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27/03/2010

Mon année noire...

Le cri de Munch.jpgJuillet 2003, je suis responsable du service commercial dans le négoce de produits métallurgiques. J'aime ce job mais l'omniprésence de mon patron me pèse et le fait de ne plus aller en clientèle me manque. Le soir même où je pars en congé, une réflexion cinglante m'amène à décider de chercher du boulot ailleurs.

Mars 2004, j'ai donné ma démission il y a deux mois et je démarre dans ma nouvelle société. Dès le premier jour, j'ai une impression négative, quelque chose me dit que j'ai fait une erreur, que je me suis précipité sur la première opportunité. C'est le début, il faut s'adapter me dis-je, ça va s'aranger...

Mon sixième sens ne m'avait pas trompé, j'étais arrivé dans une boite à la mentalité quelque peu arriérée, dirigée par un type aussi inquiétant qu'agressif et dont aujourd'hui je mets en doute les capacités mentales. On ne peut pas être un grand admirateur de Napoléon Bonaparte sans avoir des idées de despotisme !!!

En gros tout se passe mal, de mon côté, je ne suis pas motivé car ce que l'on me demande ne correspond en rien à ce qu'était ma méthode de travail jusqu'alors. Pire, je suis convoqué régulèrement par le "dingue" qui me harcèle et qui m'humilie de plus en plus, allant même jusqu'à dire que je ne suis plus fait pour ce métier.

Tout cela me mine au plus haut point et mon alcoolisme est alors à cette période à son apogée, je sombre tout doucement dans la dépression et des idées noires me hantent l'esprit. ma vie familiale s'en ressent et au même moment une pourriture fait vicieusement une cour discrète à mon épouse. Cette ordure en profite car comme je ne suis pas "présent", trop souvent le cerveau embrumé par l'alcool, je ne vois rien venir.

C'est en discutant de mes problèmes de boulot avec un client et ami que la chance va revenir, en un coup de fil, il me met en relation avec les dirigeants de la société dans laquelle je travaille aujourd'hui, je fais en parralèle tout mon possible pour, de l'autre côté, être licencié. Signe du destin, un samedi, la factrice se présente avec deux recommandés, le même jour, je reçois ma letttre de licenciement et celle d'embauche. Quelques semaines plus tard, je me décide à arrêter l'alcool et à reconstruire ce que j'ai détruit en partie.

Aujourd'hui tout n'est pas toujours rose, rien n'est jamais parfait mais ma vie a complètement changée. Je ne bois plus, je ne fume plus et j'ai retrouvé un équilibre familial. Je vis des choses aujourd'hui que je n'aurai jamais pu imaginer à l'époque et je savoure ces instants de plaisir et de bonheur chaque fois que je le peux.

Vous aussi, mes chers lecteurs, vous contribuez à faire en sorte que ma vie soit plaisante et agréable, votre fidélité me fait chaud au coeur et je pense à vous chaque fois que je me lance dans la rédaction d'une nouvelle note.

26/03/2010

Mille excuses !!!

oups.gifJe prie tous mes lecteurs de bien vouloir me pardonner pour la grossière erreur que j'ai commise dans l'article sur le chateau d'eau.

En effet j'ai écrit "scène" au lieu du fleuve "La Seine", merci de bien vouloir accepter mes plus plates excuses, en particulier les lecteurs de la capitale ainsi que tous ceux qui sont proches de ce fleuve français.

Je crois qu'il s'agit d'un lapsus révélateur, tant mes pensées et mes projets futurs sont orientés eux non pas à voguer au fil de l'eau, mais à se passer sur une scène, une vraie.

Mais mille excuses quand même !!!

Votre serviteur,

Ch.

Les Romanov

Famille impériale de Russie.jpgIls posent tous fièrement devant le photographe, sans vraiment sourire, à part Anastasia peut être. Ils sont la famille impériale de Russie.

Ils ne savent pas que quelques mois plus tard ils seront tous sauvagement assasinés à Ekaterinbourg par les bolchéviques.

Je ne suis pas un défenseur de la royauté et encore moins du totalitarisme, nul ne peut s'octroyer le pouvoir de droit divin. Le pouvoir appartient à tous les hommes, il appartient au peuple qui choisit lui même ses meneurs. Par contre est il nécessaire de massacrer avec sauvagerie et barbarie ceux qui ont acquis le pouvoir par le biais de la succession.

Le drame d'Ekaterinbourg m'a toujours choqué, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, on a entrainé au fond d'une cave les derniers représentants du tsarisme et on les a massacrés avec une brutalité et une sauvagerie ignobles.

Chaque fois que je regarde cette photo je ne peux m'empêcher de penser que Nicolas II devait être un homme doux et très proche de sa famille, que la tsarine Alexandra veillait elle aussi sur son époux et ses enfants. N'ont elles pas l'air douces les filles du tsar ? Et leur fils à la santé si fragile, n'a t'on pas envie de le prendre par la main et de l'emmener prendre l'air au cours d'une promenade dans la campagne ?

Je vous invite à regarder la reconstitution de ce massacre en sachant que certains détails macabres ont été volontairement évités. Certaines victimes ont été achevées à coup de pied ou de baïonettes, il semnle que le jeune tsarévitch ait été sauvagement brutalisé:

http://www.youtube.com/watch?v=e3rUcRyQ32I

Non je ne peux m'empêcher de penser que Tatiana, Olga, Maria, Anastasia et Alexis les cinq enfants du tsar, innocents n'auront jamais connu les joies de l'amour, de la procréation, d'élever leurs propres enfants.

L'histoire a ses tâches et celle ci en est une bien triste et bien sombre.

25/03/2010

Le sport et moi...

Ma salle de sports.JPGEn vérité je vous le dis, je n'ai jamais été, ne suis pas et ne serai probablement jamais un grand sportif.

Je me souviens, dès les premiers cours de sport à l'école, avoir détesté les cross et ces longues dans la boue, sous la pluie et parfois sous un soleil brûlant...berk !! Je haïssais par dessus tout le grimper à la corde et le travail des abdos en gymnastique. J'aimais bien jouer au football mais j'ai toujours eu les pieds carrés donc on ne voulait pas de moi. Bref, méprisé par les sportifs, je préferai me réfugier dans la lecture et l'imagination... chacun son truc.

A une époque, le dimanche matin, j'allais courir dans la forêt de Sénard, dans l'Essonne, où j'habitais, j'ai même couru deux fois les 10 kms de "La Quincéenne" mais bon, force est d'avouer que ce n'est pas ma tasse de thé. Il y a quelques années par contre, lors d'un test d'effort sur un vélo dans une salle d'hôpital, je me suis surpris à aimer pédaler sur ce type d'appareil et l'occasion s'étant présentée sous la forme de bons d'achat dans une enseigne sportive, j'ai fait l'acquisition de ce vélo d'appartement, celui de la photo.

Par période, comme en ce moment où j'ai entamé une campagne d'élimination des kilos superflus, je pédale entre quinze et vingt kilomètres  tous les deux ou trois jours, ce qui représente environ deux à trois heures par semaine. Je glisse dans le lecteur DVD un film ou un concert, ou alors dans le lecteur CD un de mes nombreux disques et c'est parti. Je suis chez moi, au milieu de mon univers et ça me plaît. Après quelques étirements, hop, une bonne douche, un massage des jambes. Résultat, toxines brulées, stress évacué et le  Christophe est plus détendu.

Il y en a qui préfèrent aller s'éclater sur un terrain par tous les temps ou avaler des kilomètres sur le bitûme ou les chemins de terre, moi, je l'avoue, j'aime mon "chez moi" et je suis devenu sportif (un peu) mais un sportif de salon.

Il faut de tout pour faire un monde et après tout, chacun son truc... non ?

24/03/2010

Le chateau d'eau

Chateau d'eau 2.jpgTout le monde connaît la forme champignonesque d'un château d'eau. On en voit partout dans nos villes et nos campagnes et ils ont fort heureusement leur utilité, on s'en aperçoit lorsque parfois ils sont accidentellement pollués.

Seulement voilà, les connaissez vous de l'intérieur ?

Moi oui, il y a maintenant plus de dix ans, je vivais et travaillez dans la région parisienne et lors de la visite chez un client qui s'occupait du traitement des eaux, le responsable du site nous propose à mon collègue et moi de faire le circuit de l'eau.

Ainsi nous visitons la station d'épuration qui pompe l'eau directement dans la Seine et qui par le biais de nombreuses opérations et divers traitements, permet aux usagers d'ouvrir leur robinet et d'en faire couler une eau claire, pure et potable. Ca nous a pris une partie presque la matinée et après le déjeuner, le client a prévu de nous faire visiter le château d'eau d'Epinay sous Sénard, à deux pas de chez moi (j'habitais Quincy à cette époque).

Il fait beau en ce début d'après-midi et nous y voilà. A l'intérieur de l'énorme cylindre en béton, un immense escalier en colimaçon qui monte jusqu'en haut dans le réservoir. On y grimpe et on arrive dans la "tête" où ça résonne beaucoup, c'est impressionnant. le client nous propose alors de monter à l'échelle pour aller admirer le paysage sur le toit. Malgré mon hésitation, je monte et prudemment, sans m'approcher du bord, je peux, c'est vrai admirer tout le paysage aux alentours.

Arrive le moment de redescendre, d'abord dans le réservoir, là, tout va bien. Seulement voilà, en me présentant devant l'escalier en colimaçon, je me bloque, figé par l'angoisse et le vertige car j'ai jeté un coup d'oeil en bas...

A ma décharge, l'escalier est différent de celui de la photo, le garde corps n'est pas en tôle perforée, c'est juste une rampe et des poteaux tous les un mètre cinquante et qui plus est, il est situé en plein milieu du cylindre en béton. Je suis tétanisé, je refuse alors de descendre et en m'excusant, je propose à mon collègue et à mon client de rester sur place, tant pis pour moi...

Les minutes passent et Claudie (le client) comme mon ami Michel tentent de me raisonner et de calmer mon angoisse, moi, de mon côté, j'ai un mal de chien à me raisonner...

Finalement, Claudie me propose de descendre entre eux deux en fixant uniquement la main courante et en prenant tout le temps que je veux, c'est parti...

J'ai mis plus de temps que pour monter, sauf les dernières marches et je vous avoue qu'une fois en bas, j'ai tapé du pied sur le sol, trop heureux de retrouver la terre ferme. Ni Claudie, ni Michel ne m'ont reproché ma panique et ne s'en sont pas moquée. Quoi qu'il en soit ce fut mon unique expérience de visite d'un château d'eau et probablement...non, sûrement la dernière.

04:54 Publié dans Anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2010

La médiathèque d'Armentières (2)

Accueil.JPGOn continue la visite de "L'albatros"la médiathèque, haut lieu de culture Armentiérois et son accueil chaleureux où les sourires vous accueillent à chaque fois que vous y rentrez. Vous pourrez d'ailleurs en avoir un aperçu avec l'ami Sébastien qui est aussi un des animateurs du comité Musique et Arts Vivants et accessoirement grand maitre de la confrérie des coupeurs de saucissons (je blague mais vous comprendrez bientôt pourquoi).

Aujourd'hui vous découvrirez ce qu'est la partie enfance avec ses jolis bac colorés remplis de livres pour les tout petits et un aperçu des rayons enfants mais pour les plus grands.

La dernière photo est celle que j'ai appelé "Au coeur du sanctuaire" un endroit ou j'use pas mal la moquette par mes fréquents passages. Que voulez vous, je m'y sens bien...Coin des petits.JPGLivres enfants.JPGAu coeur du sanctuaire.JPG

05:35 Publié dans Reportages | Lien permanent | Commentaires (1)

22/03/2010

Ad vitam aeternam...

Elle est belle et séduisante,

Son regard est doux et aguicheur,

On l’aime, on l’adore on la désire,

On la dévore à pleine dents,

On la brule aussi par les deux bouts,

On la prend à bras le corps,

Elle nous réserve bien des surprises,

Elle est aussi cruelle et implacable,

Elle nous fait pleurer de rire,

Mais elle sait nous faire souffrir,

Parfois durement, parfois méchamment.

Elle est humaine mais aussi sentimentale, courte, longue,

Simple, domestique, rangée, compliquée, sauvage…

On la construit mais on la sacrifie aussi,

On la regarde en face, on se fâche avec elle,

Mais on se réconcilie et on la gouverne, comme on peut,

On la rend dure aux autres et on se la facilite,

On se la complique souvent, on s’y adapte.

Elle nous offre des belles choses, de bons moments

Elle ouvre aussi des plaies profondes et inguérissables.

Vaut-elle la peine d’être vécue, nul ne peut le dire,

Chienne de vie…

 

 le-penseur-de-rodin.jpg

21/03/2010

Table d'écoute ou ... ce que j'ai écouté cette semaine.

Ecouter de la musique.jpgCoucou les amateurs de musique !!!

La semaine a été courte en ce qui concerne mes déplacements, mardi coincé par un phoning, jeudi avec un fournisseur dans sa voiture et vendredi après-midi réunion. J'ai quand même pu me faire plaisir et écouter de très bons albums. Au programme de cette semaine:

-Bill Wyman & The Rhythm Kings: "Groovin" et "Double Bill"

-Peter Frampton: "Comes alive"

-Elliott Smith: "Figure 8" et "XO"

-Radio Moscow

C'est en 1985 que je découvre par hasard dans les bacs de la FNAC de Lille, un album qui s'appelait "Willie and the poor boys". L'initiative en revenait à Bill Wyman, alors bassiste des Stones qui avec des copains avait enregistré des standards de rock. Les bénéfices retirés des ventes de cet album étaient destinés à la recherche pour la sclérose en plaques. J'ai toujours ce vinyl sur lequel jouent entres autres, Charlie Watts, Chris Réa, Jimmy page, Andy Fairweather Low, Geraint Watkins,Ray cooper, Paul Rodgers, Mickey Gee... L'idée de super groupe a dûe germer dans l'esprit de Mr William Perks (c'est son vrai nom) car Bill a ensuite décidé de fonder les RHYTHM KINGS un "super band" qui regroupe également un certain nombre de célèbres gachettes du monde de la pop et du rock (Georgie Fame, Gary Brooker,Mick Taylor, Peter Frampton...). J'ai deux albums que j'écoute régulièrement "Groovin" et "Double Bill". Si l'occasion se présente, n'hésitez pas, c'est du bonheur pour les amateurs du genre, ça swingue, ça blues, ça groove et Maitre Bill s'est découvert une seconde carrière qui lui va comme un gant. Il profite de ses "relations" pour faire participer des noms connus à certains titres des Rhythm Kings, ainsi sur Double Bill sont par exemple passés les deux potes Eric Clapton et George Harrison, excusez moi du peu...

La transition est parfaite pour parler du célebrissime  disque "Frampton, comes alive" dont on dit qu'il est un des albums "live" les plus vendu au monde. J'ai découvert Peter au milieu des 70's alors que passait sur toutes les radios "Show me the way"qui était un sacré tube à l'époque. Cet album est vraiement excellent et c'est vrai qu'il mérite les lauriers qu'on lui a donné. Ancien guitariste du Humble Pie avec Steve Marriot, Peter s'est rapidement lancé dans une carrière solo dont cet album sera l'apogée. Sa carrière s'est faite ensuite plus discrète mais sa réputation n'est plus à faire dans le "milieu". A savourer sur cet album "Something's happening" "Show me the way", la reprise de "Jumpin Jack Flash" mais surtout le fantastique "Do you feel like we do ?" qui dure 14 minutes mais dont on voudrait qu'il soit encore plus long, je vous l'assure.

Elliott Smith...je l'ai découvert lors de la première réunion du comité MAV en septembre 2009 et je lui ai donné mon premier coup de coeur pour l'album "Either/or". Depuis sur les conseils avisés d'une amie, j'ai fait l'acquisition de "Figure 8" et "XO" deux excellentissimes albums de cet auteur compositeur trop tôt et trop brutalement disparu. Que de regrets, c'est vraiment le bonheur d'écouter les compositions de ce garçon, sa voix chaude, les arrangements vocaux harmonieux, la musique formidablement construite par ce multi-instrumentaliste de talent. Je ne citerai pas de titres en particulier, même si j'ai une préférence pour certains,mais j'aime tellement la musique d'Elliott que je ne vous conseillerai qu'une chose,faites comme moi, trouvez les et vous aurez dans votre discothèque, les créations d'un grand monsieur de la musique...sincèrement.

Pour finir je ne peux passer sous silence la découverte faite récemment par l'ami Cédric qui m'a aussitôt contacté pour m'en parler et surtout me faire écouter ce groupe américain "Radio Moscow". Il s'agit d'un trio batterie, basse, guitare, dans la pure tradition "Cream-ienne" (leur musique n'est pas sans rappeler parfois le blues des Clapton/Bruce/Baker). Leur son est volontairement travaillé pour avoir cette couleur 70's et nous sommes ici dans la pure tradition blues/rock chère aux amateurs de solos de guitares,de distors, de riffs endiablés, de basse au son lourd et profond le tout rythmé par une puissante batterie. Il y a du Black Sabbath, du Led Zep, du Hendrix avec un zeste de Lynyrd Skynyrd. De quoi réjouir les amateurs du genre et nostalgiques de cette prolifique période. Je n'ai écouté encore que leur premier album éponyme mais j'aime déjà beaucoup. C'est mon coup de coeur "découverte", nul doute que l'ami "Uncle Rock" va apprécier quand je vais lui prêter l'album.

Excellent dimanche à vous tous mes amis et fidèles lecteurs et bon début de semaine !!!

Rock n' rollement vôtre,

Ch.

05:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

20/03/2010

Mon fils, l'artiste !!

Alex.JPGJe ne suis pas souvent d'accord avec lui, nous sommes souvent en conflit pour des broutilles. Le pire dans tout cela c'est que j'étais un peu comme lui au même âge, c'est juste que je me tracasse pour lui, sa vie, son avenir...

Heureusement il navigue maintenant dans un monde qui lui colle à la peau, en clair, il baigne dans le monde des arts et du dessin en particulier.

Aussi loin que je me souvienne, il a toujours aimé dessiner, au crayon, sur toute forme de papier qui lui tombait sous la main. J'espère qu'il en fera son métier et surtout qu'il s'éclatera dans ce qu'il fait.

Nous sommes allé aux portes ouvertes de son lycée. J'avais envie de voir son travail, et lui était tout content que je m'y intéresse.

Malheureusement, il n'y avait pas grand chose de ce qu'il avait fait mais je vous propose ses dessins qui étaient exposés car le père que je suis, n'est pas peuSon univers Rasta.JPG fier de son fils !!

Watchmen.JPGLigne claire.JPG

19/03/2010

Jil CAPLAN "L'interview"

Le regard doux et triste à la fois.jpg                                                                                                                              

Il y a quasiment un an, à quelques jours près, alors que je fouinais dans les bacs de CD « Chanson française » de notre belle médiathèque, je tombe sur une compilation de Jil Caplan « Jours de fête ». Aussitôt, des souvenirs me reviennent à la mémoire et  je repense  à l’année 1987 quand pour la première fois, j’ai découvert cette jeune artiste, dans un clip à la télévision. Je me souviens parfaitement être tombé sous le charme, j’aimais son look, sa voix, son style. Moi le fou de rock, voilà qu’une toute jeune femme avec une voix qui m’a plu d’emblée,  m’avait immédiatement  pris sous son charme.

Ce « Jours de fête » je l’ai écouté en boucle pendant plusieurs semaines avec un plaisir qui jamais ne s’est tari. J’ai, dans le même temps, cherché à savoir ce qu’était devenue Jil Caplan et je me suis aperçu que sa carrière se poursuivait et qu’elle avait sorti au total, sept albums originaux. Je les ai tous dans ma discothèque aujourd’hui, je les connais quasiment par cœur. Je suis allé la voir en concert à Paris l’an dernier et j’ai le plaisir et la chance d’échanger très  régulièrement avec elle. En gros, j’ai rattrapé les 18 années pendant lesquelles je l’avais perdue de vue. Le « vieux fan » s’est réveillé et n’est pas près de se rendormir.

Jil Caplan est née Valentine en 1965, fille d’une  mère cantatrice d’opéra et d’un père sérigraphe, elle vit une enfance solitaire qui développera chez elle, une passion de la lecture qui ne la quittera jamais. Après l’obtention d’un bac littéraire, elle bâcle ses études de lettres pour entrer au cours Florent. Elle vit chichement mais elle est heureuse. Un soir après un concert, elle fait la connaissance de trois garçons, Jipé, Rico et Trambert, cette rencontre va changer le cours de sa vie. Ces trois gars sont en effet la première formation de ce qui deviendra plus tard les célèbres « Innocents ». A l’époque c’est Jay Alanski qui s’occupe de les produire et comme la miss traine souvent avec eux et qu’elle se passionne pour les techniques d’enregistrement, il la remarque, trouve qu’elle a un style, une belle voix et  lui propose d’enregistrer un titre. Nous sommes en 1987, quelques semaines après l’avoir enregistré, sort son premier single « Tard dans la nuit », l’histoire de Jil caplan est en marche.

C’est ensuite le succès, quasi immédiat, les plateaux de télés, les nombreux clips vidéo, les récompenses (meilleure jeune chanteuse en 1990), bref tout fonctionne à merveille. Depuis 1993, sa carrière, malgré d’excellents albums enregistrés avec ses amis Jipé Nataf (« Toute crue ») et Jean-Christophe Urbain (« Comme elle vient »), est plus discrète. Même si le grand public ne l’a pas oubliée, il ne sait pas que sa carrière se poursuit avec brio. En effet, la toute jeune fille d’à peine 21 ans en 1987 a muri, elle écrit la plupart de ses textes avec une plume qui n’a d’égales que sa jolie voix et sa culture.

 Le dernier album qu’elle a sorti date de 2007 et s’appelle « Derrière la porte ». Il marque les retrouvailles de Jil Caplan avec Jay Alanski. C’est un album très intimiste, aux sonorités assez « électro » mais d’une grande qualité. Les textes sont magnifiques, la qualité de sa voix est intacte et on est littéralement envouté du premier au onzième titre qui composent cet album. 

Vous découvrirez le très sympathique « Des toutes petites choses », morceau qui a été le premier écrit et qui a été en quelque sorte, le détonateur, celui qui est à l’origine de l’enregistrement de l’album. Régalez vous de cette belle chanson d’amour (une vraie) qu’est « J’aime…je déteste », écoutez sans vous lasser les très beaux « On n’entre plus chez toi » ou « L’heure sombre ». Laissez- vous emporter par « L’âne sur la route » morceau très intense et très puissant. « Quelque chose va venir, quelque chose vient toujours… » écrit-elle dans sa chanson « A la fenêtre », oui, il y a toujours quelque chose à découvrir au détour de chacune de ces onze très belles chansons et même si ce ne sont parfois que de « toutes petites chose »s elles sont belles et nous emmènent ailleurs, dans des endroits magiques comme seuls la belle musique ou les beaux textes savent le faire.

Mais qui de mieux pour parler d’elle et de son album que l’intéressée elle-même. Serez-vous surpris si je vous dis que c’est une femme au charme fou, intelligente, très cultivée, pleine d’humour mais aussi d’une gentillesse à toute épreuve et qu’elle a accepté de répondre à mes questions en toute simplicité et en toute franchise.

Christophe DEFOSSEZ : Quelles sont tes principales influences musicales ?

Jil CAPLAN : Toutes sortes de gens…Nick Drake, Tim Buckley, Pink-Floyd, John Lennon (et même Yoko !) Bowie (sa voix, son androgynie…) mais aussi Anne Pigalle, Annie Lennox, Chrissie Hynde, Blondie, Everything but the girl…Roy Orbison, Johnny Cash, Emmylou Harris, Gal Costa, Cristal Gayle, Tom Waits, Todd Rundgren, CSN & Y, la folk music, les années 70…Il y a beaucoup de choses qui m’influencent.

Christophe DEFOSSEZ : Les textes étant importants dans tes chansons, quelles sont tes influences littéraires ?

Jil CAPLAN : Raymond Carver, Nougaro, Higelin, Bukowski et Céline, le plus grand…L’exactitude pour moi est le plus important. La forme est primordiale…Avec la forme on peut tout dire, du plus léger au plus profond. Peu importe ce qu’on dit, disons-le exactement, avec style. Le style est essentiel.

Christophe DEFOSSEZ : « Derrière la porte » marque les retrouvailles avec Jay Alanski, l’homme à qui tu dois ta carrière. Quand ce sont produites ces retrouvailles et comment vous est venue l’idée de retravailler ensemble ?

Jil C APLAN: Un jour d’avril 2006, on se retrouve pour boire un thé…ça fait des années que l’on ne s’est pas vu. On discute longuement, puis on se dit qu’on ne risque rien à essayer de retravailler ensemble. Le soir même je lui envoyais mes 3 phrases…Comme il est très créatif, le lendemain il avait trouvé le gimmick « Des toutes petites choses », avec le glockenspiel. Quand la machine est en route ensuite, on se laisse guider par son mouvement. Je compare souvent le processus créatif, voire amoureux à une machine qui possède sa propre loi, son fonctionnement. Comme une grosse bête poilue qui avance toute seule…et que l’on suit.

Christophe DEFOSSEZ : Combien de temps a durée l’aventure entre votre rencontre et le mixage final de l’album ?

Jil CAPLAN : 2 mois pour écrire et composer, 10 jours pour mixer. C’était assez rapide car on savait ce qu’on voulait…et quand une prise ne nous plait pas, on l’efface, ce qui fait qu’on ne se perd pas en route…

Christophe DEFOSSEZ : Avais tu déjà des textes « en attente », préalablement écrits avant cette rencontre ?

Jil CAPLAN : Non, juste les trois premières lignes de la chanson « Des toutes petites choses »…

Christophe DEFOSSEZ : Lorsque tu écris un texte, as-tu la musique en tête ?

Jil CAPLAN : Non, mais il m’arrive de fredonner une mélodie dessus, sachant que le compositeur fera autre chose qui me surprendra (Enfin j’espère)

Christophe DEFOSSEZ : Dans le cas où tu viens avec le texte seul, sans mélodie, comment se passait la collaboration avec Jay pour l’écriture de la musique, était-ce un travail commun ?

Jil CAPLAN : Je lui envoie le texte, il compose dessus ! Puis après, on affine…

Christophe DEFOSSEZ : « Derrière la porte » est radicalement différent de ton précédent album « Comme elle vient », je le trouve plus sombre et plus intimiste. Comment expliques- tu cela ?

Jil CAPLAN : Cela vient des périodes différentes que l’on traverse. Je n’aimerais pas faire des disques qui ont toujours la même couleur…Bowie pour ça est exemplaire, sa discographie est un vrai bordel, on sent qu’il est une éponge à ce qui l’entoure, au style.

Christophe DEFOSSEZ : Il y a dans cet album, des sonorités très « électro », de qui, d’où vient cette influence ?

Jil CAPLAN : Des disques «électro que j’ai pu écouter et aussi de Jay qui a fait plusieurs disques électro chez F.Com

Christophe DEFOSSEZ : Parlons des chansons maintenant. Parmi celles dont tu es l’auteur, j’aime (entre autres) « ‘L’âne sur la route » pour sa musique mais aussi pour ses paroles très actuelles. Est-ce ta façon de parler de l’égoïsme, du mépris des autres, de l’individualisme, fléaux de notre époque ?

Jil CAPLAN : oui, mais aussi de ma peur de la solitude extrême, « crever comme un chien »…C’est un disque assez dense pour ça. Mon texte préféré étant « On n’entre plus chez toi »

Christophe DEFOSSEZ : « A la fenêtre », « Derrière la porte », tu attends. Jil Caplan, dans la vie, a-t-elle encore des rêves à assouvir ?

Jil CAPLAN : Je rêve toujours d’amour comme une midinette, de communauté. Et aussi de grands voyages ! Si je tombais amoureuse d’un américain, je suis prête à le suivre dans le Montana (par exemple Robert Redford …ou Joachim Phoenix !)

Christophe DEFOSSEZ : Parlons de « Chez moi » qui m’a toujours intrigué. Une question (indiscrète) me brule les lèvres, est ce vraiment chez toi ?

Jil CAPLAN : Euh…Une partie de chez moi en tout cas ! (coffee & cigarettes…)

Christophe DEFOSSEZ : Lorsqu’on écoute « L’heure sombre », on a vraiment cette sensation de pénombre et de solitude, l’ambiance est palpable. As-tu écrit ce texte au milieu de la nuit, comment est il né ?

Jil CAPLAN : Oui, je l’ai écrit dans la nuit. J’avais dans la tête une personne hantée. Il ya avait un côté « vaudou » dans le texte, que Jay a parfaitement retranscris dans la musique. Il y a du « vaudou urbain » dans les sons (la basse très free, la guitare fuzz, les percus obsédantes) J’ai besoin de visualiser quelque chose quand j’écris, une ambiance, une lumière…

Christophe DEFOSSEZ : Je sais pour lire régulièrement tes écrits sur ton « blog » que tu as une vraie « plume ». Dans quoi puises tu ton inspiration, n’as-tu jamais envisagé d’écrire un livre ?

Jil CAPLAN : L’inspiration, c’est la vie, la mort ! Les autres,  ma vie, les sentiments, la colère. Tout part de ça, toujours, ça c’est chez moi !

Christophe DEFOSSEZ : Parlons de JeanCri (Jean-Christophe URBAIN) qui est très présent à tes côtés. Tu m’avais confié il y a quelques mois avoir des morceaux écrits avec lui. Y a-t-il quelque chose en préparation, un nouvel album à venir ?

Jil CAPLAN : Oui mais c’est un gros projet que je n’arrive pas à maitriser encore. Disons que j’ai les yeux plus gros que le ventre sur ce disque, mais je vais finir par y arriver !

Christophe DEFOSSEZ : J’ai eu le plaisir d’assister à ton concert au Petit Saint Martin en octobre dernier, c’était extra ! Quand aura-t-on le plaisir de revoir Jil CAPLAN dans notre belle région du Nord ?

Jil CAPLAN : Ah si je le savais !

Christophe DEFOSSEZ : Tu connais le comité MAV depuis sa récente création car tu as eu la gentillesse de nous parrainer (pourquoi ne dit-on pas « marrainer » d’ailleurs ?). Que penses-tu de cette initiative culturelle ?

Jil CAPLAN : Toutes les initiatives culturelles sont bonnes. Dès qu’il s’agit d’ouvrir les gens à autre chose que la sempiternelle TV ou jeux vidéo stupides, c’est du bon ! La curiosité et la culture seront toujours un moteur formidable d’ouverture.

Christophe DEFOSSEZ : Si tu devais à l’instant t’arrêter, regarder en arrière et dresser en quelques mots un bilan de ta carrière passée, quels seraient-ils ?

Jil CAPLAN : Chaotique, en dents de scie, incomplète. Mais on est rarement content de ce qu’on fait…j’ai toujours le sentiment que le meilleur est à venir.

Christophe DEFOSSEZ : Tu as encore de beaux jours devant toi. A l’instar de Macca (Paul Mc Cartney) qui à 68 ans est toujours aussi actif, te vois tu toujours sur scène ou en studio au même âge ?

Jil CAPLAN : A 20 ans, je ne me voyais pas chanteuse à 40. Maintenant que je les ai, je ne sais plus quoi dire de l’avenir. A 68 ans j’espère que j’habiterai un endroit près de la mer avec des animaux et un homme que j’aime…et que je partagerai mon petit savoir (NDLR : Là, je peux vous dire qu’elle est plus que modeste). J’aime la transmission…j’aime apprendre, pour moi, et aux autres.

Christophe DEFOSSEZ : Dernière question, malgré une seconde partie de carrière plus discrète, médiatiquement parlant, tu restes quelqu’un de très populaire. En tant que fan inconditionnel, je connais une partie de la réponse, mais toi, qu’en penses-tu ?

Jil CAPLAN : Je pense qu’il y a une vie après la télé ! Je ne me mets pas au dessus de la mêlée, et parfois je souffre de na pas être plus présente dans les médias (NDLR : Ce serait pourtant largement mérité). Ca m’aiderait pour faire plus de concerts, avec plus de confort. Mon luxe dans la vie, c’est d’aller manger dehors de temps en temps pour ne pas avoir à faire la cuisine, acheter des livres, du parfum précieux, des coussins pour m’allonger, un endroit au chaud pour écrire, rêver, faire de la musique. Le reste c’est de l’écume !

 

 

Voilà, en quelques mots et sous le couvert de ces phrases, on devine la gentillesse, la sensibilité, la simplicité mais aussi la culture et l’intelligence de cette jeune femme si attachante.

Pour mieux la connaitre, je vous invite bien sûr à passer en revue toute sa discographie dont vous trouverez le détail ci-dessous mais aussi à passer sur son site  créé (enfin !) il y a quelques semaines à peine et qui regroupe, des photos, des vidéos, son autobiographie complète, se réalisations, ses contacts, ses liens et surtout son blog dans lequel elle écrit de si beaux textes :

www.jilcaplan.com

Plus modestement, vous pourrez également découvrir sur ce blog, une large rubrique dédiée à celle dont je suis un fan inconditionnel.

 

 

DISCOGRAPHIE :

-A peine 21 (1987)                                                                        

-La charmeuse de serpents (1990)                                         

-Avant qu’il ne soit trop tard (1993)                                      

-Jil CAPLAN (1996)

-Toute crue (2001)

-Comme elle vient (2004)

-Derrière la porte (2007)

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Il y à aujourd'hui un an jour pour jour que je suis rentré en contact avec Jil Caplan. Je ne savais pas à ce moment là comme cette rencontre allait bouleverser mon existence. J'ai découvert plein de choses, rencontré des gens, pris contact avec d'autres, créé ce blog, je suis rentré au comité musique et arts vivants, la passion d'écriture qui dormait en moi s'est réveillée pour ne plus s'arrêter. J'ai aussi plein de projets et de rêves en tête...

J'ai de nouveaux amis que j'aime et surtout une à qui je dois beaucoup. Qu'elle en soit éternellement remerciée.

Merci Valentine <3

 

 

 

 

 

 

 

 

05:00 Publié dans Jil Caplan | Lien permanent | Commentaires (4)