, incomplète. Mais on est rarement content de ce qu’on fait…j’ai toujours le sentiment que le meilleur est à venir.
Christophe DEFOSSEZ : Tu as encore de beaux jours devant toi. A l’instar de Macca (Paul Mc Cartney) qui à 68 ans est toujours aussi actif, te vois tu toujours sur scène ou en studio au même âge ?
Jil CAPLAN : A 20 ans, je ne me voyais pas chanteuse à 40. Maintenant que je les ai, je ne sais plus quoi dire de l’avenir. A 68 ans j’espère que j’habiterai un endroit près de la mer avec des animaux et un homme que j’aime…et que je partagerai mon petit savoir (NDLR : Là, je peux vous dire qu’elle est plus que modeste). J’aime la transmission…j’aime apprendre, pour moi, et aux autres.
Christophe DEFOSSEZ : Dernière question, malgré une seconde partie de carrière plus discrète, médiatiquement parlant, tu restes quelqu’un de très populaire. En tant que fan inconditionnel, je connais une partie de la réponse, mais toi, qu’en penses-tu ?
Jil CAPLAN : Je pense qu’il y a une vie après la télé ! Je ne me mets pas au dessus de la mêlée, et parfois je souffre de na pas être plus présente dans les médias (NDLR : Ce serait pourtant largement mérité). Ca m’aiderait pour faire plus de concerts, avec plus de confort. Mon luxe dans la vie, c’est d’aller manger dehors de temps en temps pour ne pas avoir à faire la cuisine, acheter des livres, du parfum précieux, des coussins pour m’allonger, un endroit au chaud pour écrire, rêver, faire de la musique. Le reste c’est de l’écume !
Voilà, en quelques mots et sous le couvert de ces phrases, on devine la gentillesse, la sensibilité, la simplicité mais aussi la culture et l’intelligence de cette jeune femme si attachante.
Pour mieux la connaitre, je vous invite bien sûr à passer en revue toute sa discographie dont vous trouverez le détail ci-dessous mais aussi à passer sur son site créé (enfin !) il y a quelques semaines à peine et qui regroupe, des photos, des vidéos, son autobiographie complète, se réalisations, ses contacts, ses liens et surtout son blog dans lequel elle écrit de si beaux textes :
Plus modestement, vous pourrez également découvrir sur ce blog, une large rubrique dédiée à celle dont je suis un fan inconditionnel.
DISCOGRAPHIE :
-A peine 21 (1987)
-La charmeuse de serpents (1990)
-Avant qu’il ne soit trop tard (1993)
-Jil CAPLAN (1996)
-Toute crue (2001)
-Comme elle vient (2004)
-Derrière la porte (2007)
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Il y à aujourd'hui un an jour pour jour que je suis rentré en contact avec Jil Caplan. Je ne savais pas à ce moment là comme cette rencontre allait bouleverser mon existence. J'ai découvert plein de choses, rencontré des gens, pris contact avec d'autres, créé ce blog, je suis rentré au comité musique et arts vivants, la passion d'écriture qui dormait en moi s'est réveillée pour ne plus s'arrêter. J'ai aussi plein de projets et de rêves en tête...
J'ai de nouveaux amis que j'aime et surtout une à qui je dois beaucoup. Qu'elle en soit éternellement remerciée.
Merci Valentine <3
05:00 Publié dans Jil Caplan | Lien permanent | Commentaires (4)
18/03/2010
"Le merveilleux voyage de Nils Holgersson" de Selma Lagerlöf
Je ne sais plus comment m'est revenu à l'esprit ce livre merveilleux qui a eu une grande importance pour moi.
Souvenez vous, j'ai dix ans et je rentre au collège en 6éme (l'histoire des gouaches). A cette époque, je ne suis pas un gros lecteur, j'aime les BD de Tintin, d'Astérix ou Lucky Luke. On a bien a essayé de me forcer à lire des livres mais je me suis braqué, par simple envie de contredire, surtout une certaine branche de ma famille.
Seulement voilà, Mr Mailloux, mon professeur principal qui était aussi mon prof de français, nous fait acheter un livre de poche, "Le merveilleux voyage de Nils Holgersson" par Selma Lagerlöf car nous allons l'étudier en cours. Je suis donc dans l'obligation de m'atteler à ce petit pavé. Comble du comble, voilà que nous allons devoir aussi passer à la bibliothèque, y choisir un livre et faire une fiche de lecture (détails du livre, résumé...), au secours !!!
Ce que je ne sais pas encore c'est que le soir à l'étude, après avoir terminé mes devoirs et que j'ouvre pour la première fois le livre de Selma Lagerlöf c'est que j'entre dans un monde fantastique que je ne vais plus lacher, celui de la lecture.
Oui chers visiteurs, c'est avec ce livre que tout a commencé, je l'ai dévoré à chaque moment de libre que j'avais et la bibliothèque tant honnie est devenue le royaume des rêves. Ces livres, ces histoires, m'ont également permis de "tenir le coup" alors que j'étais pensionnaire et que le cocon familial me manquait un peu, surtout les premiers mois.
Merci cher Mr Mailloux, je ne sais pas ce que vous êtes devenu mais ce que je sais c'est que vous avez fait un heureux et que des livres, depuis, j'en ai lu des centaines parfois même en un après-midi pendant les vacances surtout, passionné comme jamais. Aujourd'hui, dès que j'ai quelques minutes et que je suis au calme, je m'immerge dans la lecture.
Merci également à Selma Lagerlöf et à son héros le petit Nils Holgersson qui m'ont fait voyager dans un monde fantastique et qui ont aussi déclenché cette formidable passion.
05:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
17/03/2010
Les stratèges
C'est qu'ils ont fière allure les maréchaux de France, bel uniforme, belle casquette, couverts de galons. C'est qu'ils ont fait l'école militaire eux, ils savent de quoi ils parlent.
Derrière leur mine altière et leurs belles bacchantes blanches, sous leur képi, sont ils conscient qu'ils sont en train de jouer une partie d'échec à grande échelle, à l'échelle humaine ? Une de ces parties où les pions sont des hommes et pas des figurines en bois. Une partie d'échec ou le prix de la défaite se compte en milliers de vies humaines.
Comment ces hommes ont ils pu dormir après la signature de l'armistice et la fin de cette monstrueuse boucherie que fut la première guerre mondiale ?
Comment ont ils pu évacuer de leurs esprits les ouvriers, les comptables, les bouchers, les menuisiers, les paysans, les charpentiers, les mineurs, les chauffeurs de taxi, les jeunes mariés, les pères de famille, les amoureux, ces milliers d'hommes qui comme la mer sur les rochers, sont venus se briser et mourir au champ d'horreur ? Sans doutes leur éducation militaire et la satisfaction du devoir accompli.
Dire que l'histoire les a retenus comme des héros, des vainqueurs et que dans les manuels ont apprend leurs noms aux enfants. Quelle abomination. C'est tellement plus facile de citer quelques généraux alors que les vrais héros de tout cela (si tant est que mourir pour rien dans la boue ou ailleurs soit un acte d'héroïsme) sont ces jeunes hommes qui avaient dix-sept ou ving-cinq ans.
C'est leurs noms à eux qu'il faudrait retenir: Maurice Maréchal,Léon Hugon,Henri Aimé Gauthé, Henri Jacquelin,Alain Fournier, Etienne Tanty, Pierre Chausson, Jean Dron, Martin Vaillagou, René Jacob, mais aussi Karl Fritz, Erich Sidow, Christian Ordeching etc...etc...tous ces noms sont ceux de vraies personnes que cette boucherie a fauché dans la fleur de l'âge. Ces noms qui garnissent les sinistres monuments aux morts dans nos villes et villages que ce soit en France ou en Allemagne. Oui, ce sont ces centaines de milliers de noms qu'il ne faut pas oublier, ceux de ces gens qui auraient pu avoir une vie, une vraie et que la folie, le goût du pouvoir ont entrainés vers la mort au nom de la patrie. Ces hommes de multiples origines qui ont eu la malchance de naître à cette époque, contrairement à ces vieux stratèges qui eux s'en sont très honorablement sortis.
Saloperie de guerre !!!
05:28 Publié dans Chroniques de la grande boucherie (1914/1918) | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2010
La quarantaine bien tassée et bedonnante !!
I
l y aura bientôt cinq ans que je n’ai plus touché à une seule goutte d’alcool et quatre que je ne fume plus. Heureusement, j’ai continué à jouir des plaisirs de la vie en me libérant de cette paire de lourdes menottes qui m’empêchait d’avancer.
Le problème est qu’à 41 ans la prise de poids est quasi immédiate. J’ai de surcroit un bon coup de fourchette et ne dédaigne pas la cuisine traditionnelle, bien au contraire. J’adore les plats en sauce, les fritures, les desserts, le beurre, bref, tout ce qui est normalement déconseillé si l’on veut manger équilibré.
Mon métier de commercial ne m’aide pas non plus car on est souvent tenté de manger à la va vite et trop souvent les mêmes choses.
Aujourd’hui j’ai 46 ans, je mesure presque 1m90 mais j’avoisine les 105 kilos. C’est malheureusement un âge, même si je suis encore bien jeune, où il faut faire un peu plus attention.
Alors c’est décidé, voilà maintenant deux bonnes semaines que je rééquilibre mon alimentation en la composant de légumes, de fruits, de poisson tout en oubliant pas les féculents (c’est que la bête a besoin de toutes ses forces !!).
Je refais également du vélo d’appartement, les puristes de la petite reine crieront au scandale, je m’en contrefiche. Moi j’aime bien pédaler pendant 40 à 50mns en écoutant de la musique ou en regardant une vidéo, et oui, je suis un sportif de salon !!
Mon objectif secret est de perdre 10 kilos. Je sais que ce ne sera pas facile, que la partie n’est pas gagnée, mais j’ai de la volonté et j’y arriverai. Je ne me fixe pas de date, ça viendra quand ça viendra. Et puis ça me soulagera un peu mon dos qui lui a besoin d’être ménagé un peu.
La bedaine a un peu dégonflé, ça commence à se voir !!!
05:13 Publié dans Mon quotidien | Lien permanent | Commentaires (1)
15/03/2010
Message personnel pour JB (2)
Salut JB,
Merci de tes commentaires qui m'encouragent à continuer. J'aimerai connaitre les noms des trois musiciens de JP car ils m'ont vraiment impressionné. J'aimerai les contacter.
Peux tu m'aider ?
Mon adresse mail: christophe.defossez0532@orange.fr
Merci d'avance, bien amicalement.
19:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La colline aux suicidés" de James Ellroy
Dernier opus de la trilogie de Lloyd Hopkins, le "super" flic aux méthodes tellement controversées que cette fois ses chefs sont décidés à lui faire prendre sa retraite, en particulier Fred Gafanney qui possède sur lui un dossier tellement lourd que Lloyd lui même peut craindre pour son avenir.
Son épouse Janice et ses trois filles vivent toujours loin de lui à Frisco et cela lui mine le moral.
Une sombre histoire de cambriolage va l'entrainer dans une histoire qui va vite dégénérer et engendrer une cascade de meurtres. Meurtres d'innocents mais aussi de flics, ce qui va mettre la police de Los Angeles particulièrement hors d'elle. La chasse aux tueurs de flics est lancée et Lloyd au milieu de tout çà, va essayer à la fois de s'en sortir et de faire en sorte que d'autres innocents ne soient pas touchés par cette folie meurtrière.
Une nouvelle fois James Ellroy nous fait découvrir des personnages fêlés, dangereux et d'autres fragiles et faibles. C'est le côté obscur de Los Angelès et une nouvelle descente aux enfers pour ce qui est et sera vraisemblablement la dernière histoire avec le sergent Lloyd Hopkins.
Drogue, pornographie, truands et camés, flics tordus se côtoient dans un sombre ballet comme seul sait si bien les écrire ce fantastique auteur du noir qu'est James Ellroy.
Je viens donc de lire d'affilée ces trois romans et je peux vous assurer que je ne me suis pas ennuyé le moins du monde, au contraire, j'adore le style d'Ellroy et je me régale comme un gamin déguste un gateau au chocolat.
Une petite pause avec un ou deux livres d'un style et univers différent et hop, je m'attaque à son autre trilogie, "American tabloïd", American death trip" et "Underworld USA" !!
05:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2010
Message personnel pour JB
Hello JB !!
Merci pour tes sympathiques commentaires et de ton passage sur ce site.
Je suppose que tu étais aussi au concert.
Bon dimanche et au plaisir de te retrouver ici,
Cordialement,
Ch.
13:43 Publié dans Message personnel | Lien permanent | Commentaires (1)
Table d'écoute ou ... ce que j'ai écouté cette semaine.
La semaine aura été marquée par deux personnalités fortes, talentueuses et différentes mais que j'apprécie beaucoup l'une comme l'autre. Jipé Nataf que j'ai vu sur scène et également beaucoup écouté jeudi et Eddie Vedder le chanteur à la voix exceptionnelle.
A l'affiche cette semaine dans "Table d'écoute":
-PIL "The greates hits so far"
-Plasticines "About love"
-Chris Spedding "One step ahead of the blues"
-Pearl Jam "Lost dogs"
-Eddis Vedder "Music for the motion picture INTO THE WILD"
On commence par John Lydon, le Johnny Rotten des Sex-Pistols et de son groupe Public Image Ltd qu'il a créé après la dissolution de la plus grande escroquerie du rock n' roll. L'album dont je vous parle est un recueil des meilleurs titres du groupe. Les nostalgiques de l'époque apprécieront sûrement, il y c'est vrai quelques titres pas mal. En ce qui me concerne, ce n'est pas un CD que j'écouterai souvent. Il a, cela dit, le mérite d'exister.
Un peu plus emballé par Plasticines et son "About love". D'abord parce que c'est français et que même si la plupart des morceaux sont en anglais, c'est plein d'énergie et ça fait du bien. Enfin des jeunes nanas qui font du rock et qui chantent autre chose que les mièvreries que l'on se gave sur les grandes ondes ou à la télé. Non contentes d'être mignonnes, d'avoir un look d'enfer, elles ont du talent et nous le prouvent avec se très sympathique album. Une belle découverte et surtout une grande bouffée d'air frais !!
Un nouveau Chris Spedding qui devient un habitué de cette rubrique avec "One step ahead of the blues" qui commence par une belle reprise du "Cajun moon" de JJ Cale. Une version originale d'un vieux morceau des Stones écrit fin des sixties pour l'album "Sympathy for the devil", "No expectations". Le morceau qui donne son titre à l'album et que je suis en train d'écouter me donne des frissons de plaisir. J'adore ce mec, il fait partie des grands guitaristes anglais qui ont la musique du diable dans le sang et en plus de jouer à la perfection, il chante bien.
A nouveau Pearl Jam cette semaine et le double album "Lost dogs". Un seul mot, d'enfer !!. Imaginez votre serviteur en train de balayer sa cuisine ce matin et se servant du balai comme guitare et secouant la tête comme un malade. Eh oui, y a pas de mal à s'éclater et ce double album à le mérite de nous proposer une première galette aux sonorités bien agressives et rock. J'apprécie tout particulièrement le morceau "Leavin here" mais les autres sont tous très bien aussi. Le second disque est composé de morceaux plus cools qui permettent d'apprécier la superbe voix d'Eddie Vedder et la transition est parfaite pour passer à l'album suivant.
Voilà des semaines que je guettais le retour à la médiathèque de la BO du film "Into the wild" car c'est un film qui m'avait retourné tant par son histoire, ses images et la qualité de l'histoire que par sa bande originale excellente. L'album dont je veux vous parler regroupe les compositions écrites pour la plupart et chantée à la perfection par Eddie. J'aime vraiment la voix de ce mec qui me fait vibrer et qui me donne une émotion à fleur de peau. Dégustez les très beaux "Rise" "Society"et surtout le très beau "Long nights" qui me noue la gorge ainsi que le splendide "Guaranteed" qui est la musique du générique et qui lui me fait monter les larmes aux yeux. Un magnifique disque pour un très beau film.
Cette note est très modestement dédiée à la mémoire de Christopher J.McCandless, God bless him...
08:29 Publié dans Table d'écoute | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2010
Un homme extraordinaire !!!
Voilà maintenant quatre mois que j'écoute au moins une fois par semaine les deux albums solos de Jipé Nataf et le plaisir est le même à chaque fois. J'aime son son, sa musique et ses textes même si parfois les mots s'entremêlent dans un ballet de phrases et qu'il faut être très attentif pour en saisir toutes les subtilités.
Bref, jeudi soir, j'avais en poche mon billet et accompagné de mon épouse Béatrice et de mon copain Fred nous étions à l'ouverture des portes pour le concert que donnait Jipé à Tourcoing au Grand Mix.
C'est vers 21h30 qu'il apparaît sur scène, seul avec sa guitare et qu'il entame "Les lacets". Génial, d'entrée je suis bien, et je sens que je vais passer une très bonne soirée. Je ne me suis pas trompé. Entouré de ses trois musiciens de grand talent, un excellent batteur et deux talentueux multi-instrumentalistes, Jipé va nous offrir en plus de deux heures, la majeure partie de son répertoire. le son est bon et tout le monde se délecte.
Pourtant la malchance est là, des micros lachent, certains amplis ont été rafistolés et même la guitare de Jipé lui joue des tours en se désaccordant régulièrement. L'artiste ne se démonte pas, reste pro et calme et en profite pour, avec le sourire, échanger avec son public. Tout cela a donné une dimension humaine et chaleureuse à cette belle soirée.
Après nous avoir salué, le voilà de retour pour le premier rappel et là, à nouveau seul, il entame "Mon ami d'en haut". Je penche la tête en arrière, je ferme les yeux et là, j'ai une pensée pour mon ami Christophe qui à son grand regret, ne pourra pas aller l'applaudir à Paris à la Cigale. A ce moment précis, c'est comme si je communiquais avec lui par télépathie. Pour finir, le bouquet final, feu d'artifice, avec "Un monde parfait", dernière claque qui nous laisse groggy, avec un sentiment de bien être. Oui la soirée a été belle. Monsieur Jipé merci, je me suis régalé, j'étais bien et çà ,en ces temps difficiles, c'est la plus belle des thérapie que seuls les vrais artistes sont capables de prescrire. Merci encore.
J'ai eu le plaisir en plus de revoir mon pote Franck Marco, le batteur de Jil Caplan qui est venu taper la discute avec nous. Oui, ce fut vraiment une belle soirée, avec un musicien extraordinaire, un homme extraordinaire dont j'appréciais le talent avant mais qui m'a séduit encore plus jeudi soir. Hier, d'ailleurs, j'ai réécouté en boucle ses deux albums avec un "regard" différent, car maintenant les morceaux, non contents de les connaître, je les ai vus et cela leur donne une dimension toute nouvelle.
Dire que tout cela s'est déclenché il y a aura un an dans quelques jours. Je n'imaginais pas alors comment un simple mail reçu le 19 mars 2009 allait bouleverser mon quotidien et mon univers, mai cela on en reparle bientôt.
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